Hélène Gratet : « J'ai cru que mon coeur allait exploser ! »

Théâtre / La comédienne Hélène Gratet nous raconte comment elle a vécu la période du confinement et, surtout, comment elle a apprécié recommencer faire du théâtre.

Confinement. Au début, j’ai vécu le confinement bizarrement. Je n’étais ni dans l’enthousiasme de ceux qui clamaient que ça allait être une période idéale pour prendre du temps – encore aurait-il fallu avoir la liberté de choisir –, ni dans le catastrophisme. Après, bien sûr, j’ai été très affectée par l’annulation des spectacles que je devais jouer, comme Chansons d’écrivains à la MC2 ou encore L’Important c’est La Tempête de Thomas Bernhard [mis en scène par Dominique Léandri et créé l’automne dernier à la MC2 – NDLR] dont la tournée devait se poursuivre. Il y avait aussi le festival Regards croisés [dédié au théâtre contemporain via des lectures – NDLR] prévu en mai et auquel j’aurais dû participer. Et j’ai également pas mal d’activités d’enseignement théâtral qui se sont arrêtées. Ça fait beaucoup. Surtout que tous ces temps sont normalement des moments de joie pour une comédienne, il a fallu que je fasse sans. Mais bon, j’ai profité de cette pause pour lire ou relire plein de choses, et même regarder du théâtre filmé, moi qui suis habituellement contre !

Déconfinement. Là, ces derniers jours, ça a enfin un peu repris – avec le respect des gestes barrières, à quatre mètres les uns des autres ! On a par exemple pu se revoir avec l’équipe de Western, le prochain spectacle de Serge Papagalli qui sera joué en octobre à la MC2 pour les 50 ans de carrière de Serge. J’étais dans un état d’excitation et de joie que j’avais assez peu connu, ce qui m’a fait mesurer la privation énorme provoquée par le confinement ! J’étais tellement heureuse que j’ai cru que mon cœur allait exploser !

L’après. J’ai peur que cette histoire de distanciation sociale – une expression horrible au passage – change vraiment notre vision des rapports physiques. Franchement, je ne me projette pas trop dans un monde avec des masques et tout ça… De toute façon, j’ai l’impression que le théâtre sera plus fort puisqu’il implique la présence, l’absence de distanciation physique. Du moins j’espère qu’il sera plus fort…

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 12 octobre 2015 Depuis quatre ans, le Théâtre 145 et le Théâtre de poche sont gérés par un collectif d’artistes (baptisé Tricycle) dont le cœur du projet est la création théâtrale contemporaine locale. Une aventure qui pourrait s’arrêter à la fin de la saison, la...
Mardi 16 septembre 2014 Alors que sera lancée jeudi soir la quatrième saison du Tricycle, on s’est une fois de plus penchés sur ce projet audacieux qui demande néanmoins toujours d’être expliqué. Aurélien Martinez

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X