Dans les coulisses d’une répétition de ballet - Sarabande

Mercredi 17 janvier, j’ai pu assister aux répétitions d’un ballet, dans le cadre des brigades du ballet, organisé par l’Opéra et le Petit Bulletin. Cette brigade regroupe une dizaine de personnes environ, venant tous d’horizons différents, pour visiter l’opéra et assister en tant que témoins priv ilégiés, à la répétition de la soirée du ballet Russel MALIPHANT / Benjamin MILLEPIED / William FORSYTHE. Par Cécile Brossard

C’est armés de stylos, papier et d’appareil photo, les yeux et les oreilles grands ouverts, que nous nous sommes dirigés, après la présentation de la structure, au 11ème étage de ce somptueux bâtiment.
Il a été construit en 1991 par Jean Nouvel, et la première chose que l’on peut dire en arrivant est : « wahou ! ».
La salle surplombe l'Hôtel de ville et l’on peut admirer les toits des maisons et toute la splendeur de la ville. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises : arrivés en plein milieu de la première partie de la répétition, nous sommes de suite subjugués par le danseur en action.
Nous sortons nos appareils photos pour capturer et immortaliser les sauts, les pointes, les roulades, les pirouettes et autres mouvements réalisés avec force et agilité.
Puis se succèdent plusieurs autres danseurs. En tout, la pièce à quatre danseurs, sera jouée trois fois par trois groupes différents : « au cas où il y ait un arrêt ou un accident d’un danseur, un autre pourra le remplacer. D’où l’intérêt que tout le monde connaisse la pièce », nous expliquent les deux danseurs qui ont aimablement répondu à nos questions.

Leurs points communs à tous ? Cette grâce qui vous relègue au rang de pantins désarticulés. Cette façon d’exécuter les mouvements encore et encore, tout en ayant un visage qui ne traduit nullement la fatigue. Un visage par ailleurs agréable à regarder même si on imagine l’endurance que cela doit demander.
Ils sont tous là, une douzaine de nationalités différentes, à s’entraider, se corriger, rigoler, comme une joyeuse bande de copains, qui passent leur après-midi à faire leur passion. « Bien évidemment, il y a des affinités, comme dans n’importe quel groupe », rétorque l’un de nos interlocuteurs, mais malgré tout, c’est une ambiance de travail, certes, mais bon enfant, où les imperfections sont pardonnées, les chorégraphies réussies « applaudies ».
Nous sommes tous là, à se laisser transporter, bouche ouverte, au gré de chaque pas.
Même au bout du troisième groupe, on oublie quelquefois de prendre son appareil photo, son stylo, et on se laisse emporter avec la même émotion que la première fois.
Même au bout de la troisième fois, on observe, admiratif, ces danseurs qui exécutent la même chorégraphie, chacun avec son style, chacun avec son univers, chacun avec son émotion.
Puis la musique s’arrête, on redescend sur terre avec l’envie d’applaudir, mais cela ne se fait pas. Alors on les remercie avec les yeux de nous avoir transportés avec eux dans leur monde.

Enfin, nous assistons au debriefing avec le maître de ballet. Encore une fois, on peut voir que l’entraide est au rendez-vous.
Comme le dit l’un des danseurs, « on s’observe tous, puis on se dit, par la suite, les erreurs et les réussites ».
L’œil du maître et l’œil des collègues, la recette pour apprendre et se perfectionner encore et encore dans « la plus belle salle de répétition du monde ».

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