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ESCAPADES

Grenoble : zoom sur 8 oeuvres du campus

Sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, on peut trouver des étudiants, des bâtiments en béton, et de nombreuses œuvres d’art signées de grands noms comme Alexander Calder ou François Morellet. En voici huit devant lesquelles nous passons parfois sans prêter attention, alors qu’elles méritent largement tout notre intérêt. Par Alice Colmart et Ismaël Bine

ESCAPADES

Grenoble : zoom sur 8 oeuvres du campus

Sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, on peut trouver des étudiants, des bâtiments en béton, et de nombreuses œuvres d’art signées de grands noms comme Alexander Calder ou François Morellet. En voici huit devant lesquelles nous passons parfois sans prêter attention, alors qu’elles méritent largement tout notre intérêt. Par Alice Colmart et Ismaël Bine

Grenoble : zoom sur 8 oeuvres du campus

par La rédaction

Mardi 3 avril 2018
10679
LECTURES

par La rédaction

Mardi 3 avril 2018
10679
LECTURES

Dans ses rues, dans ses jardins, sur ses murs, le campus de Saint-Martin-d'Hères regorge de joyaux de l'art contemporain. Des sculptures, des mosaïques ou encore des fresques dont on ne soupçonne parfois pas l’existence tant certaines sont discrètes. « Ces œuvres sont installées en permanence, les étudiants passent à côté tous les jours ou presque et ne s’en rendent pas forcément compte. Même les personnels, qui sont parfois là depuis 20 ans, ne voient pas nécessairement ce qu’il y a autour d’eux. Pour identifier les créations, il faut les montrer du doigt. »

C’est de cette manière que pendant plus d’une heure, Lisa Pak, guide en charge de la valorisation du patrimoine pour Un Tramway nommé culture (le service culturel de la fac), nous a dévoilé huit œuvres plus ou moins bien cachées sur les 175 hectares du campus. Pour la plupart, elles sont nées d’une loi appelée « 1 % artistique ». « Lors de la construction d’un bâtiment public, une école, une université, une gendarmerie…, 1 % du budget hors fondation est réservé à l’achat ou la commande d’une œuvre contemporaine. L’objectif étant bien sûr de valoriser l’art contemporain. » Depuis la création du dispositif en 1951, ce sont ainsi plus de 12 600 œuvres qui ont été installées sur l'ensemble du territoire français et environ 250 sur l’agglo grenobloise.

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Grenoble : zoom sur douze bâtiments phares du XXe siècle

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Sélection le Mardi 18 avril 2017 | par Charline Corubolo



La Cornue, Alexandre Calder, 1974

Devant la Bibliothèque universitaire droit-lettres, le chat (comme on aime l’appeler) se nomme en réalité La Cornue, en référence à un récipient utilisé en chimie pour distiller. Cette création, datant de 1974, est l’une des plus connues et facilement visibles du campus, du fait de sa taille monumentale mais aussi parce que son auteur n’est autre que le célèbre sculpteur américain Alexander Calder (1989 – 1976), qui a d’ailleurs d’autres de ses sculptures en ville.

Nombre de ses caractéristiques font de La Cornue une œuvre typiquement contemporaine, comme l’usage de « matériaux non nobles » (elle est en tôle d’acier). Mais aussi parce qu’elle ne possède pas de point de vue privilégié. « L’idée du mouvement est omniprésente. Il faut tourner autour pour voir ses formes, ses courbes, ses arêtes, ses lignes. » Si elle est issue du 1 % artistique, elle n’a pour autant pas atterri ici dans les règles classiques du dispositif. « Le montant de la création dépassant celui du 1 %, l’artiste a fait don de la somme manquante parce qu’il désirait beaucoup la voir sur le campus. Au grand bonheur de Maurice Besset qui était alors conservateur du Musée de Grenoble et également son ami. »

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ESCAPADES le Vendredi 15 avril 2016 | par Charline Corubolo



La place centrale, Olivier-Clément Cacoub, 1966 – 1971

Si, à proprement parler, la place centrale n’est pas une œuvre, elle témoigne pourtant de la valorisation du patrimoine architectural du campus. C’est l’architecte Olivier-Clément Cacoub (1920 – 2008), également à l’origine du bâtiment administratif, de la bibliothèque, du grand amphithéâtre de la faculté des sciences et du rectorat de l’académie, qui a pensé cet espace monumental. « Le pavage noir et blanc permet de dynamiser la place et d’agrandir la perspective, ce qui nous donne cette impression de longueur. »

