• Choisissez votre ville
    • Lyon
    • Grenoble
    • Saint-Étienne
  • Actu
  • Ecrans
  • Arts
  • Scènes
  • Musiques
  • Connaître
  • Guide Urbain
Skip to content
  • Actus
    Cinéma

    L’Institut Lumière aux rayons X de la Chambre Régionale des Comptes

    Mercredi 24 février 2021 par Vincent Raymond
    1er arrondissement

    Lavoir Public : l'appel à projets est lancé

    Mercredi 24 février 2021 par Nadja Pobel
    Politique

    Roselyne Bachelot à Lyon cette semaine

    Lundi 22 février 2021 par Sébastien Broquet
    Mercato

    Aux Clochards Célestes, Martha Spinoux-Tardivat succède à Louise Vignaud

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à LYON
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    En VOD

    "Le Voyage à Lyon" : Claudia, Elisabeth, Flora ou l’éternel retour

    Mercredi 17 février 2021 par Vincent Raymond
    Cinéma

    Festivals de cinéma : reports pour les Reflets et Les Intergalactiques

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    "Boire pour éteindre, fumer pour rallumer" : mission pour Mars

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à LYON
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains expositions
    • Votre Week-End
    Galerie d'Art

    La Taille de mon Âme : la forme et le fonds, à la bonne place

    Jeudi 14 janvier 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    De Lascaux à Lasco

    Mardi 10 novembre 2020 par Manon Ruffel
    Graphisme

    Vinyle, Vidi, Vici

    Mercredi 21 octobre 2020 par Stéphane Duchêne
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à LYON
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre de Rue

    Invitation à Re-partir avec le KompleXKapharnaüM

    Jeudi 25 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Martha Spinoux-Tardivat, la pétillante nouvelle directrice des Clochards Célestes

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Les Clochards Célestes annulent leur saison

    Mercredi 3 février 2021 par Nadja Pobel
  • Musiques
    • Trouvez un concert à LYON
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    French Pop

    Eliott Jane, esprit libre

    Vendredi 19 février 2021 par Stéphane Duchêne
    Reggae

    La nuit où U Roy entra dans l’Histoire

    Jeudi 18 février 2021 par Sébastien Broquet
    Lyon, capitale du rock

    Christophe Simplex : « de l'inédit, rien que de l'inédit »

    Vendredi 5 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Récit

    Thierry Frémaux : projection particulière

    Vendredi 26 février 2021 par Vincent Raymond
    Bande Dessinée

    Nellie Bly, une folle aventure du récit en immersion

    Vendredi 19 février 2021 par Sébastien Broquet
    Fête du Livre de Bron

    Yann Nicol : « se contenter d'attendre le retour à la normale n'est pas raisonnable »

    Mercredi 17 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Guide Urbain
    Chocolatiers

    Y aura-t-il du bon chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Vendredi 4 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Photographie

    FeelPic ouvre sa première boutique éphémère à Lyon

    Mercredi 25 novembre 2020 par Vincent Raymond
    Restaurant

    Arvine : vins d’Est

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
    Restaurant

    Les makis locaux de Lipopette

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
  • Escapades
  • PLUS +
    • Kids
    • Restaurants
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • PB Festival
    • Brigade du Ballet
    • Patrimoine
    • Articles partenaires
    • Vidéos
    • Concours
  • RECHERCHE AGENDA
NEWSLETTER

Newsletter Lyon
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon

PUBLICITÉ
LYON WHISKY FESTIVAL
FESTIVAL PEINTURE FRAÎCHE
LYON BIERE FESTIVAL
LE WEB DES SORTIES
  • Édition de LYON
  • RECHERCHE AGENDA

  • Actus
    Cinéma

    L’Institut Lumière aux rayons X de la Chambre Régionale des Comptes

    Mercredi 24 février 2021 par Vincent Raymond
    1er arrondissement

    Lavoir Public : l'appel à projets est lancé

    Mercredi 24 février 2021 par Nadja Pobel
    Politique

    Roselyne Bachelot à Lyon cette semaine

    Lundi 22 février 2021 par Sébastien Broquet
    Mercato

    Aux Clochards Célestes, Martha Spinoux-Tardivat succède à Louise Vignaud

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à LYON
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    En VOD

