Par Maryvonne Delsart
Nous étions 10 apparemment tous novices.
Nous avons pu découvrir les coulisses de l'Opéra de Lyon, notamment au niveau moins 5 afin de pouvoir admirer les décors qui y sont mis en place, notamment celui du spectacle de fin d'année. Les décors sont fabriqués à Vénissieux.
Nous avons pu voir la salle de spectacle (architecte : Jean Nouvel) vide et c'est encore plus impressionnant que pleine.
Et nous montons au + 11 pour assister aux répétions du ballet Carmen, chorégraphié par Roland Petit.
La vue sur Lyon est somptueuse et notamment sur « MA » Croix Rousse où j'ai la chance de vivre.
Dans ma jeunesse, j'avais déjà pu me rendre au Palais Garnier grâce à un ami de mes parents, violoniste à l'Opéra Garnier. Et un souvenir m'est venu tellement net et pourtant c'était en 1958 : Claude Bessy (Antinéa) dansant devant les tombeaux de ses amants qu'elle avait sacrifiés dans l'Atlantide d'après le roman de Pierre Benoit.
Quelle émotion de pouvoir admirer les danseurs s'entraîner, suivre les instructions du transmetteur de la chorégraphie de Roland Petit, décédé en 2011, et découvrir le travail de chacun, leurs personnalités car 30 danseurs composent cette troupe du ballet de l'Opéra de Lyon, sous la houlette, depuis 1991, de Yorgos Loukos.
La répétition a duré 1 h 30 et nous étions tout près d'eux, j'ai eu l'impression de faire partie de cet ensemble, en toute modestie, c'était vraiment émouvant.
A la fin, deux danseurs ont eu la gentillesse de répondre aux questions posées, par notre « brigade » du ballet de l'opéra de Lyon, sur leur parcours, sur la composition du ballet d'une trentaine de danseurs, de personnalités très différentes et d'une dizaine de nationalités.
J'ai ressenti une ambiance de travail intense, d'une entente entre les danseurs car tout le monde a sa chance dans cette troupe d'être à l'avant de la scène.
Un après-midi qui restera gravé dans ma mémoire.
Crédit photo : Vassilis Spyrou