Les buttes, placées au centre, font quant à elles écho au passé de Grenoble, ville de garnison. « Ces murs de pierre en as de pic formant des murailles rappellent l’architecture militaire de Vauban. » Des buttes également caractéristiques de l’environnement naturel de la ville. « Elles font écho aux montagnes autour. De manière générale, des paysagistes ont travaillé sur plusieurs espaces du campus pour qu’il soit au plus près des montagnes, de la végétation. »


L’Adret, Morice Lipsi, 1967

Située dans le patio du bâtiment de Science Po, L’Adret est une œuvre réalisée en 1967 par Morice Lipsi (1898 – 1986) également à l’origine de La colonne olympique à l’entrée de Grenoble (côté nord) créée la même année à l’occasion du Symposium de sculpture. « Il y avait sûrement une petite fierté pour les acheteurs d'avoir une œuvre créée par l'artiste qui avait été président du Symposium. » Elle illustre l’intention du campus de faire écho à la nature environnante tant par son nom, signifiant dans les Alpes le versant le plus ensoleillé d’une vallée, que par sa matière, en granit de Haute-Savoie. On note également l’abstraction de ses formes et ses angles qui peuvent symboliser les versants abrupts d'une montagne.


L'amphithéâtre Louis-Weil, Olivier-Clément Cacoub et Edgard Pillet, 1969

L'amphithéâtre Louis-Weil, polyèdre de béton monumental situé au cœur du campus de Saint-Martin-d'Hères, est le résultat de la collaboration entre l'architecte Olivier-Clément Cacoub (1920 – 2008) et l'artiste plasticien Edgard Pillet (1912 – 1996). Militant pour la réintégration de l'art dans l'architecture et l'urbanisme, ce dernier fut choisi pour habiller la façade du bâtiment.

Il a réalisé ce travail en ayant recours à la technique des « creusets » développée par ses soins. Ils prennent ici la forme d'idéogrammes géants moulés en creux dans du ciment noir. Cette œuvre, présentée en 1969, évoque des sculptures et des bas-reliefs aux formes anciennes qui s'intègrent adroitement dans l'architecture de l'amphithéâtre. Lisa Pak, notre guide, explique que les motifs sont « probablement inspirés de l'art primitif africain car l'artiste a beaucoup voyagé dans cette zone ». Un sanctuaire du savoir moderne aux murs inspirés d'art antique.


Sans titre, Edgard Pillet, 1969

Edgard Pillet, qui a donc également décoré la façade de l'amphithéâtre Louis-Weil, réalisa ici une œuvre dans la même optique que sa voisine. Fervent défenseur de l'intégration de l'art dans l'architecture, il utilisa le mur central du hall du bâtiment de l'administration comme support d'une « immense mosaïque ». Présentée en 1969, l’œuvre recouvre une surface d'environ dix mètres et s'intègre idéalement à la structure de la salle hypostyle. « Les motifs exotiques de la mosaïque rappellent ceux de l'amphi Louis-Weil. » Il s'agit de formes géométriques aux couleurs contrastées et agencées de manière à créer du rythme dans l’œuvre. La mosaïque donne le vertige quand on imagine sa réalisation fastidieuse, pièce par pièce. Du travail d'orfèvre.


Sphère enterrée, François Morellet, 1975

À l'entrée sud du bâtiment Stendhal se trouve une œuvre en acier inoxydable qui ne laisse pas de marbre. Présentée en 1975, cette réalisation de François Morellet (1926 – 2016) est drôlement intitulée Sphère enterrée alors qu'elle ne l'est qu'à moitié. Elle incarne ainsi le mouvement de l'abstraction géométrique, dont Morellet était l'un des acteurs majeurs.

L'artiste « voulait ainsi rendre l'art accessible en l'intégrant dans des espaces publics mais aussi que les gens puissent l'apprécier sans avoir des connaissances précises ». Pour ce faire, « il essayait de créer un lien fort entre l’œuvre et l'observateur, notamment en jouant sur les perceptions visuelles ». Sphère enterrée illustre bien le concept. François Morellet, peintre, graveur, sculpteur mais aussi industriel, mêla les formes courbes d’une sphère sur la base d'un système de trame carrée et créa un effet d’optique surprenant pour une œuvre artistique originale.


