La mairie de Saint-Priest fait des folies

Édito du n°938 - mercredi 2 juillet - Petit Bulletin Grenoble

C’est une polémique étrange qui agite en ce moment le monde culturel régional : en banlieue lyonnaise, la municipalité de Saint-Priest a décidé d’annuler une bonne moitié des spectacles à l’affiche l’an prochain du Centre culturel Théo Argence, alors que la programmation de sa directrice avait été bouclée – mais non encore validée par l’équipe municipale, le théâtre étant en régie directe. Tout ça dans le but de rendre le lieu plus accessible et moins élitiste dixit la mairie.

Qu’un changement de couleur politique (la ville est passée du PS à l’UMP lors des dernières municipales) se matérialise par un changement de politique culturelle n’a rien de choquant. Sur des points totalement différents, la nouvelle équipe aux commandes de Grenoble essaie elle aussi de changer quelques trucs, en axant notamment sur l’écologie – lors de la conférence de presse du Cabaret frappé, on a quasiment autant parlé musique que brasseurs locaux !

Mais la façon précipitée de faire à Saint-Priest est assez dingue, jetant l’opprobre sur une partie des artistes et sur Anne Courel, la directrice du lieu remerciée de façon très élégante. Une décision soudaine qui laisse donc penser qu’une politique culturelle ne serait qu’une question d’affichage réglable en deux secondes.

Et si, au Petit Bulletin, on s’inspirait de l’affaire Bygmalion pour monter une entreprise de conseil culturel destinée aux politiques ? Visiblement, vu le niveau de certains, il y a du pognon à se faire.

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