Sleepless - Dans l’intimité de l’Opéra de Lyon

Par Manuela Levalet

Vous êtes passé des centaines de fois devant l’Opéra de Lyon. Peut-être, vous avez même pu assister à l’une de ses représentations. Mais que se cache-t-il derrière sa grande façade ? Comment cette fourmilière s’active pour nous proposer des spectacles toujours grandioses ? Poussez l’entrée des artistes pour découvrir ses coulisses.

Dans les coulisses de la création

Du – 5 au + 12, l’Opéra de Lyon est un des grands lieux lyonnais de la création artistique. Dans ce dédale d’escaliers et de couloirs, c’est toute une armée d’artistes et de techniciens qui s’affairent pour créer les futurs spectacles. Dans les profondeurs du bâtiment, quelques semaines avant la première représentation de la pièce d’opéra, les chanteurs répètent ensemble dans un studio aux dimensions équivalentes de la grande scène. Au – 4, la salle de répétition du chœur a une acoustique parfaite. Au -2, dans une ambiance feutrée et intimiste, les artistes et spectateurs se retrouvent dans l’Amphi pour des concerts de jazz, par exemple. Du + 3 au + 8, la grande scène est un écrin suspendu. Concert, opéra et ballets s’y déroulent. Encore quelques marches, vous êtes arrivés aux + 11 et + 12 sous la coupole où le ballet de l’Opéra de Lyon répète. Une vue imprenable sur Lyon ! Sous nos yeux se révèlent les tuiles des pentes de la Croix-Rousse, la cour de l’Hôtel de Ville, Fourvière. Comme une impression de survoler la ville…

Dans le repaire de l’excellence

Précision du geste, répétition des pas… La danse ne laisse aucune place à l’improvisation. Les danseurs doivent respecter l’œuvre de l’artiste. Mais comment transmettre une chorégraphie ? Oui, aucun texte comme pour le chant, aucune partition comme pour l’orchestre. Alors on fait comment ? On visionne les vidéos de la pièce. Ensuite, les danseurs du ballet commencent à préparer la pièce avec les maîtres de ballet de l’Opéra. Aujourd’hui, sur le plateau de répétition de 420 m², les danseurs répètent leur prochain spectacle Sleepless de Jiři Kylián. Sous la houlette de l’assistant du chorégraphe dépêché spécialement à Lyon, les danseurs font les derniers réglages. Investi dans sa mission de transmission, l’assistant, comme les danseurs, mouille sa chemise. Sourires, rires, joie… Oui, oui, cette répétition se fait dans une ambiance détendue. Installée sur les côtés du plateau, j’observe chaque danseur, la tension des muscles, le visage concentré. Et quand la musique envahit le plateau, tout se révèle à eux, à nous. Grâce, élégance, perfection. La danse se nourrit de la musique ou la musique se nourrit de la danse. Impossible de savoir.

Dans un lieu de culture … comme les autres

Même si le terme "opéra" est souvent associé à une certaine vision élitiste de la culture, il serait vraiment dommage de se priver de ces moments de pur bonheur artistique. Oui, "pur bonheur artistique". Carmen et La Flûte enchantée, ces deux pièces m’ont fait redécouvrir l’opéra. Même les classiques ont un goût de modernité une fois interprétés par l’Opéra de Lyon ! En vrai médiateur, l’Opéra de Lyon sait donner envie de découvrir encore plus ses créations. Aujourd’hui, c’était la danse ! Une bulle de légèreté dans le quotidien à savourer sans modération…

Crédit photo : Francis Malapris

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