Les coulisses du ballet classique Carmen

Par Cassandre Aulas

La brigade du ballet en quelques mots : des univers différents, des rencontres et un instant privilégié. Ce mois-ci, les coulisses du ballet classique Carmen de Roland Petit se sont ouvertes aux brigadiers. Appareils photo à la main, crayon sur le papier ou tout simplement yeux écarquillés, ils sont prêts à partager leur expérience.

On se faufile, pieds nus, marche silencieuse, on trouve une petite place et on admire…

Et 1, 2, 3, 4, la cadence est lancée pour les danseuses et danseurs de l’Opéra de Lyon.
Dans un cadre d’exception, celui du grand studio qui surplombe la ville Lumière, s’enchaînent déboulés, pirouettes, sauts, écarts entremêlés de sueurs et de sourires. Parmi eux : Noémie et Raoul, tous deux danseurs dans le ballet Carmen, représentent à merveille la singularité de ce ballet de l’Opéra de Lyon : la multiculturalité, onze nationalités au total. Raoul est espagnol, a fait ses apprentissages à l’European dance school de Madrid ; Noémie, elle, est française et s’est formée à l’Opéra de Paris.
C’est ce qu’a voulu le directeur de l’Opéra de Lyon : un esprit contemporain, des ballets reflétant l’homme et sa particularité, car avant tout être danseur c’est être humain, avec sa culture, son énergie, sa corpulence, sa propre expression. Raoul et Noémie nous expliquent qu’ici, « tous les danseurs sont au même rang ». Tout le monde est soliste puisqu’aucun danseur ne se ressemble.

Sous le regard attentif de Yorgos Loukos, directeur du ballet, du maître de ballet, les danseurs répètent encore et encore, s’entraident, échangent sans arrêter de perfectionner leur travail. Les pieds sont écorchés, les joues rougies, les muscles contractés mais le visage, lui, est toujours gracieux. Sur la musique de Georges Bizet, d’autres danseurs rentrent, s’échauffent, ressentent la moindre partie de leur corps. Les sauts résonnent dans la pièce, la musique se coupe puis reprend, une ritournelle inlassable qui ne manque pas de cultiver notre imaginaire. Quels costumes, quels ornements épouseront la scène au grand jour de la représentation ?
Alors, on se surprend à ouvrir un peu trop grand la bouche, à se laisser emporter par les rires des danseurs. On rêve d’y être, de frotter ses pieds sur le parquet, de sentir les respirations, les corps s’agiter, on rêve de s’envoler en porté avec vue sur la ville.

« On entend des rires au grand studio ». La symbolique du contraste entre la maîtrise de soi exigée en danse classique et l’ambiance décontractée dans laquelle s’entraînent les danseurs.

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