«À voir et à manger»

Événement / Pour sa nouvelle édition, le Festival de la marionnette, qui débute mercredi prochain, allège un chouïa sa programmation, pour mieux renforcer l’accueil des artistes et du public. DG

Terre d’accueil principale du festival jusqu’à présent, l’ADAEP, temporairement fermée, cède cette année sa place à la Bobine, la Faïencerie, l’Espace 600, le Théâtre 145 et Solexine. Hormis ce décloisonnement, déjà amorcé par les précédentes éditions, la formule générale reste globalement la même, une sélection de spectacles d’artistes et de compagnies professionnelles, effectuée par une équipe de passionnés entièrement bénévoles. Qui s’est fixé pour principal objectif cette année de dépasser la diffusion pure et dure, en proposant des résidences de finalisation à certaines des compagnies invitées, mais surtout en multipliant les temps spéciaux avec le public par le biais du cabaret, et des apéros et repas-spectacles. «On cherche vraiment à faire évoluer le rapport au spectacle, en insérant ce dernier au cœur du quotidien» résume Loïc Cloez, en charge de la programmation. «Et plutôt qu’un angle thématique, on a préféré privilégier des propositions singulières, très différentes les unes des autres, à la fois très puissantes, et très hétéroclites. Il y a toujours de nouvelles compagnies, mais également d’autres qui sont déjà venues et dont on suit le travail sur la durée». Parmi les immanquables cette année, on retiendra notamment le triptyque Carmelle etc. de la cie Co-Incidences, L’histoire du chat ou le maître botté d’Alcazar Marionnettes, et les travaux des compagnies iséroises La Pendue et Théâtre Mu.L’imagination au pouvoirEt pour ceux qui voient encore le spectacle de marionnettes comme un divertissement poussiéreux pour les mômes, Loïc de mettre les points sur les i : «On assiste depuis quelque temps à une formidable évolution de la pratique. En termes d’inventivité, d’évolution esthétique… Sans doute parce que la marionnette repose sur des conventions fortes, c’est une forme où l’on réinvente tout, car on y est obligé : on construit son objet, on l’anime, on travaille sur le rythme, la posture… Du coup, au niveau du propos, de la forme, de la technique, c’est un vrai laboratoire pour le spectacle vivant, dont parallèlement, tout un pan a tendance à se scléroser. Ensuite, il ne faut pas généraliser non plus : c’est vrai qu’il existe aussi un volet de la marionnette beaucoup plus académique…». Quant à la répartition enfants / adultes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur 3000 spectateurs, plus d’un tiers était composé d’adultes sans enfants. Cette reconnaissance du public est d’ailleurs un des moteurs principaux du festival : «Le fait de créer un public permet de faire évoluer la proposition, c’est vraiment l’occasion de mettre un coup de projecteur sur ce volet des arts et spectacles. Susciter l’intérêt permet de créer une synergie : entre le public et les marionnettistes, il y a une vraie émulation collective. C’est aussi l’objet des assises de la marionnette : un temps de rencontre entre les compagnies et les salles iséroises, pour permettre de créer des liens».Festival de la marionnettedu mer 20 fév au sam 1er mars, lieux diversdétails en pages agenda

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