Dans les coulisses de la soirée "Premières !"

Samedi dernier, j'ai eu la grande chance d'assister à une répétition de danse à l'Opéra, grâce à l'Opéra de Lyon et au Petit Bulletin, où j'avais posé ma candidature pour faire partie de leur Brigade du ballet. Douze personnalités diverses pour présenter au final des photos, vidéos, dessins, aquarelles et textes. Trop contente d'en avoir fait partie ! Quatre heures de bonheur total... Sophie Mary

Mais comment retranscrire cela ? On nous a demandé de "raconter, via notre forme d’expression privilégiée et avec notre sensibilité, ce que nous avons vécu et retenu de cet après-midi". Le tout avec dans l'idéal 10 photos. Mission impossible ! Je vais tricher honteusement en mettant d'autres photos dans un album, et essayer de vous raconter...

D'abord nous avons visité l'Opéra, 18 étages en tout, 12 en haut et 6 en bas. Nous avons vu le studio de répétition avec les décors, le studio de musique, le couloir des loges, la grande salle de spectacle et ses coulisses, le somptueux grand foyer, des couloirs encore, et enfin nous sommes arrivés au studio du ballet, tout en haut. Rien que pour ça j'étais heureuse, j'en avais souvent rêvé en passant en bas et en levant le nez vers le ciel, en me disant que la vue sur Lyon devait être magnifique. Elle l'est, mais la salle aussi...

Et puis il y a eu les danseurs, venus rendre le lieu vivant et magique. Personnellement, je ne connais pas grand chose à la danse, je sais juste que je pourrais regarder danser pendant des heures, toutes les danses, pour le plaisir des yeux, des mouvements, des lignes et des courbes, pour la grâce, pour la beauté... Comme ici.

Par contre, lui, il s'y connaît. Oeil de lynx et petit carnet bleu pour tout noter, je vous présente Tadayoshi Kokeguchi, le chorégraphe du premier ballet, une création pour 8 danseurs. Le thème de sa pièce m'a fait penser à la série de photos Chairs de terre d'Alain Rivière-Lecoeur, présentée à Arles, dont le sous titre était "Genèse des corps entrelacés". Ici l'auteur essaie d'exprimer la manière dont des corps emprisonnés dans la pierre pourraient s'en extraire. La coïncidence est troublante.

L'extraction est lente et difficile, mais belle...

Certains restent figés encore, d'autres s'animent.

Les danseurs deviennent des acteurs, totalement pris dans leur rôle, les expressions sont magnifiques... Il y en a d'autres dans l'album, mon choix a été affreusement difficile...

Danse contemporaine et danse classique, je ne sais pas où est la limite, s'il y en a une.

Il y a ceux qui restent englués dans la terre, certains qui essaient d'en sortir, et d'autres qui s'envolent.

Mais il est difficile de retranscrire en photos un spectacle de ballet. Une autre participante des Brigades du ballet, Julie Combe, a fait une courte vidéo, je vous la recommande vivement. Car en plus il y avait la musique... Clic.

Ceci contrairement aux apparences n'est pas une figure de danse, c'est un câlin entre deux danseurs, après deux heures de répétition, entracte !

Deux des danseurs ont eu la gentillesse de se joindre à nous un instant pendant leur pause, alors que pourtant ils font aussi partie de la répétition suivante, et de répondre à nos questions. J'en ai profité pour faire des portraits. Après tout, c'est ça mon moyen d'expression favori.

Ce joli sourire est celui de Caelin Knight, qui en réponse à la question "Est ce que tu pratiques un autre sport ?" a répondu : "J'ai un enfant de 2 ans, ça me suffit comme sport !".

Raul Serrano qui, vous pouvez le voir sur les photos présentées ici ou celles de l'album, passe sa vie en l'air, met la même concentration à nous écouter et nous répondre que dans sa danse. Entre deux éclats de rire.

Puis les entraînements reprennent après cette courte pause.

Le chorégraphe de la pièce suivante, pour 13 danseurs et 4 musiciens cette fois, est Franck Laizet, qui dirige avec ses béquilles car il s'est gravement blessé lors d'une répétition précédente. Cette danse est beaucoup plus dynamique et joue plus sur les mouvements d'ensemble.

L'orchestre et la musique nous donnent à tous envie de danser avec eux.

Et Raul est toujours en apesanteur...

Les autres aussi, à l'unisson.

Moi aussi j'ai passé cet après midi en apesanteur, un temps suspendu dans la grâce et l'émotion.

Merci à Pierre-Henri Alquier, qui nous a accompagnés, guidés et a répondu à toutes nos questions pendant ces 4 heures, et aussi à Benjamin Mialot, rédacteur en chef du Petit Bulletin. J'espère qu'on peut postuler deux fois, c'était trop bien !

http://www.lumieresdelombre.com

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