L’an dernier, je suis allée voir "Atvakhabar Rhapsodies" à l’opéra et j’ai adoré. Pour moi, c’est l’expression d’une vraie maîtrise, d’une cohérence artistique à tous les niveaux : lumières, matières, costumes, chorégraphie, musique, narration… Bref, j’ai été ravie de découvrir que j’allais en découvrir les coulisses avec la Brigade du Ballet. Mickaëlle Rupert
Après un an, ce qui reste le plus gravé dans mes souvenirs est sans doute les décors et les costumes, au détriment de la performance des danseurs. Ça semble injuste, ça l’est. En réfléchissant et après avoir assisté aux répétitions je pense avoir compris pourquoi. Dans ce ballet, les costumes et accessoires prennent vie à travers les danseurs et on est suffisamment transporté pour oublier qu’il y a un habitant de notre civilisation et non de celle d’Athvakhabar en face de nous.
L’élan
Là ça va être compliqué à expliquer, j’espère avoir bien suivi. Il faut un seul danseur pour diriger un élan. Les jambes sont les siennes tandis qu’une structure dessine le dos et l’avant. Le danseur scratche une large ceinture autour de sa taille, une sorte de harnais se pose sur ses épaules et en tendant les bras il s’accroche à deux poignées qui contrôlent les pattes avant de l’élan.
Les grandes femmes
Dans un des tableaux, on voit apparaître des personnages géants, environ 3 ou 4 mètres. Le secret ici, c’est le petit carré de tulle à l’avant, pour masquer le danseur qui le dirige tout en lui permettant de voir où il se déplace. Visiblement assez lourde, la structure est montée sur roulettes.
Les yeux
Les personnages ont tous de grands yeux ronds, blancs et clignotants. On se doute évidemment qu’il s’agit d’une sorte de casque / cagoule mais on ne mesure pas l’implication pour les danseurs. Ils leur faut les éteindre ou les allumer, les masquer en entrant discrètement en scène. Au-delà de leur propre corps, il leur faut prendre pleinement conscience aussi de leur costume.
