Grâce à l’Opéra de Lyon et au "Petit Bulletin", j’ai assisté à deux répétitions de danse. J’ai ainsi pu entrevoir ce que seront les créations de Franck Laizet et de Tadayoshi Kokeguchi. Si les photographies sont ici mélangées, c’est bien deux répétitions distinctes qui ont eu lieu. Certains danseurs participent aux deux créations, et ont donc enchaîné près de 4 heures de travail. Clément Tournier
La création de Tadayoshi Kokeguchi (deuxième homme en partant de la gauche, assis en t-shirt clair) s’inspire des chimères, ces créations mythologiques muettes témoins de l’histoire des hommes.
Le travail du chorégraphe Franck Laizet est beaucoup plus animal. Les danseurs sont accompagnés d’un groupe de rock. Souvent, un danseur s’exprime personnellement en opposition au reste du groupe qui exécute un même mouvement.
Des jambes et pieds des danseurs l’on peut déjà voir les stigmates physiques d’un entrainement exigeant.
L’entrainement est long - déjà plus d’une heure ! - mais ne s’arrête jamais. Certains reprennent leur respiration quand d’autres s’élancent à nouveau.
Le chorégraphe Franck Laizet (à droite) s’est blessé lors de la précédente visite de la Brigade. Il n’a perdu ni de son agilité ni de son exigence.
Aux pieds d’un danseur et de Tadayoshi Kokeguchi gît un petit carnet. Celui-ci recueille toutes les remarques, observations, reproches et critiques du chorégraphe.
L’ambiance est néanmoins amicale entre Tadayoshi Kokeguchi et ses danseurs. Les rires éclatent souvent, rompant le crissement des pieds sur le sol.
Soudain, Franck Laizet s’élance sur la piste avec ses béquilles, habité comme ses danseurs par le rythme du rock.
Il ne faudra jamais oublier que les efforts des danseurs et la direction minutieuse des chorégraphes ont un but : atteindre un certain état de grâce, au delà des douleurs physiques et intellectuelles.
Ainsi, l’œuvre de Franck Laizet fait entrer musiciens et danseurs dans un état de grâce symbiotique. L’un sans les autres ils ne sont rien.
