Une brève histoire du "Contre-temps" avec Flavien Berger

Flavien Berger + Praa

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Concert / Explorateur solitaire de sons électro-pop, Flavien Berger a défié l'an passé l'espace-temps musical et ses contradictions sur un second album, "Contre-temps", miroir tendu vers l'infini pour mieux refléter son époque. Il sera sur la scène de la Belle électrique samedi 26 janvier.

La nouvelle génération "french pop" est à ce point aspirée dans le trou noir d'influences tous azimuts, source d'énergie inépuisable dont elle tire une anti-matière sans âge, qu'elle semble à la fois abroger la notion même de temps tout en la ressentant au centuple. Exactement comme ces voyageurs temporels qui reviennent après trois mois dans l'infini, constatant à leur retour sur Terre qu'un siècle entier est passé.

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Un contre-temps (qui donne son titre à son deuxième album) dans lequel Flavien Berger s'inscrit à plein, lui qui chante d'ailleurs « on est déjà aujourd'hui ». Il pourrait même être le capitaine du vaisseau, l'explorateur en chef, l'Ulysse 31 psychédélico-hipster de la génération millenial, errant dans l'espace-temps musical à bord de logiciels (Garageband sur son précédent Leviathan, aux accents déjà mythologiques ; Logic Pro sur ce Contre-temps défiant Cronos – ceci précisé pour les maniaques de MAO, pour "musique assistée par ordinateur" ou "mythes antiques originels", c'est comme on veut) qui sont autant de rafiots de fortune à la propulsion dopée par une fantaisie du chaos.

Casse-tête quantique

Fils illégitime de Sébastien Tellier et d'Étienne Daho, de Philippe Katerine et de Christophe, d'Air et de Brion Gysin (autant de pères artistiques qui lui ont inoculé ce risque permanent de succomber dans l'instant à une crise aiguë de nonchalance), Flavien Berger convoque en brouillant les pistes culture jeux vidéo (À reculons), chanson surréalistico-électro-pop (Rétroglyphes, Brutalisme, Castelmaure, Intersaison), samples de la vie quotidienne, ritournelle médiévo-futuriste (Medieval Wormhole), délires synthétiques (à l'image de 999999999 qui coupe le disque en deux), onirisme auto-tuné (Pamplemousse), rub-a-dub désabusé (Deadline), pop anachronique (Hyper-horloge) ou datée (Maddy la Nuit, comme un écho à l'Adélaïde d'Arnold Turboust), épopée space-baroque (épique Contre-temps) au service d'un véritable casse-tête quantique qui tente de dompter la flèche du temps...

On peut trouver ça d'une profondeur abyssale ou léger comme une bulle condamnée à l'éclatement. Tout prendre ou ne rien comprendre. Y voir un horizon ou une "ligne morte" (Deadline). Odyssée fragmentée ou sortie de route volontaire, au fond, s'agissant de Flavien Berger, ce n'est pas qu'entre les deux la frontière est mince, c'est juste qu'il n'y en a pas.

Flavien Berger + Praa
À la Belle électrique samedi 26 janvier à 20h

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