Dans le monde d'Atvakhabar, les gens sont comme des pendules folles, les corps ne s’arrêtent jamais de bouger ! Comment saisir l'instant ? Le geste jamais figé ? Le sentir dans son corps ? Sentir ses muscles se tendre pour garder la mémoire de la pause encore quelques fugitives secondes de plus, le temps pour le crayon de faire sa propre pirouette sur le papier, alors que le danseur est déjà ailleurs... Anabel Strehaiano
Le 24 Juin à 14h00. Nous sommes accueillis à l'entrée des artistes de l'opéra de Lyon.
Après une visite complète des lieux, nous montons au dernier étage dans l’impressionnant et chaleureux studio de danse qui surplombe les toits de Lyon pour une première partie de répétition. Les danseurs enfilent des vestes de costume aux bras rallongés et munis de fausses mains noires, évoquant irrésistiblement des singes.
En marge de la propre chorégraphie, ils expérimentent toutes sortes de gestes permis par le costume, jouant de la contrainte de ce nouveau "corps" et découvrant le comportement qu'il induit.
Dans le même temps, l'un des danseurs transmet sa partie de chorégraphie à un autre danseur qui va devoir le remplacer pour ce rôle.L'apprentissage ne prend pas plus de 20 minutes tant leur mémoire est exercée à retenir les chorégraphies !
Après un échange avec Tadayoshi et Petros portant essentiellement sur leurs conditions de travail et le rythme soutenu des productions, nous descendons dans la salle de répétition du sous-sol où sont installés une partie du décor et les très nombreux costumes du spectacle.
Nous assistons cette fois à la répétition de la partie dite des "derviches" car elle reprend les techniques de giration développées par les derviches tourneurs. Tous, danseuses comme danseurs portent de longues jupes et cette fois encore il s'agit pour les hommes de s'habituer à cet élément plutôt exogène et nouveau pour eux.
Essai de la veste aux longs bras
Florian aux longs bras
Marche de singe
Envol
Le combat de scarabées
Tentative de portrait de Petros
Masques
Pavel
Les derviches
