« Petite Mort » et grand bonheur

Mardi 27 mars, mon corps et mon esprit sont en ébullition depuis ce matin ! Cette après-midi j’ai le privilège de faire partie de La brigade du Ballet pour assister aux répétitions de Petite Mort de Jiri Kylian. Par Sandrine Bourreau

Passionnée par la danse depuis toujours, mon métier de sophrologue m’amène à travailler régulièrement avec des danseurs. La sophrologie les accompagne dans les périodes d’entraînement quotidien comme intensif, d’auditions, de présentations scéniques, de récupération.

C’est avec cet œil passionné mais aussi professionnel que j’entre sous la verrière du studio de répétition de l’Opéra.

Petite Mort met en scène six couples de danseurs sur les mouvements lents des Concertos pour piano n° 23 en la majeur et n° 21 en ut majeur de Mozart. Ce ballet a été créé pour le Festival de Salzbourg afin de célébrer le bicentenaire de la mort de Mozart.

Lors de ce moment privilégié, nous verrons s’entraîner cinq couples, les uns après les autres sous l’œil attentif des maîtres de ballet. Ces derniers ont fait parti de la compagnie pendant de nombreuses années, ils connaissent parfaitement les danseurs car ils dirigent leur classe quotidienne. Ils conduisent les répétitions pendant les étapes de la création de l’œuvre, ils maîtrisent la chorégraphie à la perfection pour l’avoir eux-mêmes dansée à de nombreuses reprises.

Les scènes se succèdent les unes après les autres. Chaque mouvement est revu, corrigé avec beaucoup de précision, de rigueur mais aussi de douceur et de bienveillance. L’atmosphère est légère mais studieuse, les corps s’expriment et se comprennent, cet entraînement est une véritable transmission. Chaque détail, chaque geste est ajusté jusqu’à ce qu’il soit le reflet fidèle de ce qu’a imaginé le chorégraphe. L’envie d’honorer, de respecter l’âme du ballet est palpable, tout est fait en conscience et avec passion.

Le peu de moments où il y aura de la musique donne une dimension à la chorégraphie impressionnante. Nous ne verrons lors de cette après-midi que les pas de deux où les corps s’entremêlent avec force et sensualité.

Entre fluidité et portés spectaculaires, violence et douceur on ne peut être qu’envoûté par l’énergie qui se dégage de ce moment de partage et de bonheur.

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