    "Le Voyage à Lyon" : Claudia, Elisabeth, Flora ou l’éternel retour

    Mercredi 17 février 2021 par Vincent Raymond
    Cinéma

    Festivals de cinéma : reports pour les Reflets et Les Intergalactiques

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    "Boire pour éteindre, fumer pour rallumer" : mission pour Mars

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à LYON
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines expositions
    • Votre Week-End
    Galerie d'Art

    La Taille de mon Âme : la forme et le fonds, à la bonne place

    Jeudi 14 janvier 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    De Lascaux à Lasco

    Mardi 10 novembre 2020 par Manon Ruffel
    Graphisme

    Vinyle, Vidi, Vici

    Mercredi 21 octobre 2020 par Stéphane Duchêne
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à LYON
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre de Rue

    Invitation à Re-partir avec le KompleXKapharnaüM

    Jeudi 25 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Martha Spinoux-Tardivat, la pétillante nouvelle directrice des Clochards Célestes

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Les Clochards Célestes annulent leur saison

    Mercredi 3 février 2021 par Nadja Pobel
  • Musiques
    • Trouvez un concert à LYON
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    French Pop

    Eliott Jane, esprit libre

    Vendredi 19 février 2021 par Stéphane Duchêne
    Reggae

    La nuit où U Roy entra dans l’Histoire

    Jeudi 18 février 2021 par Sébastien Broquet
    Lyon, capitale du rock

    Christophe Simplex : « de l'inédit, rien que de l'inédit »

    Vendredi 5 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Récit

    Thierry Frémaux : projection particulière

    Vendredi 26 février 2021 par Vincent Raymond
    Bande Dessinée

    Nellie Bly, une folle aventure du récit en immersion

    Vendredi 19 février 2021 par Sébastien Broquet
    Fête du Livre de Bron

    Yann Nicol : « se contenter d'attendre le retour à la normale n'est pas raisonnable »

    Mercredi 17 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Guide Urbain
    Chocolatiers

    Y aura-t-il du bon chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Vendredi 4 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Photographie

    FeelPic ouvre sa première boutique éphémère à Lyon

    Mercredi 25 novembre 2020 par Vincent Raymond
    Restaurant

    Arvine : vins d’Est

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
    Restaurant

    Les makis locaux de Lipopette

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
  • Escapades
  • PLUS +
    • Kids
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • PB Festival
    • Brigade du Ballet
    • Patrimoine
    • Articles partenaires
    • Vidéos
    • Concours
ECRANS

It's a free world

Ken Loach s'immerge dans le quotidien d'une jeune et jolie femme transformée en vaillant petit soldat du libéralisme sauvage, sans changer pour autant son regard empathique et réaliste. La première gifle cinématographique de 2008. Christophe Chabert

ECRANS

It's a free world

Ken Loach s'immerge dans le quotidien d'une jeune et jolie femme transformée en vaillant petit soldat du libéralisme sauvage, sans changer pour autant son regard empathique et réaliste. La première gifle cinématographique de 2008. Christophe Chabert

It's a free world

par Christophe Chabert

Mercredi 9 janvier 2008
1467
LECTURES

par Christophe Chabert

Mercredi 9 janvier 2008
1467
LECTURES

À l'époque où notre cher pays n'avait pas encore vu l'électorat FN absorbé par une droite résolument décomplexée, certains cinéastes "politiques" (si, il y en a quelques-uns...) se demandaient comment filmer cet ennemi intérieur sans le fustiger, ni lui accorder de circonstances atténuantes. Aujourd'hui, la question ressurgit tandis que, mondialisation économique oblige, les méfaits d'un libéralisme sauvage masqué se font durement sentir. La Question humaine, récent essai de Nicolas Klotz, fournissait une réponse à moitié probante à ce délicat problème. Ken Loach, avec It's a free world, surprend son monde en filmant au plus près un petit soldat de l'esclavagisme économique moderne, d'autant plus dangereux qu'il prend les traits d'une blonde décolorée à forte poitrine et au minois séduisant. Une fille d'à côté qui pourrait tout à fait bosser comme secrétaire ou comme barmaid, si elle n'avait aussi bien retenu la leçon ambiante : pour être libre (comprenez, avoir du pognon), il faut asservir son prochain (entendez, exploiter plus faible que soi).

