Grenoble : 33 concerts pour un automne musicalement dense et varié

Panorama de rentrée culturelle 2019/2020 / Avec du rock, de la pop, de la chanson, du rap, du jazz, voire tout ça à la fois. Et à Grenoble comme dans l'agglo bien sûr.

Shake Shake Go

C'est entre le live et l'infiltration d'internet que le groupe franco-gallois mené par Poppy Jones et Marc Le Goff s’est révélé, à force de tournées aux côtés de pointures comme James Blunt et Rodrigo y Gabriela et par la grâce d'un tube qui fit exploser leur notoriété à travers le monde – la ballade England Skies (2015), tête des charts digitaux, synchro en séries et dans la pub. Quelques mois plus tard sort l'album All in Time auquel succède l'an dernier Homesick mené par un autre single, beaucoup plus rock, Dinosaur. Le formatage est là et bien là mais la formule (on pense à des Lumineers avec une voix féminine) tape toujours dans le mille, mettant d’accord, en plus du public, une partie de la presse, des Inrocks au Figaro – qui sont pourtant rarement d'accord.

À la Source jeudi 26 septembre


Xavier Machault & Martin Debisschop

Jamais à cours de projets, Xavier Machault s'est mis en tête en 2018, comme il nous l'avait raconté dans ces pages, de faire revivre une pépite de la musique française pas comme les autres : L'Incendie de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem, album aussi culte que rare sorti en 1974. Embarquant Martin Debisschop dans l'aventure, Machault commença en douceur par des concerts en appartement, les deux hommes s'y livrant plus qu'à une reprise, à une réinterprétation de cette œuvre hautement inflammable, puis passèrent à des salles plus "institutionnelles" (ici le Théâtre de Poche), envisageant même de graver sur disque cette réappropriation. Bonne idée.

Au Théâtre de poche vendredi 27 septembre


John Mayall

L'homme Mayall a 85 ans, le musicien 55. Du moins si l'on se réfère au début de sa carrière officielle avec les Bluesbreakers. Le projet est particulièrement bien nommé puisque le Britannique et son groupe ouvriront en grand une brèche, appelée British Blues Boom, dans laquelle s'engouffreront une nuée de guitaristes rock anglais dont la passion vient de là, du blues, et donc de Mayall le passeur – Eric Clapton, Mick Taylor, Jeff Beck, Jimmy Page... C'est sur scène, dans une tournée au long cours, que Mayall a choisi depuis l'an dernier de fêter son 85e printemps et la sortie, cette année, de son 67e (!) album. Joyeux anniversaire !

À la Belle électrique samedi 28 septembre


Jean-Baptiste Guégan

Les plus téléphages ont sans doute découvert cet ovni musical dans un autre ovni, cathodique celui-là : La France a un incroyable talent. Car le gars JB a un talent, ou disons, plutôt, une particularité fascinante : il est sans forcer, sans chercher à l'imiter, le sosie vocal, le jumeau sonore miroir de Johnny Hallyday, dont le décès resté inconsolé a fait une bête de foire malgré-lui. Au point de remporter ce télé-crochet de l'étrange et de se voir offrir la possibilité d'enregistrer son album de chansons originales. Une sorte de substitut parfait pour les fans de Johnny toujours en période de sevrage. Quoi qu'il en soit, que l'on soit Jojophile ou pas, il faut non pas le voir, mais l'entendre, pour le croire.

Au Summum vendredi 4 octobre


Julie Bally

Ressortissante d'un télé-crochet (La Nouvelle Star), Julie Bally se distingue pourtant dans un genre qui n'a pas grand-chose à voir avec le concept d'audience en prime time. Car la jeune Grenobloise pratique une indie pop-folk-grunge tendance lo-fi un rien râpeuse mais bizarrement empreinte d'un certain lyrisme. Difficile de croire qu'une émission lancée à la conquête des stars en formation ait pu donner naissance à ce genre d'étoile noire. C'est que la galaxie Bally est de loin antérieure à cette aventure et l'a même avalée tout cru avec la voracité d'un trou de ver.

