Les sept merveilles de la saison prochaine

Saison 2019/2020 / Chaque année en septembre, nous sortons notre panorama de rentrée culturelle nourri en conseils culturels de tous ordres. Mais comme nous n’avons pas envie de vous laisser dépourvu l’été venu, voici un avant-goût centré sur les spectacles à d’ores et déjà réserver dans les salles de l’agglo pour ne pas se trouver bête lorsque la billetterie affichera complet.

Ash

Le chorégraphe Aurélien Bory réalise souvent des portraits dansés de femme. Après Stéphanie Fuster et Kaori Ito, il a travaillé avec l’interprète indienne Shantala Shivalingappa. Le résultat est un solo envoûtant construit avec de nombreuses images évocatrices, notamment grâce à de la cendre au sol ou encore à une immense feuille de papier en fond de scène qui sert de percussions. Et à la présence magnétique de la danseuse, entre tradition et modernité.

À l’Hexagone (Meylan) mardi 26 et mercredi 27 novembre


L’Homme à tête de chou

Créée en 2009 d’après l’album de Serge Gainsbourg repris par Alain Bashung (que l’on entend sur la bande-son mais que l’on n’a jamais vu sur scène, son état de santé à l’époque puis, factuellement, sa mort ne lui ayant pas permis d’être face au public), cette chorégraphie de Jean-Claude Gallotta est une pure merveille chargée en émotions qui n’est pas écrasée par ce double hommage (ce que l’on aurait pu craindre), mais au contraire aérée par la grammaire "gallottienne" ici à son meilleur. On est ravis que le chorégraphe grenoblois la reprenne.

À la MC2 du mardi 17 au jeudi 19 décembre


Birds on wire

Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, Rosemary Standley, chanteuse franco-américaine que l’on connaît notamment par le groupe Moriarty, change de peau musicale comme on change de costume. Depuis 7 ans, elle s’est lancée dans une aventure magnifique : un duo avec la violoncelliste Dom La Nena qui réunit des reprises de Bob Dylan, Gilberto Gil, Cat Stevens ou encore des Pink Floyd. Un tour de force vocal et musical d’une réelle intensité.

À l’Ilyade (Seyssinet-Pariset) vendredi 24 janvier


Joueurs, Mao II, Les Noms

Qui n’a pas encore vu le travail du metteur en scène Julien Gosselin doit réparer son erreur. Un jeune trentenaire qui, depuis une demi-douzaine d’années, élabore un théâtre à l’ambition folle en portant sur le plateau de grands récits romanesques. Après Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq et 2666 de Roberto Bolaño, il s’est confronté cette fois à trois textes de l’États-unien Don DeLillo qui brassent des questions très larges et contemporaines – capitalisme, terrorisme, individualisme… En découle un spectacle-fleuve de presque 10 heures dans lequel on se perd souvent mais qui dégage une immense force tant narrative que plastique.

À la MC2 samedi 1er et dimanche 2 février


Elle pas princesse, lui pas héros

En partant d’une commande d’écriture adressée à l’autrice Magali Mougel, le metteur en scène Johanny Bert a conçu un spectacle tout public qui déconstruit habilement les questions de genre – en gros, qu’est-ce qu’être un garçon et qu’est-ce qu’être une fille ? Et qui, par sa forme (le public, regroupé dans une école, est divisé en deux groupes), a un petit côté ludique bienvenu qui parle autant aux enfants (à qui l’écriture s’adresse particulièrement) qu’aux plus grands.

À la Faïencerie (La Tronche) vendredi 21 février

Romances inciertos, un autre Orlando

C’était l’une des heureuses surprises de l’édition 2018 du Festival d’Avignon. Soit le chorégraphe, danseur et chanteur François Chaignaud qui, accompagné de quatre musiciens hors pair (avec des instruments comme le bandonéon ou la viole de gambe), mélange danse et musique baroque espagnole. Au centre du plateau, il irradie en jouant sur le genre (il est parti du personnage, inventé par la romancière Virginia Woolf, d’Orlando, jeune noble, courtisan de la reine Élisabeth Ière, qui se réveille un jour femme) avec sa voix sublime et ses postures très théâtrales – ou, plutôt, baroques. Un spectacle magnétique.

À la Rampe (Échirolles) jeudi 9 avril


Contes et légendes

Joël Pommerat est l’un des plus grands metteurs en scène français (souvenez-vous par exemple de la claque Ça ira (1) Fin de Louis), qui construit un théâtre de la précision au plus près de l’humain. Qu’il passe par Grenoble avec son prochain spectacle est donc un événement. « L’enfance, un de ses sujets de prédilection, est au cœur de cette nouvelle création : une suite de courtes séquences situées dans un futur proche ; des petits contes à la fois concrets et fantastiques » nous annonce la MC2. Prometteur.

À la MC2 du mardi 9 au samedi 13 juin

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