Sa petite entreprise

Rappelons qu'on avait laissé le cinéaste anglais avec une palme d'or sur les bras pour un film, Le Vent se lève, plutôt mineur même si son sujet - la guerre fratricide pour l'indépendance de l'Irlande du Nord - visait d'évidence ce genre de distinctions académiques. Le revoilà donc avec une œuvre majeure mais moins tapageuse, brûlot fulgurant à classer immédiatement aux côtés de Ladybird et Sweet sixteen, deux autres jalons récents dans la filmo de Loach. Le cinéaste anglais, aujourd'hui, ne semble plus avoir grand chose à prouver niveau mise en scène : le récit et la réalisation sont d'une grande clarté, jamais lestés par d'inutiles effets de style, portés par la certitude de viser juste et de filmer vrai. Mais It's a free world est malgré tout une révolution dans son cinéma ; pour la première fois, il ne s'attache pas à une de ces figures ouvrières écrasées par quelques profiteurs ou par le joug tragique de l'histoire et de la société. Passé de l'autre côté de la barrière, il accompagne ici la blonde Angie (incarnée par une Rebecca O'Brien effectivement charmante) dans sa petite entreprise de destruction sociale. Virée du cabinet de recrutement qui allait piocher du travailleur discount dans les pays de l'Est, elle décide de réclamer à son tour une part du gâteau. Réquisitionnant le jardin attenant à son pub préféré, elle y réunit chaque matin une main d'œuvre étrangère bon marché qu'elle envoie bosser à la journée sur des chantiers harassants. La force du regard que porte Loach sur son anti-héroïne, c'est qu'elle n'est à l'écran jamais présentée avec mépris ou avec distance ; cette araignée sans scrupule n'est pas moins sympathique que la mère célibataire se battant pour retrouver ses gosses dans Ladybird ou le salarié poussé au crime de Raining stones. Au cœur d'un monde dont elle est l'instrument mais aussi et surtout l'agent, Angie n'est dans le fond que le produit volontaire d'une logique cynique et égoïste, ce que démontre avec beaucoup de finesse la manière dont elle contacte ses "employés" pour une relation sexuelle éphémère. Ou encore sa façon de négliger son fils, en attendant de pouvoir lui offrir une vie qu'elle juge décente. Dans tous les cas, la valeur de l'humain est passée à l'as au profit d'un business plan vital fondé sur le bon plaisir d'une fille immature et irresponsable.

Ennemis invisibles

Le truc vraiment génial de It's a free world, en plus de la maestria avec laquelle il nous emporte dans un engrenage progressivement asphyxiant, c'est que Ken Loach se refuse jusqu'au bout à faire entrer dans le cadre un personnage plus négatif qu'Angie, un "méchant" vraiment méchant et du coup rassurant pour le spectateur. Le patron pourri ? Invisible ! Les ouvriers spoliés ? Tout juste bons à filer une petite rouste pas franchement volée à leur bourreau, mais incapables d'aller jusqu'à molester son gamin. La société anglaise viciée héritée conjointement de Thatcher et de Tony Blair ? Omniprésente dans le décor mais totalement absente de l'intrigue. Non, rien ne viendra sauver Angie, excuser ses actes, justifier ses méfaits. Et chaque fois qu'une porte de sortie lui est offerte, comme ce beau Polonais amoureux et prêt à fermer les yeux sur ses agissements, c'est elle qui choisit seule de la claquer avec véhémence et aveuglement. Jusqu'ici, le cinéma de Ken Loach avait parfois une fâcheuse tendance à jouer la carte de la fatalité sociale, à répéter en boucle que "le monde est ainsi fait et qu'on ne peut rien y faire". Avec ce film fort qui s'avale comme une gorgée d'alcool à 90°, il dit la même chose, mais la formulation inversée fait toute la différence : le monde est tel que nous le faisons, et il le restera si nous ne nous décidons pas à le changer. Angie, comme avant elle Rosetta, choisit librement de faire proliférer les ganglions de l'injustice. C'est un monde libre ? Oui, mais un monde de merde !

It's a free world
de Ken Loach (Ang, 1h33) avec Rebecca O'Brien, Tim Cole...