À la Source jeudi 10 octobre


Kokoroko

Formation phare de la nouvelle scène jazz et afrobeat londonienne signée sur le label Brownswood Recordings de Gilles Peterson, Kokoroko et ses huit musiciens fouleront la scène de la Bobine pour défendre la sortie de leur premier EP éponyme, dans ce qu’on imagine déjà être un déferlement de groove et d’allégresse. Réservations plus que recommandées si vous voulez faire partie de "celles et ceux qui y étaient" !

À la Bobine vendredi 11 octobre


Vaudou Game

En voilà là un qui a su faire son trou dans le paysage de ce qu'on pourrait appeler les musiques actuelles du monde : avec Vaudou Game, Peter Solo a su en effet opérer un mélange absolument détonnant entre l'afro-funk des années 1970 et le son des rituels vaudous du Togo. C'est même au pays, à l'Office Togolais du Disque (l'Abbey Road local), que ce Lyonnais d'adoption est parti enregistrer Otodi, son troisième album. Et en live ? Ben tout ce qui contient de l'afro-funk ne laisse jamais indifférent, et tant mieux.

À la Source mercredi 16 octobre


Olena Uutai

Des concerts comme celui-là, vous n'en verrez pas tous les jours. Car Olena « Uutai » Podiuzhnaya, Russe de Yacoutie (là où vivent les nomades Nenets, notamment), donne dans la musique traditionnelle d'inspiration chamanique. Au chant, aux percussions et à la guimbarde khomus, elle pratique un art qui cherche l'harmonie absolue avec la nature et ses sons, pour ne pas dire la fusion, amenant peu à peu le spectateur vers la transe – du moins si ce dernier est réceptif. Une expérience, pour le moins.

À l’Hexagone jeudi 17 octobre


Stephan Eicher

Stephan Eicher est un immense artiste comme on a souvent pu l’écrire ici. Il publie en cette fin septembre un nouvel album baptisé Homeless Songs. Ça nous laisse un petit mois pour l’écouter avant sa venue à Voiron.

Au Grand Angle de Voiron jeudi 17 octobre


Holocène

Changement de saison pour le festival généraliste du Périscope (les premières éditions avaient lieu à la fin de l’hiver) qui se resserre aussi autour de deux grosses soirées dans l’immense complexe Alpexpo. Avec une programmation éclectique qui aligne gros noms (le musicien et compositeur de musique électronique français Arnaud Rebotini, le duo clinquant Ofenbach, les hip-hopeurs d’Hocus Pocus…), découvertes plus ou moins confirmées (les barrés de Bagarre, l’ex Nouvelle Star Yseult, la géniale Pongo…) et tout plein d’autres gens. Comme tout ça reste encore un peu flou pour nous, on débroussaillera posément cette prog dans un numéro d’octobre !

À Alpexpo vendredi 18 et samedi 19 octobre


Ibrahim Maalouf

Les rock stars existent dans tous les domaines musicaux, même en jazz. Ainsi sera présenté ici Ibrahim Maalouf, musicien qui remplit des salles de plus en plus grandes au fil des ans (bientôt au Stade des Alpes ?) grâce à ses talents de trompettiste qu’il exprime sur des airs qui ne ressemblent à aucuns autres, mêlant classique, cool jazz et influences orientales. On attend avec impatience son nouvel album prévu pour la fin septembre.