Sans titre, Jean Amado, 1965

Borne d'éclairage de l’entrée du bâtiment de chimie de l’université Joseph-Fourier, la sculpture présente une forme ovoïdale creusée en structures complexes. « Quand vous regardez à l'intérieur, on dirait des galeries humaines ou animales creusées dans la roche. » Présentée en 1965, l'œuvre du sculpteur contemporain français Jean Amado (1922 – 1995) est « divisée en trois blocs par des fissures apparentes, imaginées pour la rendre plus vivante et pour représenter les marques du temps. Comme les rides chez les humains ».

Réalisée en béton émaillé, cette sculpture d'art abstrait réagit à la lumière de sorte qu'elle sert de borne de signalisation au bâtiment de chimie du campus. Néanmoins, l’œuvre subit le malentendu dû à sa forme et est « malheureusement souvent prise pour un banc par les étudiants qui s'assoient dessus, ce qui la détériore ». Un projet de protection et de mises en valeur de certaines œuvres (dont celle-ci) est actuellement envisagé.


Autour d’un arbre, Jean-Luc Vilmouth, 1998

Sur l'avenue centrale du campus sont plantées des œuvres artistiques dont on ne soupçonne pas l'existence. Située entre la Maison des langues et des cultures, la Maison des sciences de l'Homme et le Bâtiment des arts et sciences humaines, la réalisation Autour d'un arbre est faite de quatre parties qui forment un losange. Elle se compose ainsi : quatre arbres fruitiers, entourés de quatre bancs éclairés aux couleurs du fruit de l'arbre. « Là, c'est un cerisier, là-bas c'est un plaqueminier, puis un pommier et un prunier. L'idée, c'est ce qu'il y a quatre fruits représentant quatre saisons afin d'évoquer le temps qui passe. »

La réalisation du sculpteur Jean-Luc Vilmouth (1952 – 2015), présentée en 1998, invite les passants à s'asseoir sur les bancs « pour lire un livre, pour manger, pour discuter » et ainsi devenir acteur de l’œuvre. Vilmouth  a ainsi essayé de créer « une zone de relation plutôt qu'une zone de contemplation » entre la pièce artistique et le visiteur. Sa démarche s'inscrit dans sa volonté de « désacraliser l'art et de le réintégrer dans la vie quotidienne et dans l'espace public. » À celles et ceux qui se disent qu'il s'agit d'un simple banc et pas d'une œuvre d'art, Lisa Pak répond tout simplement : « C'est un banc et une œuvre d'art. »


Pour en savoir plus

Un site

Comme expliqué dans un communiqué de presse, « le service Culture et initiatives étudiantes de la Communauté Université Grenoble Alpes, dont une des missions est la valorisation du patrimoine, a mis en place en 2017, dans le cadre d’un projet étudiant avec l’Institut de la communication et des médias (ICM), un site internet : campusdesarts.fr. Le site répertorie toutes les œuvres situées sur le site universitaire, les décrit, et propose des vidéos explicatives, ainsi qu'une carte interactive permettant de les visualiser et de les localiser. »

Des visites guidées

Le même service propose également des visites guidées qui peuvent être organisées sur demande (par mail culture@univ-grenoble-alpes.fr ou par téléphone au 04 76 82 84 98). À noter que les prochaines, ouvertes à tous, auront lieu le mardi 24 avril (visite des œuvres du campus de Saint-Martin-d'Hères de 18h-19h30) et jeudi 26 avril (visite des œuvres du Polygone scientifique de 18h-20h). Car oui, il n’y a pas que le campus de Saint-Martin-d’Hères dans la vie !

Dans ses rues, dans ses jardins, sur ses murs, le campus de Saint-Martin-d'Hères regorge de joyaux de l'art contemporain. Des sculptures, des mosaïques ou encore des fresques dont on ne soupçonne parfois pas l’existence tant certaines sont discrètes. « Ces œuvres sont installées en permanence, les étudiants passent à côté tous les jours ou presque et ne s’en rendent pas forcément compte. Même les personnels, qui sont parfois là depuis 20 ans, ne voient pas nécessairement ce qu’il y a autour d’eux. Pour identifier les créations, il faut les montrer du doigt. »

C’est de cette manière que pendant plus d’une heure, Lisa Pak, guide en charge de la valorisation du patrimoine pour Un Tramway nommé culture (le service culturel de la fac), nous a dévoilé huit œuvres plus ou moins bien cachées sur les 175 hectares du campus. Pour la plupart, elles sont nées d’une loi appelée « 1 % artistique ». « Lors de la construction d’un bâtiment public, une école, une université, une gendarmerie…, 1 % du budget hors fondation est réservé à l’achat ou la commande d’une œuvre contemporaine. L’objectif étant bien sûr de valoriser l’art contemporain. » Depuis la création du dispositif en 1951, ce sont ainsi plus de 12 600 œuvres qui ont été installées sur l'ensemble du territoire français et environ 250 sur l’agglo grenobloise.

