Max Bird : « Je suis plus scientifique qu'humoriste »

L'encyclo-spectacle

La Basse Cour

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Humour / Un comique qui, sur scène, fait rire en parlant des dinosaures, de la mythologie égyptienne ou encore de la science, ça existe ? Oui, et c’est passionnant en plus d’être très drôle. Rencontre avec le jeune humoriste de 26 ans Max Bird, qui s’installe pendant deux semaines à la Basse cour avec son original "Encyclo-spectacle".

Comment arrive-t-on à imaginer un spectacle construit autour de sujets aussi peu communs pour un humoriste ?

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Max Bird : J’ai toujours su que, sur scène, je voulais faire une sorte de vulgarisation scientifique, avec humour ; que je voulais parler de thèmes plus ou moins scientifiques ou historiques comme l’Égypte, la sélection naturelle ou encore les pingouins et les manchots. Mais je n’osais pas le faire vraiment de peur que ça ne soit pas assez fédérateur. Si tous les humoristes font des sketchs sur l’observation du quotidien, ce n’est pas pour rien, c’est parce que les gens aiment bien se sentir concernés, qu’on leur parle d’eux…

Et pourquoi, finalement, avoir sauté le pas ?

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C’est grâce aux festivals d’humour que j’ai beaucoup faits, dans lesquels on est en compétition avec d’autres artistes. J’étais là avec mes sketchs entre guillemets lambdas qui n’étaient pas très différents de tous ceux que l’on pouvait voir dans les autres one-man-shows, face à des humoristes extrêmement solides : j’étais ridicule ! Mes petits trucs sur le métro ou autres marchaient bien pour faire rire les copains, mais quand on se mesure à quelqu’un qui fait vraiment de l’humour noir ou de l’observation du quotidien, ça ne passait pas.

Du coup, après m’être vautré dans deux trois festivals, je suis arrivé en 2014 au Festival national des humoristes, l’un des plus gros de France [en Ardèche – NDRL], et là j’ai décidé de tenter autre chose. J’ai alors présenté mes sketchs les plus originaux, les plus bizarres : celui sur l’Égypte, celui sur l’Amazonie… Et, miracle, j’ai gagné le festival cette année-là ! Tout le monde est alors venu me demander si tout le spectacle était comme ça… J’ai répondu oui, même si c’était complètement faux ! C’est là qu’est née l’idée de faire cet Encyclo-spectacle sur des thèmes qu’on verrait plus dans C’est pas sorcier que sur scène.

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Des thèmes originaux pour un humoriste donc, que vous semblez maîtriser parfaitement…

Oui, oui ! Je ne me suis pas du tout forcé à faire des recherches, je suis déjà passionné par ces thèmes depuis que je suis tout petit : gamin, je rêvais d’être scientifique, ornithologue ; je ne rêvais pas de faire de la scène. Je pense même être, dans l’âme, plus un scientifique ou un naturaliste qu’un humoriste !

Quand on assiste au spectacle, on se dit donc que vous êtes scientifique, humoriste mais aussi comédien : il faut vous voir imiter le velociraptor ! Vous êtes passé par une école de théâtre ?

Quand j’ai décidé de monter à Paris pour faire de la scène, mes proches ont été surpris ! Je suis allé au Cours Florent pour rencontrer des gens comme je voulais faire du théâtre et qu’il me fallait un réseau. Et ça m’a beaucoup appris d’être tous les jours sur scène face à une classe.

Mais après, je pense que ça a toujours été là, en moi, cette gestuelle bizarre, ces drôles de mimiques… C’est d’ailleurs à mettre en relation avec les thèmes que j’aborde. Depuis que je suis tout petit, je parle à tout le monde des insectes ou des oiseaux, mais ça n’a jamais intéressé grand monde ! Et je comprends ! Du coup, inconsciemment, j’ai toujours rajouté des mimiques, des imitations, des références à la culture populaire ; pour rendre tout ça moins barbant !

Il y a le spectacle, que vous tournez de plus en plus et qui connaît son petit succès (vous avez par exemple fait la première partie de Gad Elmaleh), mais aussi vos activités sur Youtube, où vous avez une chaîne là aussi très portée sur la science

Je l’ai créée en mai, mais ça faisait un an que je travaillais dessus pour ne pas faire ça à la légère. D’ailleurs, dès que j’ai commencé à être humoriste, je savais que je voulais faire un programme de vulgarisation scientifique, c’était une idée fixe presque aussi importante que le spectacle.

Depuis que ça a commencé, ça a pris bien plus de place que le spectacle. Et ça m’a apporté un nouveau public : cet été au Festival d’Avignon, la salle s’est remplie grâce à ça ! C’est super !

Max Bird
À la Basse cour du jeudi 29 septembre au samedi 8 octobre

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