Au Summum samedi 26 octobre


Sting

Après bien des détours et collaborations, après surtout s'être illustré, si l'on peut dire, au sein de l'improbable duo formé avec « Mr. Bombastic » Shaggy, nous inoculant contre notre gré le refrain bouffe-cerveau de Just One Lifetime (pour cela, on ne le remercie pas), Gordon Sumner alias Sting s'est lancé dans un projet auto-hommage sobrement intitulé My Songs (c'est toujours ça d'économisé en marketing fumeux) où il livre des versions réarrangées et/ou réenregistrées de ses plus célèbres scies white reggae – un exercice auquel il s'était déjà livré avec Symphonicities et des versions... symphoniques, donc, de ses tubes. L'occasion pour le Dorian Gray écossais de repartir sur les routes pour continuer de faire se pâmer les fans jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Au Summum lundi 28 octobre


Last Train

Il était plutôt attendu le successeur de Weathering (2017), premier album des pétaradants Last Train, quatre garçons dans le vent venus d'Alsace et implantés à Lyon, par ailleurs créateurs du label et agence de booking Cold Fame. La chose, baptisée The Big Picture et enregistrée en Norvège, donne effectivement un aperçu en cinémascope et en dolby surround du son et de l'inspiration exponentielle du groupe. À commencer par un single éponyme long de 10 minutes où s'illustre toute la palette du groupe lorgnant vers une forme de post-rock boréal d'une classe absolue. On n'a pas fini de parler de ce groupe.

À la Belle électrique jeudi 7 novembre


Youv Dee

Ces cinq dernières années ont vu l’émergence aux États-Unis d’une nouvelle scène rap protéiforme parfois qualifiée de "soundcloud rap", sorte de pendant lo-fi, adolescent et délocalisé de la scène trap d’Atlanta mêlant influences street (basses assourdissantes, drogues, sexe et violence), geek (manga et jeu vidéo) et néo-métal. Certes, on grossit le trait, tout ça étant évidemment plus nuancé, mais toujours est-il qu’à bien des titres, le jeune rappeur de Paris Nord Youv Dee, membre de l’Ordre du Périph, pourrait facilement être considéré comme le principal ambassadeur français du genre. On est dans tous les cas ravis de pouvoir le découvrir très bientôt sur scène, à l’initiative de l’asso Mix’Arts et de son nouveau festival Dawa Fest, dédié aux cultures urbaines.

À Eve (campus) vendredi 8 novembre


Ärsenik

Auteur de l’un des grands classiques du rap français des années 1990 (leur premier album Quelques gouttes suffisent est sorti il y a maintenant 21 ans), le duo de Villiers-le-Bel Ärsenik, composé des deux frères d’origine congolaise Lino et Calbo, a connu depuis le début des années 2010 un net regain d’activité et on est les premiers à s’en réjouir. Niveau forme, fond et écriture, le duo a toujours volé un cran au-dessus de ses camarades du collectif Secteur Ä (Passi, Stomy Bugsy, Doc Gyneco, Neg’ Marrons…), voire plus largement d’une bonne partie du rap français de l’époque. Et comme ni l’un ni l’autre ne semble s’être trop reposé sur ses lauriers dans l’intervalle, il y a fort à parier que leur prochain concert, dans le cadre du Dawa Fest en laissera plus d’un sur le carreau.

À l'Ilyade samedi 9 novembre


Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko

40 ans de Rita Mitsouko obligent, même si le duo a été séparé de force par le décès de sa moitié Fred Chichin, et même si le véritable succès du groupe sera légèrement postérieur à sa naissance, Catherine Ringer remonte sur scène pour honorer ce bel anniversaire. Au menu, forcément, les plus grands tubes du couple le plus allumé qu'ait connu la pop française (avec peut-être le moins officiel Fontaine-Areski), et sans doute le dernier d'entre eux, Ding Ding Dong (Ringing at Your Bell) qui, en 2007 sur Variety (album dont Chichin ne put assurer jusqu'au bout la tournée), démontrait près de trente ans après leurs débuts la capacité de faire danser son monde au bout de trois mesures.

