Être acceptée dans la Brigade du Ballet, fut une très grande joie. Parcourir l’intérieur de l’Opéra de Lyon, du 5e niveau au sous-sol à ses plus hautes espaces, une aventure inattendue dans les plans de ces vacances hors saison, que je pris pour des intérêts de famille. Marcia Corrêa de Albuquerque
Les salles de répétitions, de danse et celles de musique, les costumes, la salle à petites présentations, comme un café-concert, très accueillante, le foyer, la salle de spectacles et, enfin, le sommet !
La salle du niveau le plus inférieur invite a se lancer au plateau, essayer des mouvements…
Pour équilibrer ces énergies gardées, la montée des escaliers fut une sublimation.
Au sommet, nous nous sommes préparés comme pour rentrer dans une cathédrale : enlever les chaussures, ne pas intervenir dans les travaux.
Quelle joie de voir les répétitions, les artistes accomplir les ordres de la répétitrice. Disons une de celles qui font partie de la meilleur classe de gens de la danse : calme, ferme, sûre des temps et des mouvements.
De mon côté, il seraitla bonne chance se soumettre à ses ordres en danse.
N’ayant vu les répétitions des chorus, pour mes expectatives, il fallait plus de dynamique. D’abord un peu déçu, on se remet à ce dont il s’agit :
la construction de dentelles.
Des cadenas, les rangs, les diagonales, les cercles qui vont garnir l’action des solistes.
Toujours la force expressive étant dans les mains, les pieds, les percussions des pieds… Les artistes engagés, les couples, les quartets, les grands rangs en diagonale ou en cercle, les bras, les mains, les pieds toujours sont les grands acteurs.
Mains qui tremblent, qui se superpposent, qui se rencontrent en partageant leur force.
Pieds qui font la percussion, faces encadrées des mains.
Tout cela n'est rendu possible que dans une compagnie où les artistes sont de bons acteurs et danseurs, et sous une direction ferme et toujours gentille.
