On descend quelques marches en bois... (Via Katlehong)

Par Marie-Claude Pignarato

... Un son sourd nous accueille. Six danseurs sur scène... comme des automates.

Les danseurs se cramponnent...stop musique...quelques conseils du chorégraphe.

La musique reprend...des sons graves sortent des gorges...les baskets frappent le sol sur des pas de claquettes.

Les danseurs sont répartis en deux groupes de trois. Quelques mouvements d'ensemble... une impression de manque de rigueur. Seront-ils prêts pour le spectacle ? Ah, le deuxième groupe est bien synchronisé. Les mouvements qui paraissaient quelconques, sont repris, étirés, agrandis.

Maintenant, les danseurs se font face ; ils paraissent ivres ; ils s'éloignent l'un de l'autre et amorcent une sorte de bagarre sans contact, comme un mime.

S'en suit une succession de mouvements désordonnés, si désordonnés qu'ils en sont décevants... Puis des moments de "prière" commune avec plus de rigueur, rassurante.

Mais oui, ils ont travaillé avant !!

Les corps se désarticulent... du rythme à gogo... un cri... des cris. Beaucoup de frappes de rythme rapide nous laissent presque essoufflés.

Un danseur portant un bandana rouge est retenu, ou soutenu (on ne sait pas) par quatre autres. Pendant ce temps, un autre semble écrire sur le sol, tout en guettant les autres.

Puis il efface ce qu'il a écrit et il recommence. Le bandana rouge se ranime sous les mains des autres. On dirait qu'ils contiennent ses gestes. Mais oui, il est retenu par celui qui porte un pantalon gris. Il s'agite, se dégage, fait face. Un combat semble s'engager (haine) qui se transforme en une sorte de danse de salon (amour).

Le bandana rouge se remet en mouvement. Le rythme est frappé régulièrement, puis de plus en plus rapidement. Il est secoué par une sorte de crise d'épilepsie.

Stop musique....conseils du chorégraphe...on reprend

Des percussions frappent comme un cœur qui bat. Ce rythme est prenant, étouffant.

Maintenant, on entend d'autres instruments....C'est reparti.

Les danseurs prennent un journal chacun : l'un danse devant, journal ouvert comme s'il lisait, les cinq autres sont immobiles derrière, le journal ouvert cache leur visage. On entend des sifflets. Puis une succession de mouvements avec les journaux pliés ou dépliés... C'est le bandana rouge qui donne le rythme avec des mots scandés, et toujours des sifflets. Les journaux sont posés à terre, les pieds du bandana rouge marquent le rythme, les danseurs s'éloignent comme indifférents, le pantalon gris ramasse soigneusement les journaux et les plie. Les indifférents marchent, puis peu à peu entrent dans la danse. Un à un, ils calquent leurs pas sur ceux du bandana rouge. Le rythme est puissant. L'un se détache et jongle avec son chapeau. Derrière le rythme est toujours bien présent... on entend des sifflets et encore des sifflets... l'ensemble des danseurs qui marquent le rythme est parfait.

Des mouvements de communion et d'amour, puis de combat et de haine se succèdent.

Le cœur recommence à battre. Mais est-ce un cœur ? D'après les mouvements des danseurs, on pourrait penser qu'ils sont dans un train..

Dans la dernière partie que l'on a vue, deux filles ont fait leur entrée. Un travail de question/réponse se met en place tant avec la voix que par le mouvement. Celui qui mène la danse implique le mouvement des autres. Il semble donner des ordres. Les autres répètent les mêmes mots avec colère. Le fond sonore est toujours le cœur qui bat.

Les regards sont tous dirigés dans la même direction. Puis fuite, chacun se méfie de tout le monde.

Après quelques mouvements très rythmés, les bras s'ouvrent. Chacun lève les yeux et semble attendre quelque chose du ciel, ou de quelqu'un.

Et bien personnellement, j'attends avec impatience de voir ce spectacle

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