À la Belle électrique mercredi 13 novembre


Balthazar

Après de nouvelles escapades solo de ses deux chefs de file Maarten Devoldere (Warhaus) et Jinte Deprez (J. Bernardt), le groupe Balthazar a choisi (ou peut-être pas) d'inoculer le virus de la danse à son spleen si particulier, toujours un peu redevable au Leonard Cohen 70's et 80's. Et ce faisant répand sur un album fort bien nommé, Fever, une irrépressible fièvre dont la léthargie le dispute aux mouvements involontaires, la complainte aux envies de funk matérialisées par une libération totale de la basse, cet instrument cardinal du bazar Balthazar. Avec toujours, comme fil rouge de l'œuvre de ces drôles de Belges, l'ivresse qui trop embrasse, toujours, mais étreint tout aussi bien.

À la Belle électrique jeudi 14 novembre


Elias Dris

Drôle de personnage que ce Elias Dris, musicien androgyne aux cheveux taillés pour les grands vents. Remarqué avec Gold in the ashes en 2017, cet orfèvre folkeux made in France a été revu aux côtés de Morgane Imbeaud (Cocoon, entre autres ; amusant car Dris n'est pas sans évoquer parfois Mark Daumail, l'alter ego cocoonien d'icelle) pour un album de reprises soyeuses des classiques de Simon and Garfunkel. Avant de livrer dans la foulée le songeur Beatnik or Not to Be où le jeune homme habille ses compositions classiques des arrangements les plus audacieux, pour ne pas dire contradictoires, bâtissant une sorte de pont en forme de ruban de Möbius entre ses idoles 60's et 70's et ses aînés James Blake, Bon Iver et Sufjan Stevens.

À la Source jeudi 14 novembre


Ludwig von 88

C'est en 2016 que s'est reformé ce groupe pilier de la culture alterno française des années 1980 pour constater que le culte dont il était l'objet ne s'était pas tari à mesure que les cheveux (de ses membres comme ceux de ses fans) avaient blanchi ou simplement chu. Et ses nouveaux titres (comme Jean-Pierre Ramone ou Karmalpagua), car il y en a, publié sur l'EP Disco Pogo Night, de se fondre avec les anciens (Houlala, Louison Bobet For Ever) sans qu'on ait tellement l'impression que le temps, malgré tout, et les désillusions, sont passées par là.

À l'Ilyade vendredi 15 novembre


Oxmo Puccino

Après un précédent passage à guichets fermés au printemps 2018 (pour une restitution scénique de son mythique premier album Opéra Puccino, sorti vingt ans plus tôt), le grand Oxmo Puccino est de retour à la Belle électrique pour un nouveau concert qui a de bonnes chances de connaître le même sort. Il faut dire que le rappeur quadra revient cette fois avec un nouvel album fraîchement sorti, La Nuit du réveil, dans lequel il se confronte, en douceur et sans rien perdre de sa verve légendaire, à des formes de rap plus contemporaines. Et si une poignée de titres nous laisse plutôt froid (dont le premier single Le droit de chanter, visiblement conçu à destination de celles et ceux qui l’ont découvert sur France Inter), force est de reconnaître que le reste laisse présager quelques très bons moments sur scène – mais on y reviendra plus en détail le moment venu.

À la Belle électrique vendredi 15 novembre


Ndagga Rhythm Force

On l’a dit, et on le répète, les fusions musicales entre musiciens de différents continents, aussi bien intentionnées soient-elles, aboutissent souvent à un résultat peu concluant, comme si les influences des uns et des autres se diluaient entre elles au lieu de s’enrichir. Oui mais voilà, souvent ne veut pas dire toujours, et en l’occurrence, le projet Ndagga Rhythm Force initié par Mark Ernestus se pose en parfait contre-exemple. Fondateur du disquaire berlinois Hard Wax et chef de file de la scène dub techno à tendance minimaliste aux côtés de Moritz Von Oswald (Rhythm & Sound, Maurizio, Basic Chanel), ce dernier entretient ainsi une passion de longue date pour les polyrythmies complexes du Mbalax sénégalais, et sa collaboration avec huit talentueux musiciens du cru s’avère in fine une réussite en tout point exemplaire. On en reparle très vite !

