Pourquoi parle-t-on tant du film La Fête des Mères ?

Il vient de sortir ce mercredi 23 mai sur les écrans de cinéma français et c'est le film événement de ce mois-ci. A quelques jours seulement de la réelle fête des mères française, dimanche 27 mai, le film parle de maternité, de famille mais bien plus encore. C'est aussi une réflexion sur les femmes dans notre société. A l'heure de #MeToo et de sa révolution pas si silencieuse, ces femmes ne sont pas des super héroïnes de la maternité : elles sont humaines.

"On ne naît pas mère, on le devient"

La Fête des mères, est tout d'abord une occasion idéale pour revenir sur la maternité. Car alors que les relations mères-enfants ont souvent été dépeintes au cinéma comme assez plates, ce nouveau film souhaite entrer dans le vif du sujet et présenter la maternité de façon vive et vraie. L'actrice Audrey Fleurot s'est d'ailleurs confiée cette semaine, à l'occasion de la sortie du film, au Huffington Post à propos de la dépression post partum qu'elle a vécue après la naissance de son petit garçon, Lou. Elle déclare : "On nous donne l'impression qu'une fois que vous accouchez, un lien immédiat se construit. Mais pas du tout."

Car oui, qu'on le veuille ou non, les temps ont changé, et la maternité de nos mères et nos grands-mères n'étaient pas ce que sont les nôtres aujourd'hui. "On ne naît pas mère, on le devient". Les femmes sont plus indépendantes, travaillent, le désir d'enfant ou comme le désir de ne pas en avoir est plus accepté par la société. Les nouvelles technologies ont permis également de sortir les femmes de leur cuisine en commandant directement en ligne, et même de rencontrer l'amour de leur vie sur des sites de rencontre tels que Badoo. Bref, la société et les femmes ont changé, la maternité n'échappe pas à la règle.

Ode aux femmes

Mais ce film, c'est tout d'abord un film sur des femmes. Et cela, Marie-Castille Mention-Schaar a sû le mettre en avant. Les personnages ont tous des occupations et préoccupations différentes (de présidente de la République à prof, en passant par fleuriste et journaliste) et sont différentes également dans leur personnalité : absentes, maladroites, fragiles, aimantes ou possessives.

Et pourtant elles sont toutes femmes et un même destin les lie : elles seront mères. Si l'on peut croire à premier abord à une comédie, ce n'est pas le cas. Car La Fête des mères plante grâce à son casting de choc (Audrey Fleurot, Vincent Dedienne, Nicole Garcia et Clotilde Courau) des relations-mères-enfants fragiles, mélancoliques mais vraies et puissantes. Loin de vouloir dresser un portrait fleuri d'une relation réussie comme on peut en trouver souvent, Marie-Camille Mention-Schaar dresse une ode aux imperfections de nos mamans. On la connaît pour Les Héritiers ou Le Ciel Attendra, qui traitent tous les deux de sujets épineux (décrochage scolaire pour l'un, radicalisation pour l'autre). Aujourd'hui avant même de dépeindre des mères, ce sont des femmes que la jeune réalisatrice a sû filmer entre pudeur et vérité.

En vous souhaitant à tous, une joyeuse Fête des mères !

Crédits photo : Pexels / Pexels

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