article partenaire
Quand on arrive en livre !

Sur Lucinda Childs, Maguy Marin et ses Grandes Fugues

Trois tops chorégraphes de l'Occident, trois différentes versions de travaux avec un même quatuor de Beethoven sur la même scène à MC2 Grenoble le 4 janvier, quelle excitation. Dans les paragraphes ci-dessous, je voudrais parler des deux oeuvres créées par Lucinda Childs et Maguy Marin pour une comparaison directe en laissant celle de Anne Teresa de Keersmaeker pour l’instant (qui est aussi un chef d’oeuvre qu’on ne peut pas ignorer).

Lucinda Childs, la chorégraphe américaine toujours amusante. On la considère, dans sa version de la Grande Fugue, comme une mathématicienne sur la scène. L'œuvre est parfaitement structurée avec les strictes règles des interactions parmi les danseurs. En même temps, Childs fait toujours des choix dynamiques des évolutions particulières entre les individus et les paires, par exemple, 4 paires évoluent, les autres 2 restent; les garçons évoluent, les filles restent... Chaque fois, les danseurs qui évoluent ensemble présentent une régularité des comportements. C'est très important pour l’oeuvre de Childs, parce que une des essences de ce spectacle est bien les régularités des évolutions par rapport à la présentation des caractères individuelles.

D'ailleurs, dans ce travail, la chorégraphe a totalement effacé la signification sur les danseurs et ses comportements. Ça veut dire, une pure esthétique sans aucun signifié formel. Évidemment, cette fois-ci, Lucinda Childs fait son expression uniquement par sa très forte capacité esthétique. En regardant les danseurs sur la scène, on sent que les personnes sont définis comme des éléments mathématiques qui d'équilibrent aux deux côtés d'une équation, éternellement déplacés par la créatrice en gardant leur équivalence. Childs présente une contraste par rapport au désordre du chef d’oeuvre musical de Beethoven, néanmoins, on également observe qu’il existe une harmonie, on peut dire, formellement partielle; mais dans une certaine mesure, naturellement générale.


Maguy Marin, considérée par beaucoup d'artistes français comme Muse de la danse contemporaine, nous également présente sa version de la Grande Fugue. Composée par 4 danseuses qui s'habillent de rouge (différents choix des vêtements), cette oeuvre présente une grande différence avec celui de Lucinda Childs. Souffrance, cognition de soi, divergence, réunification temporaire, enfin libération (ou délivrance), les éléments présentés sont tellement variés.

4 danseuses peut être considérées comme 4 instruments musicals dans le quatuor, elles fortement expriment ses caractères individuelles, même lors des réunifications, leurs comportements sont détailment différents l’un et l’autre. Du fait d’être dans une composition juste comme les 4 instruments dans ce quatuor factieux, leur coopération donne un sens très joli.

Par rapport à ses oeuvres dans les années 80 & 90, le travail sur la Grande Fugue présente une différente Maguy Marin. On ne voit ni l’absurde dans May B, ni la connexion absolue dans Éden, ni l’humour dans Grossland, ni les rituels dans Ram Dam Ram. Dans la Grande Fugue, on voit une Maguy Marin comparativement conservative au lieu d’une créatrice radicale, malgré cela, sa charme m’a captivé tout de même.

Peut-être de considérer les danseuses comme les instruments est un peu irraisonnable, car les esprits cachés dans les comportements ont bien un désir d’être libérés. Comme 4 bichettes qui sont soudainement ennuyées par l’environnement figé dans un certain après-midi, elles cherchent une existence abstraite et essayent de répondre les questions au sein de ses corps.

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X