Dans les coulisses de "Atvakhabar Rhapsodies"

Une après-midi entière à crapahuter dans les coulisses de l'Opéra de Lyon : voilà ce qu'il nous a été possible de faire ce mercredi 24 juin. Alexandra Lolivrel

8 "infiltrés" : auteure, photographes, vidéaste et dessinatrices. Cette petite équipe accompagnée de Nadja Pobel du Petit Bulletin, et sous la conduite de Pierre-Henri Alquier de l'Opéra de Lyon, a pu visiter du sous-sol (le niveau -5 où se trouve la salle de répétition plus volumineuse) jusqu'au grenier (l'élégante et aérienne verrière, qui cache la salle de répétition, et offre une vue spectaculaire sur l'hôtel de ville, la succession de toits oranges et la colline de Fourvière), l'emblématique bâtiment de l'Opéra de Lyon !

Une rapide visite du bâtiment entier, un arrêt par la grande scène, où la dernière de la pièce précédente (l'opéra de Debussy Pelléas et Mélisande) lundi soir a depuis laissé place aux machinistes qui installent déjà le décor d'Atvakhabar, dont la première aura lieu mardi 30 juin.

Nous arrivons ensuite au cœur de notre mission : pouvoir assister à deux répétitions d'1h30 chacune, dans un coin du plateau où les danseurs s'entraînent, répètent et reprennent les mouvements jusqu'à la perfection. La bonne humeur est présente, le sérieux du travail n'empêche pas l'humour et les rires. Il faut dire que les costumes et les gestuelles s'y prêtent.

Sous la verrière, nous assistons à la danse charmante des Longs Bras.

Nous sommes aux répétitions, les danseurs sont simplement en tenue de sport, mais le minimum de costumes (des vestes aux bras démesurés, puis de petits gilets qui portent une sorte de grosse bogue de châtaigne hérissée d'épines en mousse), plus la musique, suffisent largement à nous immerger dans l'univers facétieux d'Atvakhabar.

Puis les pas martiaux et le combat de deux "scarabées" piquants, enchaînés dans un roulé-boulé explosif. Ce duo est travaillé par trois danseurs : l'un d'eux, qui quitte bientôt l'Opéra, "passe" son rôle à celui qui le remplacera. Petros, nouveau venu dans la troupe, apprend en moins d'une heure, sous nos yeux, l'animal qu'il incarnera et sa gestuelle. Lors de la pause, il prend quelques instants avec Tada, son comparse scarabée (depuis 6 ans à l'Opéra), pour échanger avec nous.

Nous descendons ensuite au -5, dans la salle en sous-sol, dont le grand volume permet d'y placer et stocker les décors, avant de les monter directement sur la scène, quelques vingt mètres au-dessus. Nous y voyons aussi tous les costumes, rangés selon les danseurs qui les porteront. 35 tableaux s'enchaînent dans le spectacle, les danseurs portent jusqu'à 5-6 costumes par personne, et les changements de l'un à l'autre sont assez rapides.

L'ambiance n'est pas la même, les danseurs sont plus nombreux et répètent cette fois sous la direction de Marcia Barcellos, la chorégraphe du spectacle, la scène des derviches. Ils évoluent parmi quelques éléments de décor, grandes cheminées noires qui ponctuent l'espace gris du tapis et donnent un ton hiératique et sérieux sous la lumière métallique et froide des néons en sous-sol.

Répétitions, placements, rythme, la chorégraphie se reconstruit sur la base du travail de l'année passée. Les danseurs "rejouent" ensuite la scène avec les grandes jupes des derviches, qui semblent les faire décoller lorsqu'ils tournent. Mais c'est déjà l'heure, et nous les laissons aux mains des costumières qui raccourcissent les ourlets.

Il ne reste plus qu'à revivre ces moments et à en voir la concrétisation en se laissant emporter au pays d'Atvakhabar !

Merci à l’Opéra et aux danseurs d’avoir partagé ces instants.

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