24 heures Chrono saison 4

Joel Surnow / Robert Cochran Fox Pathé Europa

On ne pouvait manquer d’évoquer le retour en DVD de l’insubmersible, de l’increvable Jack Bauer. L’homme qui ne mange, ne dort et ne boit jamais, qui peut se sevrer d’une addiction en une demie journée (certains prétendent que Jack Bauer n’était pas accro à l’héroïne, mais que c’était l’héroïne qui était accro à Jack Bauer). Jadis pionnière dans l’apport de nouvelles donnes qualitatives dans le douillet milieu de la série télé US, 24 montre avec cette quatrième saison les premiers (gros) signes d’essoufflements. Si l’on peut enchaîner sans sourciller la vision des habituelles 18h30, on ne pourra s’empêcher de renâcler quant aux facilités honteuses auxquelles cette fournée souscrit sans vergogne. Censée être la “saison de tous les dangers” (les méchants viennent clairement, cette fois-ci, du Moyen-Orient), cette quatrième journée étonne dans un premier temps par ses facilités narratives, n’acceptant comme seule logique que celle de la surenchère, par ses incohérences relatives au développement des personnages (Chloé, l’informaticienne taciturne, dégomme un terroriste au M16 sans sourciller !), ou par ses ellipses effarantes (que devient le sympathique Beruz ?), par ses sous intrigues sentimentales envahissantes, mais surtout par un propos faf délesté de toute ambiguïté. Loin de calmer le jeu, les bonus donnent froid dans le dos : les scènes coupées permettent de découvrir un personnage sacrifiée au montage d’agente de la CTU musulmane (qui ne servait qu’à apparaître de temps en temps pour rappeler que “les arabes, y en a des biens“ – faut le voir pour le croire), ou encore un sinistre docu sur l’incorporation de vrais marines pour la scène de sauvetage du Ministre, vingt minutes de patriotisme rance à souhait. Pourquoi évoquer ce ratage ? Tout simplement pour être franc sur l’évolution d’une série qu’on a adoré, et qui se rattrape fort heureusement dans sa 5e saison où, si vous en doutiez, on nous confirme que Jack Bauer est bel et bien le plus fort (exemple : comment ne pas se faire contaminer par un gaz neurotoxique ? En retenant sa respiration, pardi !). FC

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