À l'époque où notre cher pays n'avait pas encore vu l'électorat FN absorbé par une droite résolument décomplexée, certains cinéastes "politiques" (si, il y en a quelques-uns...) se demandaient comment filmer cet ennemi intérieur sans le fustiger, ni lui accorder de circonstances atténuantes. Aujourd'hui, la question ressurgit tandis que, mondialisation économique oblige, les méfaits d'un libéralisme sauvage masqué se font durement sentir. La Question humaine, récent essai de Nicolas Klotz, fournissait une réponse à moitié probante à ce délicat problème. Ken Loach, avec It's a free world, surprend son monde en filmant au plus près un petit soldat de l'esclavagisme économique moderne, d'autant plus dangereux qu'il prend les traits d'une blonde décolorée à forte poitrine et au minois séduisant. Une fille d'à côté qui pourrait tout à fait bosser comme secrétaire ou comme barmaid, si elle n'avait aussi bien retenu la leçon ambiante : pour être libre (comprenez, avoir du pognon), il faut asservir son prochain (entendez, exploiter plus faible que soi).

Sa petite entreprise

Rappelons qu'on avait laissé le cinéaste anglais avec une palme d'or sur les bras pour un film, Le Vent se lève, plutôt mineur même si son sujet - la guerre fratricide pour l'indépendance de l'Irlande du Nord - visait d'évidence ce genre de distinctions académiques. Le revoilà donc avec une œuvre majeure mais moins tapageuse, brûlot fulgurant à classer immédiatement aux côtés de Ladybird et Sweet sixteen, deux autres jalons récents dans la filmo de Loach. Le cinéaste anglais, aujourd'hui, ne semble plus avoir grand chose à prouver niveau mise en scène : le récit et la réalisation sont d'une grande clarté, jamais lestés par d'inutiles effets de style, portés par la certitude de viser juste et de filmer vrai. Mais It's a free world est malgré tout une révolution dans son cinéma ; pour la première fois, il ne s'attache pas à une de ces figures ouvrières écrasées par quelques profiteurs ou par le joug tragique de l'histoire et de la société. Passé de l'autre côté de la barrière, il accompagne ici la blonde Angie (incarnée par une Rebecca O'Brien effectivement charmante) dans sa petite entreprise de destruction sociale. Virée du cabinet de recrutement qui allait piocher du travailleur discount dans les pays de l'Est, elle décide de réclamer à son tour une part du gâteau. Réquisitionnant le jardin attenant à son pub préféré, elle y réunit chaque matin une main d'œuvre étrangère bon marché qu'elle envoie bosser à la journée sur des chantiers harassants. La force du regard que porte Loach sur son anti-héroïne, c'est qu'elle n'est à l'écran jamais présentée avec mépris ou avec distance ; cette araignée sans scrupule n'est pas moins sympathique que la mère célibataire se battant pour retrouver ses gosses dans Ladybird ou le salarié poussé au crime de Raining stones. Au cœur d'un monde dont elle est l'instrument mais aussi et surtout l'agent, Angie n'est dans le fond que le produit volontaire d'une logique cynique et égoïste, ce que démontre avec beaucoup de finesse la manière dont elle contacte ses "employés" pour une relation sexuelle éphémère. Ou encore sa façon de négliger son fils, en attendant de pouvoir lui offrir une vie qu'elle juge décente. Dans tous les cas, la valeur de l'humain est passée à l'as au profit d'un business plan vital fondé sur le bon plaisir d'une fille immature et irresponsable.

Ennemis invisibles

Le truc vraiment génial de It's a free world, en plus de la maestria avec laquelle il nous emporte dans un engrenage progressivement asphyxiant, c'est que Ken Loach se refuse jusqu'au bout à faire entrer dans le cadre un personnage plus négatif qu'Angie, un "méchant" vraiment méchant et du coup rassurant pour le spectateur. Le patron pourri ? Invisible ! Les ouvriers spoliés ? Tout juste bons à filer une petite rouste pas franchement volée à leur bourreau, mais incapables d'aller jusqu'à molester son gamin. La société anglaise viciée héritée conjointement de Thatcher et de Tony Blair ? Omniprésente dans le décor mais totalement absente de l'intrigue. Non, rien ne viendra sauver Angie, excuser ses actes, justifier ses méfaits. Et chaque fois qu'une porte de sortie lui est offerte, comme ce beau Polonais amoureux et prêt à fermer les yeux sur ses agissements, c'est elle qui choisit seule de la claquer avec véhémence et aveuglement. Jusqu'ici, le cinéma de Ken Loach avait parfois une fâcheuse tendance à jouer la carte de la fatalité sociale, à répéter en boucle que "le monde est ainsi fait et qu'on ne peut rien y faire". Avec ce film fort qui s'avale comme une gorgée d'alcool à 90°, il dit la même chose, mais la formulation inversée fait toute la différence : le monde est tel que nous le faisons, et il le restera si nous ne nous décidons pas à le changer. Angie, comme avant elle Rosetta, choisit librement de faire proliférer les ganglions de l'injustice. C'est un monde libre ? Oui, mais un monde de merde !

