Gloire à François Ozon

Édito du n°1123 - mercredi 13 février 2019 - Petit Bulletin Grenoble

Un peu plus de vingt ans qu’il est dans le cinéma français, et un peu plus de vingt ans qu’il est difficile de statuer sur le cas François Ozon. Il faut dire qu’il ne nous facilite pas la tâche, en empilant les films aux qualités disons… en dents de scie. Pourtant, et même s’il est de bon ton pour certains et certaines de le regarder de haut, François Ozon a une filmographie plus que respectable parsemée de réelles pépites.

Il y a par exemple son premier long-métrage Sitcom, sorti en 1998, dans lequel il plongeait l’esthétique du sitcom type Premiers baisers dans un bain queer et trash savoureux. Il y eut ensuite, deux ans plus tard, le génial Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, adapté d’une pièce de Fassbinder et centré sur un quatuor explorant le sentiment amoureux le plus librement possible – notamment en dansant, avec une chorégraphie mémorable. En 2001, ce fut le mélo déchirant Sous le sable, sur une femme (Charlotte Rampling) incapable d’accepter la mort de son mari. En 2002, nous avons eu droit au cluedo kitsch bourré d’actrices haut de gamme (Deneuve, Huppert, Ardant, Béart, Darrieux...) 8 femmes, hommage au cinéma français d’une grande majesté. Et enfin, pour ne citer que ses films les plus réussis, Potiche en 2010, sans doute le chef-d’œuvre synthétisant toutes ses obsessions.

Alors au moment où nous mettons son dix-huitième long-métrage en "une", nous avions envie, avec cette liste certes un poil prescriptive, de célébrer l’un des cinéastes qui, plus jeunes, nous a vraiment fait aimer le cinéma. Merci François, vraiment.

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