À la Bobine vendredi 15 novembre


Ninho

C’est de très loin l’un des rappeurs les plus emblématiques de la nouvelle génération, une sorte de "Drake à la française" pour reprendre l’expression du critique Mehdi Maïzi, dont la moindre présence en featuring propulse immédiatement n’importe quel morceau en tête des charts. Le rappeur de Seine-et-Marne Ninho, affilié à l’écurie Rec 118 (Hamza, Sadek, SCH, Soprano, Aya Nakamura…), viendra défendre sur scène son dernier album studio Destin, sorti en mars et déjà triple disque de platine. Tous chiffres de vente mis à part, précisons quand même qu’il s’agit d’un rappeur franchement exceptionnel, comme en témoigne, parmi tant d’autres, son incroyable collaboration avec Niro sur l’implacable banger trap Kim Jong-Il.

Au Summum vendredi 15 novembre


Archive

Il est peu probable que celles et ceux qui, en 1996, sont tombés amoureux d'Archive avec Londinium, comprennent encore quoi que ce soit à l'œuvre contemporaine du groupe britannique, si tant est que le phénomène ne se soit pas produit dès le troisième album du groupe, l'épique You All Look the Same to Me (2002). Car c'est en véritable métamorphe, parfois un rien usant, qu'Archive a fait sa route avec un goût certain pour le changement de personnel vocal, comme autant d'empreintes différentes à même de brouiller les pistes. Pour récapituler un peu le bazar, compter ses abattis et aussi, accessoirement, fêter 25 ans d'existence qui nous assène un méchant coup de vieux sur l'occiput, les compère Keeler et Griffiths publient 25 : un coffret, agrémenté d'inédits, qui résume dans le plus parfait désordre toutes ces années. Et une tournée ad hoc.

À la Belle électrique mardi 19 novembre


Vanessa Paradis

En fin d’année dernière, Vanessa Paradis sortait Les Sources, septième album studio faisant suite au très réussi Love Songs (2013) produit (et en partie écrit) par Benjamin Biolay – avec des morceaux efficaces comme Les Espaces et les Sentiments, Le Rempart, Mi Amor ou encore la très belle Chanson des vieux cons. Cette fois, elle s’est offert les services de Samuel Benchetrit (avec qui elle est en couple) pour un résultat gentiment élégant (le premier single Ces mots simples est tout mignon) mais malheureusement assez plat. Personne ne peut être parfait à chaque coup.

À la Belle électrique jeudi 21 novembre


Jean-Louis Murat

Vous trouviez le temps long depuis le dernier album de Murat, Il Francese (2018) ? N'est-ce pas pour vous, ingrats impatients, qu'il a publié Innamorato, live relié au susdit, enregistré à Décines (près de Lyon) garni de quatre inédits. Ça ne vous suffit pas ? Eh bien l'Auvergnat revient sur scène, encore et encore, avec sans doute quelques nouvelles pièces de choix en attendant l'avènement du troisième étage de la trilogie entamée avec l'ovniesque Travaux sur la N89 (2017).

À la Source jeudi 21 novembre


-M-

-M- alias Matthieu Chedid, on n’aime ou on n’aime pas (les goûts et les couleurs…), mais c’est quasiment toujours diablement efficace, à l’image du single Superchérie (quel refrain entêtant) qui a accompagné la sortie en début d’année de son sixième album studio Lettre infinie. Et, surtout, à l’image de ses prestations en concert, bossées et délivrées comme de véritables shows. Vous n’avez encore jamais vu -M- sur scène ? Mais que foutez-vous ?

