Tigran Hamasyan et son choeur arménien

Ce vendredi 9 octobre, s'est déroulé à l'Auditorium de Lyon le concert de Tigran Hamasyan en compagnie du Yerevan Chamber State Choir. Photographie : Vahan Stepayan

À seulement 28 ans, Tigran Hamasyan est déjà considéré comme un prodigieux pianiste. En à peine 9 ans il a sorti 8 opus dont la plupart lui ont valu des prix. Fierté de l'Arménie, sa patrie d'origine, Tigran, soucieux de mettre en avant cette culture riche qui a beaucoup à partager, s'adonne à une pluralité de projets musicaux. Artiste audacieux, il aime à composer de manière plurielle: il mélange les styles, les époques, les générations, les cultures.

C'est à l'occasion de la commémoration du centenaire du génocide arménien qu'il décide de rendre hommage à sa nation. Il commence dès lors des cours de liturgie arménienne. C'est un immense travail d'arrangement qu'il effectue alors sur cette culture musicale qui s'étale sur plus de 15 siècles! Dès lors, il tend à nous montrer toute la richesse, la vivacité et l'actualité de cet univers musical à travers ce requiem contre l'oubli.


C'est sans affirmation politique que Tigran partage sa revendication de la tradition, ce "puits formidable pour se ressourcer". Il met en avant la beauté de son propos par son authenticité et sa légitimité. C'est une musique qui se souvient de l'histoire arménienne et de son génocide.

Voila qu'entrent sur scène le choeur et Tigran, tous vêtus de tenues traditionnelles religieuses. Le chant nous apparait comme une prière, une plainte mais en même temps une preuve de puissance. Pleines de variations, les musiques s'enchainent associant de brèves notes à de longs chants, des sons doux à des airs brutaux, des moments d'accélérations soudaines mêlées à des ralentissements... On sombre auprès de notes de piano graves tandis que le choeur s'élève et voit ses notes s'envoler par une montée en puissance, et soudain tout s'inverse. Le mélange est évident et les rappels au Jazz très présents: l'amplification des sons entraîne celle de nos émotions. Le choeur et le piano jouent à se relancer mutuellement et à se laisser des moments seuls puis à se rejoindre dans une parfaite harmonie. Les thèmes sont variés et surprenants.

C'est sous un tonnerre d'applaudissements que se termine ce concert après deux rappels tout aussi brillants que le reste du spectacle !

Coproduction : Jazz à Vienne & l’Auditorium de Lyon

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