Hier encore spectateur, aujourd’hui acteur d’un reportage pour le ballet de l’opéra de Lyon ! C’est une première, comme cela le sera aussi du 27 au 30/05 prochains pour ces trois danseurs passés le temps d’une représentation dans les habits du chorégraphe. Fabio Rapaccioli
Subtil jeu d’équilibre qui n’a cessé de m’interpeller durant ces quatre heures volées.
D’abord au niveau de l’architecture que je connaissais en partie. A la fois ancienne et moderne mais encore aussi haute que profonde, avec dans ses entrailles une salle de répétition identique à la scène principale.
Ensuite, dans les conditions de travail des choristes qui en plus de ne pas s’entendre perçoivent le retour de la fosse avec une seconde de décalage les rendant suspendus à la baguette salutaire du chef d’orchestre.
Cet équilibre dans la dualité se retrouve aussi dans le travail des danseurs qui se doivent de maîtriser tant les mouvements de leur corps que leurs pensées intérieures. A ce titre, la direction prise par Tadayoshi Kokeguchi est d’ailleurs bien trompeuse. Si les danseurs apparaissent puis disparaissent avec rapidité, ce sont les mouvements lents tirés de la pierre qui sont de loin les plus difficiles à maîtriser, comme nous l’expliquera une de ses danseuses, Caelyn Knight, durant sa courte pause.
Nous enchaînons ensuite sur la chorégraphie de Franck Laizet. Un orchestre rock succède aux sons lancinants de la première chorégraphie et treize danseurs s’entrechoquent en tous sens jusqu’à ne former plus qu’un.
Car ne nous y trompons pas, si les mises en scène proposées sont définitivement modernes, elles s’appuient sur un niveau académique sans faille de toute la troupe des danseurs.
C’est d’ailleurs pour faire connaître dans les murs de notre bonne ville de Lyon cette dualité déjà acclamée à l’étranger que Pierre-Henri Alquier, responsable marketing de l’Opéra de Lyon, nous a si gentiment invités à cette répétition, en partenariat avec le Petit Bulletin.
Faire découvrir au plus grand nombre les pièces du répertoire moderne portées par une interprétation sans équivalente de danseurs classiques dans un lieu magique où tout est fait pour vous faire perdre l’équilibre … afin de mieux le retrouver : telle est la mission de l’Opéra de Lyon !
Merci pour ce bien beau moment.
