"Ô Carmen" : on ne demande qu'à en rire avec Olivier Martin-Salvan

Ça aurait pu être un spectacle pouet-pouet pour cafés-théâtres parisiens et salles d’humour lourdingue qui envahissent de plus en plus le Festival d’Avignon – versant off. Mais ce Ô Carmen, habilement présenté comme un opéra clownesque, a quelque chose d’autre qui le sort des abîmes auxquels nous le prédestinions de façon péremptoire. Un quelque chose d’autre qui le fait carrément atterrir à la Rampe d’Échirolles, scène conventionnée musique et danse pas forcément portée sur ce genre de créations convoquant un rire très gras.

La raison de cette programmation surprenante tient sans nul doute à l’argument même du spectacle : démonter les codes de l’art lyrique en utilisant le burlesque. Ainsi, le comédien Olivier Martin-Salvan, seulement accompagné d’une pianiste, interprète tous les rôles de cette grande farce s’intéressant à un chanteur qui vient d'être choisi pour incarner Don José... enfin, sa doublure ! Ce dernier se retrouve donc plongé de plein fouet dans un univers codifié à l’extrême, avec ses à-côtés tournés en dérision – la galerie de personnages est fournie, passant de la maquilleuse au chef d’orchestre, du soliste au machiniste, tous ayant évidement un caractère et des manies prêtant à sourire… Un numéro théâtral et musical en dents de scie (tout n’est pas très fin), néanmoins efficacement porté par son interprète qui, certaines fois, peut carrément faire penser à Philippe Caubère.

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