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Nombre de ses caractéristiques font de La Cornue une œuvre typiquement contemporaine, comme l’usage de « matériaux non nobles » (elle est en tôle d’acier). Mais aussi parce qu’elle ne possède pas de point de vue privilégié. « L’idée du mouvement est omniprésente. Il faut tourner autour pour voir ses formes, ses courbes, ses arêtes, ses lignes. » Si elle est issue du 1 % artistique, elle n’a pour autant pas atterri ici dans les règles classiques du dispositif. « Le montant de la création dépassant celui du 1 %, l’artiste a fait don de la somme manquante parce qu’il désirait beaucoup la voir sur le campus. Au grand bonheur de Maurice Besset qui était alors conservateur du Musée de Grenoble et également son ami. »


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Si, à proprement parler, la place centrale n’est pas une œuvre, elle témoigne pourtant de la valorisation du patrimoine architectural du campus. C’est l’architecte Olivier-Clément Cacoub (1920 – 2008), également à l’origine du bâtiment administratif, de la bibliothèque, du grand amphithéâtre de la faculté des sciences et du rectorat de l’académie, qui a pensé cet espace monumental. « Le pavage noir et blanc permet de dynamiser la place et d’agrandir la perspective, ce qui nous donne cette impression de longueur. »

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L’Adret, Morice Lipsi, 1967

Située dans le patio du bâtiment de Science Po, L’Adret est une œuvre réalisée en 1967 par Morice Lipsi (1898 – 1986) également à l’origine de La colonne olympique à l’entrée de Grenoble (côté nord) créée la même année à l’occasion du Symposium de sculpture. « Il y avait sûrement une petite fierté pour les acheteurs d'avoir une œuvre créée par l'artiste qui avait été président du Symposium. » Elle illustre l’intention du campus de faire écho à la nature environnante tant par son nom, signifiant dans les Alpes le versant le plus ensoleillé d’une vallée, que par sa matière, en granit de Haute-Savoie. On note également l’abstraction de ses formes et ses angles qui peuvent symboliser les versants abrupts d'une montagne.


L'amphithéâtre Louis-Weil, Olivier-Clément Cacoub et Edgard Pillet, 1969

L'amphithéâtre Louis-Weil, polyèdre de béton monumental situé au cœur du campus de Saint-Martin-d'Hères, est le résultat de la collaboration entre l'architecte Olivier-Clément Cacoub (1920 – 2008) et l'artiste plasticien Edgard Pillet (1912 – 1996). Militant pour la réintégration de l'art dans l'architecture et l'urbanisme, ce dernier fut choisi pour habiller la façade du bâtiment.

Il a réalisé ce travail en ayant recours à la technique des « creusets » développée par ses soins. Ils prennent ici la forme d'idéogrammes géants moulés en creux dans du ciment noir. Cette œuvre, présentée en 1969, évoque des sculptures et des bas-reliefs aux formes anciennes qui s'intègrent adroitement dans l'architecture de l'amphithéâtre. Lisa Pak, notre guide, explique que les motifs sont « probablement inspirés de l'art primitif africain car l'artiste a beaucoup voyagé dans cette zone ». Un sanctuaire du savoir moderne aux murs inspirés d'art antique.


Sans titre, Edgard Pillet, 1969

Edgard Pillet, qui a donc également décoré la façade de l'amphithéâtre Louis-Weil, réalisa ici une œuvre dans la même optique que sa voisine. Fervent défenseur de l'intégration de l'art dans l'architecture, il utilisa le mur central du hall du bâtiment de l'administration comme support d'une « immense mosaïque ». Présentée en 1969, l’œuvre recouvre une surface d'environ dix mètres et s'intègre idéalement à la structure de la salle hypostyle. « Les motifs exotiques de la mosaïque rappellent ceux de l'amphi Louis-Weil. » Il s'agit de formes géométriques aux couleurs contrastées et agencées de manière à créer du rythme dans l’œuvre. La mosaïque donne le vertige quand on imagine sa réalisation fastidieuse, pièce par pièce. Du travail d'orfèvre.


