Irina Brook se paie Shakespeare

Pour peu que l’on soit sensible à l’humour gros sabots et au trente-sixième degré, En attendant le songe est un spectacle plus qu’appréciable. Irina Brook (la fille de Peter Brook) s’est amusée à monter le très féerique Songe d’une nuit d’été de Shakespeare dans une version courte pour le moins originale. Avant la représentation, six techniciens arrivent sur scène annoncer au public une bien triste nouvelle : les comédiens, décors et costumes ne sont pas là, il va falloir annuler le spectacle. A moins, propose l’un d’eux, de le jouer eux-mêmes. On devine alors aisément la suite des évènements, et c’est festif à souhait. Nos techos baraqués vont se glisser dans des apparats oniriques faits de sacs poubelle et de robes de grand-mère échancrées pour nous conter cette histoire évoquant la magie et l’amour ; le tout dans des décors de bric et de broc. Irina Brook renoue avec le théâtre festif traditionnel d’autrefois, au temps où les hommes jouaient tous les rôles. Sauf qu’on est en 2009, et forcément, l’impact n’est pas le même : En attendant le songe prend donc rapidement une tournure comique dès les premières phrases déclamées, et devient alors un grand sketch comme ceux de la feu troupe de comiques Les Robins des bois. Pourquoi pas, nous, ça ne nous dérange pas (au contraire !), mais ce ne sera sûrement pas le cas de tout le monde. Aurélien Martinez

En attendant le Songe, du mardi 24 au vendredi 27 février à 20h30, à l’Amphithéâtre (Pont-de-Claix)

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