Voici quelques albums internationaux ayant marqué l'année 2014 de notre point de vue. Entre rock et électro. Faites-en ce que vous en voulez.
Alex Banks – Illuminate
La dubstep a rempli les charts depuis quelques temps. Parfois de très mauvais goût, ce style a la propension facile à devenir rébarbatif. Celle d'Alex Banks est plutôt du genre à laisser pantois et exalté. Tout en profondeur et pourvu de textures variées, Illuminate est un album produit dans la plus grande finesse d'une électronica dubstep et 2-Step des plus pures. Un véritable travail de fourmi effectué par cet ancien élève de musicologie à Westminster. D'une précision chirurgicale, cette épreuve en est presque trop parfaite, manquant parfois un tantinet de rugosité. Mais on ne va pas quand même crier au loup alors que dresse devant nous un génie de l'électro moderne.
Temples - Sun Structures
Pari osé mais brillamment réussi : la résurrection d'une pop-rock psyché ! Temples a réussi le tour de force de redonner des couleurs aux chemises aux formes géométriques, rouflaquettes et manteaux de fourrures typés 70's. Ces quatre jeunes Anglais étonnent par leur musique ni passéiste et encore moins nostalgique mais rendant un hommage appuyée à la décennie 70. Tout y est, les synthés planant, les boucles et riffs allumés de guitares électriques, les voix au timbre très « beatles'isant »... Incontournable !
Breton – War Room Stories
War Room Stories s'est imposé en 2014 comme l'album d'accomplissement de Breton. Collectif vidéo géométrie variable emmené par le francophile Roman Rapak, Breton donne l'impression d'atteindre une complète harmonie avec cet album. Maîtrisé de bout en bout, War Room Stories est une épiphanie musicale entre rock et électro. Augmenté sur sa version deluxe, cet album doit entrer dans toute discothèque de tout rockeu-électrophile version 2014 qui se respecte.
Caribou – Our Love
Toujours aussi pointu dans ses productions, Caribou est revenu encore plus fort en 2014. Avec une électro léchée et entraînante, le Canadien a passé avec brio le cap du deuxième album. Our Love est tout simplement dément. Équilibré, varié, dosé, cet album est un travail d'orfèvrerie électronique. Tout commentaire supplémentaire s’avérerait simplement de trop.
The War On Drugs – Lost In The Dream
Lost In The Dream est un condensé de rock qui file, sans arrêt, tenu par une tension constante. Une puissance musicale due à une production parmi les plus poussées dans le rock actuel. Ce travail de minutie est l’œuvre du leader Adam Granduciel (Adam Granofsky de son nom civil) qui ne voit pas trop l'intérêt de produire un album en trois semaines et qu'il préfère prendre le temps de travailler sur les détails. Le résultat est un disque rempli d'envolées euphorisantes de claviers de tous horizons, de rythmes enchâssés se poursuivant à qui « mieux-mieux », le tout surplombé du timbre entêtant du leader « 'duciel ». Pour vous faire une idée, pas besoin d'aller très loin, écoutez seulement les deux premières pistes : Under The Pressure et Red Eyes. Si vous accrochez, alors l'album vous séduira !
Sóley - Krómantík
Son désuet sorti tout droit d'un vieux piano, ambiance très cinématographique à la Tim Burton, la belle Islandaise Sóley a surpris son monde en 2014 avec Krómantík. Sur cet effort discographique, elle s'éloigne allègrement de son habituelle pop enjôleuse que l'on pouvait apprécier sur les pistes de son premier album We Sink (Morr Music - 2011). Krómantík est en fait un assemblage de plusieurs titres qu'elle avait composé pour divers projets artistiques lors de ses études. Elle souhaitait alors travailler sur un disque entièrement au piano mais n'avait jamais pu finaliser ce projet. C'est désormais chose faite.
Autres coups de cœur 2014 :
Sohn - Tremors
TV On The Radio – Seeds
Douglas Dare – Whelm
Fink – Hard Believer
Attaque – On Ly Ou
Coves – Soft Friday
FKA Twigs – LP1
Compilation Bromance presents Homieland vol.1