It's a free world
de Ken Loach (Ang, 1h33) avec Rebecca O'Brien, Tim Cole...

Partager Twitter

pour aller plus loin

Misère UBER alles :

Misère UBER alles : "Sorry We Missed You"

Le Film de la Semaine par Vincent Raymond le Mardi 15 octobre 2019 | Pour s’en sortir, un intérimaire se lance dans l’entrepreneuriat franchisé avec l’espoir de s’en sortir… précipitant sa chute et celle de sa famille. Par (...)

Misère UBER alles : "Sorry We Missed You"

Le Film de la Semaine par Vincent Raymond le Mardi 15 octobre 2019 | Pour s’en sortir, un intérimaire se lance dans l’entrepreneuriat franchisé avec l’espoir de s’en sortir… précipitant sa chute et celle de sa famille. Par (...)

Les bons plans de la semaine #1

Les bons plans de la semaine #1

Un jour, une sortie par La rédaction le Mercredi 26 juin 2019 | On débute avec Jean-Louis Aubert et on conclue avec une toile sous les étoiles : voici nos propositions de la semaine. (...)

Les bons plans de la semaine #1

Un jour, une sortie par La rédaction le Mercredi 26 juin 2019 | On débute avec Jean-Louis Aubert et on conclue avec une toile sous les étoiles : voici nos propositions de la semaine. (...)

Ciné O’clock, 22e prise

Ciné O’clock, 22e prise

Festival par Julien Homère le Mardi 7 février 2017 | Malgré le Brexit, les relations entre la France et l’Angleterre se portent à merveille du côté de Villeurbanne. Durant une semaine, le festival Ciné O’Clock se (...)

Ciné O’clock, 22e prise

Festival par Julien Homère le Mardi 7 février 2017 | Malgré le Brexit, les relations entre la France et l’Angleterre se portent à merveille du côté de Villeurbanne. Durant une semaine, le festival Ciné O’Clock se (...)

Ken Loach : « Rien ne changera tant qu’on n’aura pas changé le modèle économique »

Ken Loach : « Rien ne changera tant qu’on n’aura pas changé le modèle économique »

Entretien par Vincent Raymond le Mardi 18 octobre 2016 | Force tranquille toujours aussi déterminée, Ken Loach s’attaque à la tyrannie inhumaine des Job Centers, vitupère les Conservateurs qui l’ont organisée… et cite (...)

Ken Loach : « Rien ne changera tant qu’on n’aura pas changé le modèle économique »

Entretien par Vincent Raymond le Mardi 18 octobre 2016 | Force tranquille toujours aussi déterminée, Ken Loach s’attaque à la tyrannie inhumaine des Job Centers, vitupère les Conservateurs qui l’ont organisée… et cite (...)

"Moi, Daniel Blake" : une couronne pour le Royaume des démunis

Moi, Daniel Blake de Ken Loach par Vincent Raymond le Mardi 18 octobre 2016 | Lorsqu'un État fait des économies en étouffant les plus démunis, ceux-ci s’unissent pour survivre en palliant sa criminelle négligence. Telle pourrait être la (...)

"Moi, Daniel Blake" : une couronne pour le Royaume des démunis

Moi, Daniel Blake de Ken Loach par Vincent Raymond le Mardi 18 octobre 2016 | Lorsqu'un État fait des économies en étouffant les plus démunis, ceux-ci s’unissent pour survivre en palliant sa criminelle négligence. Telle pourrait être la (...)

Jean Labadie, ou le 7e art délicat de la distribution

Jean Labadie, ou le 7e art délicat de la distribution

Festival de Cannes par Vincent Raymond le Dimanche 22 mai 2016 | Sa société Le Pacte présentait cette année douze films à Cannes, dont la Palme d'Or, Moi, Daniel Blake de Ken Loach. Distributeur de Desplechin, Jarmusch, (...)

