La Grande Fugue

Par Justine Colombet - L’Opéra de Lyon s’apprête à nous offrir tout le charme des lectures possibles de La Grande Fugue de Beethoven et cela par trois spectacles créés par non pas une, non pas deux, mais bien trois femmes de talent : Maguy Marin, Anne Teresa de Keerslaeker et Lucinda Childs !

Pétillant ! Si je devais mettre un mot sur cette journée, ce serait celui-ci ! M’abandonnant à la découverte des coulisses de l’opéra, j’ai pu rencontrer des danseurs dynamiques, souriants, motivés et surprenants ; une chorégraphie étonnante qui nous plonge dans un monde poétique où chaque mouvement, aussi précis qu’il soit, nous transporte et nous donne à vivre la danse ; le tout dans un cadre idyllique, à la vue somptueuse et à la luminosité merveilleuse ! En bref, c’est une journée fantastique que j’ai passé lors de la Brigade du ballet !

Evocation d’une danse fantastique dès les répétitions

Je ne suis pas experte en danse et je n’ai pas les mots techniques pour décrire tout ce que j’ai vu, mais, heureusement, mon imagination a pris le dessus pour m’aider à traduire ces quelques heures passées à admirer les mouvements fluides et légers des danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon. Harmonie, cohésion et multiplicité, voilà ce qui ressort de cette troupe bien particulière. Equipe qui ne compte pas moins de dix origines différentes, les langues qu’on entend parler sont multiples et pourtant tous discutent entre eux. Lucinda Childs a su profiter de l’esprit d’entraide et d’équipe des membres pour mettre en place des duos soudés où la confiance règne. Les danseuses glissent comme des gouttes de rosée sur une feuille d’Aloe Vera le long de leur partenaire avec grâce et volupté. Le ballet est souple, malléable entre les mains de Caitlin Scranton, assistante de Lucinda Childs, afin de retransmettre l’énergie de cette dernière. La délicatesse qui ressort, autant de la chorégraphie que de l’interprétation des danseurs, me rappelle une envolée envoutante de magnifiques papillons.

Travail pour l’excellence

Nous sommes à un mois de la représentation du spectacle au public et le travail est intense. L’effort est impressionnant et petit à petit l’assistante de la fameuse chorégraphe amène les castes à s’améliorer : elle cache le miroir, les empêchant de s’ajuster aux autres et d’observer leurs mouvements, elle prend des notes à partir desquelles elle construit des échanges constructifs avec chacun d’eux. Les temps de travail sur un mouvement précis et ceux de travail sur un extrait plus ou moins long se succèdent avec des répétitions en musique ou sans musique ; car avec Lucinda Childs, comme l’explique une des danseuses, il est difficile de se reposer sur la mélodie, compter est plus sûr car c’est une chorégraphie très carrée. Les journées complètes sont dédiées au travail de cette danse. Cette excellence est également la signature du Ballet de l’Opéra de Lyon qui contrairement à certaines autres compagnies n’obéit pas à un seul chorégraphe mais se trouve au croisement des influences.

En conclusion, ça a été une expérience magique, pleines de nouveautés et de plaisir pour les yeux ! Je remercie l’Opéra de Lyon, le Petit Bulletin et les danseurs du Ballet pour ce moment formidable ! J’ai maintenant hâte de pouvoir voir la pièce finie et mise en scène.

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