Depuis quelques jours, les amoureux du court métrage se donnent rendez-vous au Zola à l’occasion de la 35ème édition du festival du court de Villeurbanne. L’occasion de rendre hommage dans un même geste à 2 institutions qui célèbrent le cinéma. Car quand on aime le court métrage, on aime le cinéma. Et quand on aime le cinéma, en plus d’aller voir des courts en novembre à Villeurbanne, on regarde toutes les semaines Blow Up, le magazine d’Arte (http://cinema.arte.tv/fr/magazine/blow-up).
Certes le phénomène Blow Up n’est pas nouveau, et on voit que le succès est au rendez-vous avec un nombre d’abonnés Facebook grandissant et des sujets souvent relayés sur Internet, comme sur le site des Inrocks par exemple. Pour parler court métrage, on peut aussi citer la revue Bref, qui écrivait ceci à propos de Blow Up dans son numéro 104/105, il y a 2 ans déjà : « La meilleure émission de télévision consacrée au cinéma se trouve sur internet». On ne peut pas dire mieux.
Blow Up est un pur plaisir, une façon de vivre sa cinéphilie d’une manière originale : une recette à base de madeleines de Proust pour cinéphiles, alliant des références modernes et classiques, tout en mêlant érudition et humour.
Leurs sujets sont de vrais objets de création, parfois expérimentaux, souvent pédagogiques, . On pense au found footage évidemment, ce processus qui consiste à faire des films à partir de matériaux préexistants.
On aime leurs goûts solides et sûrs, on apprécie leur goût du détail, leur approche du tout par la partie, leur manière de célébrer l’instant particulier, de dénicher les premiers pas des acteurs et actrices célèbres ou de retracer la carrière d’un homme ou d’une femme de cinéma en quelques instants marquants, d’une manière autrement plus agréable que la lecture d’une fiche Wikipedia !
Finalement, Blow Up est un programme court de création. Alors, cela me semblait un bon exemple à suivre pour célébrer la longévité de cet indispensable festival de Villeurbanne. Pour ce faire, voici une vidéo au format ouvertement inspiré des livraisons de Blow Up, entre leurs fameuses « Lettre à » et leurs « Top 5 » variés :
C’est donc pour moi l’occasion de mettre en avant ce festival du film court de Villeurbanne, dont les 35 bougies témoignent d’une longévité caractéristique des grands du format court.
Ces 5 films ne sont qu’un témoignage restreint des bons moments vécus grâce à ce festival sur la deuxième moitié de sa vie. Ils représentent aussi des instants marquants de la compétition (uniquement française et francophone à l’époque des films cités) et sont des empreintes de la production de court métrage de leur époque. J’ai en effet voulu mettre en avant des films de la compétition pour montrer la vitalité de celle-ci (même si l’honnêteté m’oblige à dire qu’un des 5 films n’y a pas été sélectionné, mais je pense personnellement qu’il le méritait).