Au Palais des sports vendredi 22 novembre


Kyrie Kristmanson

La Canadienne Kyrie Kristmanson est une artiste à part, qui nous avait plus qu’enthousiasmés en 2010 avec un Origin Of Stars fait de folk bondissant mélangé à du swing, du jazz et juste ce qu’il faut de pop pour lier le tout. On attend donc avec impatience son retour sur scène annoncé avec quelques magnifiques morceaux – dont un aux accents lyriques baptisé Songe d'un ange qu’on vous invite à écouter de suite.

À la Maison de la musique de Meylan vendredi 22 novembre


Derya Yildirim et Grup Simsek

Dans la même veine qu'Altin Gün mais depuis l'Allemagne et non les Pays-Bays, Derya Yildirim et Grup Simsek font revivre l'âge d'or de la pop psychédélique turque. Rien de plus normal quand on sait l'importance de la diaspora turque outre-Rhin. Le résultat est, lui, tout aussi envoûtant que ce que propose Altin Gün (groupe ami par ailleurs) dans un entrelacs de traditionals turc et de psychédélisme anglo-saxon surligné par le timbre divin de la chanteuse Derya.

À la Bobine vendredi 22 novembre


Saez

Sans aucune promotion et très peu de presse, Damien Saez, en son temps « jeune et con », et toujours révolté jusqu'à l'expressionnisme, continue de remplir des Summum avec ses mélopées anti-système sublimant la haine de soi comme on monte une sauce et ses prophéties à rallonge sur la fin de tout (qui finira bien par arriver). Étrange phénomène qui fête ses 20 ans dans la résistance. Et les 20 ans des 20 ans de ses premiers fans qu'on imagine un peu plus rangés de la jeunesse. Et sûrement aussi de la connerie.

Au Summum samedi 23 novembre


Lomepal

Autoproclamé "artiste le plus puissant de France" (du moins aspirant ironiquement à le devenir, ce qui n'est pas loin d'advenir), Lomepal a confirmé avec Jeannine (saupoudré de prestigieuses collaborations), son deuxième album sorti fin 2018, son statut de nouveau prince du hip-hop à la française tendance mélodique. Le voici en majesté au Summum pour le prouver.

Au Summum vendredi 29 novembre


Izia

De plus en plus présente et acclamée au cinéma, Izia (Higelin) n'est pas pour autant rangée du rock'n'roll. Encore que si, peut-être un peu, à écouter Trop vite, extrait de son album à venir, où la production hip-hop, le beat électro et la voix trafiquée (un passage obligé semble-t-il), où l'on ne retrouve guère la (petite) fille spirituelle et gueularde de Janis Joplin de l'époque So Much Trouble. Un trompe-l'oreille ? Une autre manière d'afficher sa sensibilité ? À vérifier sur scène.

À la Belle électrique jeudi 5 décembre


Hyperculte

Si ça vient de chez Bongo Joe, maison suisse de bon goût pas comme les autres, c'est donc forcément bien. Et forcément bizarre à souhait. Et fou. Car le duo Simone Aubert (Massicot, Tout Bleu) / Vincent Bertholet (Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp) le dit haut et fort : « C'est bien la pire des folies d'être sage dans un monde de fous. » Et sages ils ne le sont donc pas, eux qui cultivent une sorte de transe trafiquée à base de disco, de kraut et de post-rock, de pop, et de collages de tout un tas de choses non identifiées. Hyperbien.

À la Bobine vendredi 13 décembre


Stars 80 & Friends

Comme si les stars (le mot est parfois bien grand) des années 1980 ne suffisaient pas, voilà maintenant qu'elles convient sur scène leurs amis. Par exemple Benny B et Larusso. Manière sans doute de nous préparer à l'avènement de l'inévitable, qui pend là, juste au bout de notre nez, naïfs que nous sommes : une tournée Stars 90 – on prend les paris ? Quand on en sera à Stars 2000, là, oui, on aura pris un sacré coup sur le casque argenté.

Au Summum vendredi 13 décembre

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