Rien de tel qu’une soirée au théâtre antique de Vienne pour bien lancer son été musical. Jeudi 3 juillet, le spectacle “New generation by Quincy Jones” a permis de découvrir de jeunes artistes prometteurs…
Impossible de faire l’impasse quand une légende vivante de la musique passe non loin de chez vous ! Surtout quand il s’agit de Quincy Jones, 81 ans, lauréat de 27 Grammy Awards (!) et qui a travaillé avec quelques uns des plus grands : Ray Charles, Lionel Hampton, Dizzie Gillespie, Miles Davis ou encore Mickaël Jackson. Excusez du peu.
Jeudi 3 juillet, le jazzman a fait découvrir au public du théâtre antique de Vienne plusieurs jeunes artistes qui ont retenu son attention. On comprend mieux pourquoi après avoir savouré leur “set liste” respective…
Nouvelle génération prometteuse
La soirée a démarré tranquillement avec le jeune pianiste Justin Kauflin, 15 ans : en trois solos, tout en finesse, il a le public dans sa poche. Un trio original lui succède sur scène : celui d’Andreas Varady, 17 ans, accompagné de son jeune frère à la batterie et de son père à la basse. Un régal…
Dans un tout autre style, plus flamboyant, le pianiste Alfredo Rodriguez enchaîne avec des interprétations parfois un peu trop “too much” où la performance technique impressionne… mais touche moins. J’ai préféré cet artiste cubain dans un registre plus soft.
Mais mon vrai coup de Coeur musical se nomme Nikki Yanovsky, une belle Canadienne branchée sur 100 000 volts (au moins ^_^), dotée d’une voix superbe et d’une énergie pour le moins communicative. De quoi allumer le feu partout où elle passe ! Avis aux curieux : elle se produira le mardi 7 octobre au Transbordeur de Villeurbanne pour presenter son nouvel album, “Little secret”…
La seconde partie de cette soirée “New generation” a donné lieu à plusieurs moments forts. Dans un premier temps, Quincy Jones a reçu la médaille d’or de l’INA, institut national de l’audiovisuel, des mains de sa présidente, avec en prime une tablette contenant 50 heures d’émissions musicales consacrées à l’artiste. Cela change des breloques qui prendraient la poussière sur une cheminée déjà surchargée… ;-) L’occasion pour Quincy de rappeler son amour pour la France et notamment notre région.
La magie continue…
Puis, mister Quincy a enfilé son costume de chef d’orchestre pour diriger l’Amazing Keystone Big Band, un orchestre qui porte bien son nom tant ses interprétations furent impeccables.
Enfin, et surtout, le concert s’est achevé par d’émouvantes retrouvailles entre Mr Jones et le vibraphoniste Michel Hausser, qui avait joué avec lui… en 1958. Quelle belle image que ces deux amis musiciens tombant dans les bras l’un de l’autre après tant d’années de séparation…
Et voilà, une fois de plus la magie de Jazz à Vienne a fait des merveilles. Au diable les gradins en pierre, qui martyrisent les fesses non équipées, la chaleur, la soif… ; vive le jazz par une belle nuit d’été…surtout en si bonne compagnie sur scène et dans les gradins.