Sphère enterrée, François Morellet, 1975

À l'entrée sud du bâtiment Stendhal se trouve une œuvre en acier inoxydable qui ne laisse pas de marbre. Présentée en 1975, cette réalisation de François Morellet (1926 – 2016) est drôlement intitulée Sphère enterrée alors qu'elle ne l'est qu'à moitié. Elle incarne ainsi le mouvement de l'abstraction géométrique, dont Morellet était l'un des acteurs majeurs.

L'artiste « voulait ainsi rendre l'art accessible en l'intégrant dans des espaces publics mais aussi que les gens puissent l'apprécier sans avoir des connaissances précises ». Pour ce faire, « il essayait de créer un lien fort entre l’œuvre et l'observateur, notamment en jouant sur les perceptions visuelles ». Sphère enterrée illustre bien le concept. François Morellet, peintre, graveur, sculpteur mais aussi industriel, mêla les formes courbes d’une sphère sur la base d'un système de trame carrée et créa un effet d’optique surprenant pour une œuvre artistique originale.


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Réalisée en béton émaillé, cette sculpture d'art abstrait réagit à la lumière de sorte qu'elle sert de borne de signalisation au bâtiment de chimie du campus. Néanmoins, l’œuvre subit le malentendu dû à sa forme et est « malheureusement souvent prise pour un banc par les étudiants qui s'assoient dessus, ce qui la détériore ». Un projet de protection et de mises en valeur de certaines œuvres (dont celle-ci) est actuellement envisagé.


Autour d’un arbre, Jean-Luc Vilmouth, 1998

Sur l'avenue centrale du campus sont plantées des œuvres artistiques dont on ne soupçonne pas l'existence. Située entre la Maison des langues et des cultures, la Maison des sciences de l'Homme et le Bâtiment des arts et sciences humaines, la réalisation Autour d'un arbre est faite de quatre parties qui forment un losange. Elle se compose ainsi : quatre arbres fruitiers, entourés de quatre bancs éclairés aux couleurs du fruit de l'arbre. « Là, c'est un cerisier, là-bas c'est un plaqueminier, puis un pommier et un prunier. L'idée, c'est ce qu'il y a quatre fruits représentant quatre saisons afin d'évoquer le temps qui passe. »

La réalisation du sculpteur Jean-Luc Vilmouth (1952 – 2015), présentée en 1998, invite les passants à s'asseoir sur les bancs « pour lire un livre, pour manger, pour discuter » et ainsi devenir acteur de l’œuvre. Vilmouth  a ainsi essayé de créer « une zone de relation plutôt qu'une zone de contemplation » entre la pièce artistique et le visiteur. Sa démarche s'inscrit dans sa volonté de « désacraliser l'art et de le réintégrer dans la vie quotidienne et dans l'espace public. » À celles et ceux qui se disent qu'il s'agit d'un simple banc et pas d'une œuvre d'art, Lisa Pak répond tout simplement : « C'est un banc et une œuvre d'art. »


Pour en savoir plus

Un site

Comme expliqué dans un communiqué de presse, « le service Culture et initiatives étudiantes de la Communauté Université Grenoble Alpes, dont une des missions est la valorisation du patrimoine, a mis en place en 2017, dans le cadre d’un projet étudiant avec l’Institut de la communication et des médias (ICM), un site internet : campusdesarts.fr. Le site répertorie toutes les œuvres situées sur le site universitaire, les décrit, et propose des vidéos explicatives, ainsi qu'une carte interactive permettant de les visualiser et de les localiser. »

Des visites guidées

Le même service propose également des visites guidées qui peuvent être organisées sur demande (par mail culture@univ-grenoble-alpes.fr ou par téléphone au 04 76 82 84 98). À noter que les prochaines, ouvertes à tous, auront lieu le mardi 24 avril (visite des œuvres du campus de Saint-Martin-d'Hères de 18h-19h30) et jeudi 26 avril (visite des œuvres du Polygone scientifique de 18h-20h). Car oui, il n’y a pas que le campus de Saint-Martin-d’Hères dans la vie !

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Sous les étoiles de Paris

De Claus Drexel (Fr, 1h30) avec Catherine Frot, Mahamadou Yaffa, Jean-Henri Compère

Depuis de nombreuses années, Christine vit sous un pont, isolée de toute famille et amis. Par une nuit comme il n’en existe que dans les contes, un jeune garçon de 8 ans fait irruption devant son abri. Suli ne parle pas français, il est perdu, séparé de sa mère… Ensemble, ils partent à sa recherche. A travers les rues de Paris, Christine et Suli vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser. Et Christine à retrouver une humanité qu’elle croyait disparue.

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