Gloire au "Glamour à mort" d'Arielle Dombasle

Édito du n°886 - mercredi 24 avril 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Chilly Gonzales, l’unique, le fabuleux, en une du Petit Bulletin. L’un des musiciens actuels les plus protéiformes et passionnants, qui a collaboré avec tout un tas de monde. C’est donc l’occasion d’utiliser cet espace éditorial pour évoquer l’une de ses plus grandes réussites en tant que producteur, malheureusement passée inaperçue à sa sortie en 2009 : le Glamour à mort d’Arielle Dombasle.

Oui, Arielle Dombasle, celle qui agace autant qu’elle séduit. Un personnage qu’il faut simplement accepter tel quel pour comprendre l’album. Un album entièrement composé par Philippe Katerine, qui a réussi à cerner ce qui fait le sel de la diva lyrique, son côté hyper sexué comme sa futilité assumée.

Katerine, l’air de rien, se hissant au rang d’un Gainsbourg lorsqu’il écrivait pour Bardot. Il fait ainsi chanter à sa muse « Quitte à mourir autant être belle / Quitte à mourir autant que ce soit en Saint Laurent » (oui, Arielle Dombasle aime les belles choses), pour ensuite lui écrire un « Je vous rends fou / Mais prenez-moi n'importe où / À la Neandertal » (oui, BHL et Dombasle se vouvoient), avant de la lancer dans trente secondes de miaulements ininterrompus (oui, Arielle Dombasle a du recul sur elle-même). Le tout sur des mélodies pop faussement désuètes.

Alors certes, ça peut paraître ridicule, ça l’est sans doute un peu, mais qu’importe. Car, n’ayons pas peur des superlatifs, on est ici face à l’un des albums de chanson les plus forts de ces dernières années qui, faisons un pari, deviendra culte dans, disons, 1080 ans. Oui, comme Gonzales, il faut savoir prendre des risques dans la vie.

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