Par Rikiel Baloji
La brigade du ballet de l'Opéra est une expérience que j'invite à vivre, c'est une autre manière de découvrir l'Opéra, il y a de la poésie dans son architecture, des projets qui naissent et se développent discrètement jusqu'à leur éclosion sous notre regard et bien plus...
Pouvoir assister à une répétition en danse est une belle opportunité, c'est un moment privilégié entre chorégraphe et danseurs, les prémices, les coulisses du spectacle.
Dessiner la danse n'est pas chose aisée, c'est une recherche permanente, il faut essayer de capter sur le vif quelque chose de fugace, versatile, changeant: le mouvement. A peine l'a-t-on saisi, couché sur le papier, qu'il migre vers d'autres formes. La danse est dynamique, ce ne sont pas que de simples gestes, il y a du rythme, une certaine énergie, une présence et bien d'autres éléments qui viennent moduler la chorégraphie.
Je pense que le dessin peut lui aussi danser, bien plus qu'une simple illustration du corps ou d'une pose dynamique. Cela relève du challenge, il faut qu'il arrive à évoluer sans pour autant bouger de lui-même, qu'il puisse être libre de s'animer. J'ai essayé très modestement d'insuffler une certaine vitalité, d'être le "chorégraphe" de mes propres croquis, de restituer des éclats de mouvement après une longue observation. Ce sont mes recherches, mes tentatives, mes ébauches, mes essais et peut-être bien mes échecs. Je ne sais pas si j'ai effectivement réussi à saisir ce qu'il y a avait de particulier dans cette chorégraphie, à vrai dire je cherche encore, mais en tous cas j'ai pris énormément de plaisir à le dessiner.
Merci à l'équipe de la brigade du ballet de l'Opéra, pour cette expérience des plus enrichissantes.