Jean Labadie, ou le 7e art délicat de la distribution

Festival de Cannes par Vincent Raymond le Dimanche 22 mai 2016 | Sa société Le Pacte présentait cette année douze films à Cannes, dont la Palme d'Or, Moi, Daniel Blake de Ken Loach. Distributeur de Desplechin, Jarmusch, (...)

Jimmy’s Hall

Jimmy’s Hall

ECRANS par Christophe Chabert le Mardi 1 juillet 2014 | Ken Loach retrouve sa meilleure veine avec ce beau film autour d’une utopie réconciliatrice dans l’Irlande du Nord encore meurtrie par la guerre civile, (...)

Jimmy’s Hall

ECRANS par Christophe Chabert le Mardi 1 juillet 2014 | Ken Loach retrouve sa meilleure veine avec ce beau film autour d’une utopie réconciliatrice dans l’Irlande du Nord encore meurtrie par la guerre civile, (...)

Le festival Lumière 2012 a fait le plein !

Le festival Lumière 2012 a fait le plein !

ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 25 octobre 2012 | La 4e édition a été fréquentée par près de 100 000 personnes en six jours (du 15 au 21 octobre) avec 72 000 spectateurs de films, 27 000 visiteurs des villages (...)

Le festival Lumière 2012 a fait le plein !

ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 25 octobre 2012 | La 4e édition a été fréquentée par près de 100 000 personnes en six jours (du 15 au 21 octobre) avec 72 000 spectateurs de films, 27 000 visiteurs des villages (...)

L’esprit Loach

L’esprit Loach

ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 11 octobre 2012 | Pour avoir suivi de près les trois premières éditions de Lumière, on sait d’expérience à quel point le choix de la personnalité pour recevoir le Prix Lumière influe (...)

L’esprit Loach

ECRANS par Christophe Chabert le Jeudi 11 octobre 2012 | Pour avoir suivi de près les trois premières éditions de Lumière, on sait d’expérience à quel point le choix de la personnalité pour recevoir le Prix Lumière influe (...)

Eric Cantona remettra le Prix Lumière à Ken Loach

Eric Cantona remettra le Prix Lumière à Ken Loach

ECRANS par Christophe Chabert le Mardi 18 septembre 2012 | Eric Cantona, l'ex-footballeur de Manchester United devenu acteur, qui fut dirigé par Ken Loach pour Looking for Eric (projeté au cours de cette soirée), a (...)

Eric Cantona remettra le Prix Lumière à Ken Loach

ECRANS par Christophe Chabert le Mardi 18 septembre 2012 | Eric Cantona, l'ex-footballeur de Manchester United devenu acteur, qui fut dirigé par Ken Loach pour Looking for Eric (projeté au cours de cette soirée), a (...)

  • Tags
  •   Its+a+free+world
  •   Ken+Loach
Article précédent

Olivia Rosenthal

Article précédent

Olivia Rosenthal

Article suivant

Reviens-moi

Article suivant

Reviens-moi

 

Cinéma

trouvez une séance près de chez vous

je lance ma recherche !

BONS PLANS & CONCOURS

Gagnez des places de cinéma, de concerts, et des invitations aux spectacles

Tentez votre chance

Recherchez un article

Search for:

LE FILM DE LA SEMAINE

Sous les étoiles de Paris

De Claus Drexel (Fr, 1h30) avec Catherine Frot, Mahamadou Yaffa, Jean-Henri Compère

Depuis de nombreuses années, Christine vit sous un pont, isolée de toute famille et amis. Par une nuit comme il n’en existe que dans les contes, un jeune garçon de 8 ans fait irruption devant son abri. Suli ne parle pas français, il est perdu, séparé de sa mère… Ensemble, ils partent à sa recherche. A travers les rues de Paris, Christine et Suli vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser. Et Christine à retrouver une humanité qu’elle croyait disparue.

Voir les salles et horaires du film

Petit Bulletin


Edité à 45 000 exemplaires à Lyon le Petit Bulletin est distribué gratuitement et en libre service tous les mercredis dans plus de 1 000 points.
Le Petit Bulletin est édité par le Groupe Unagi.



Lisez le n°994 en PDF
VOIR NOS ARCHIVES

Liens Utiles

  • Qui sommes nous ?
    Envoyez un programme
    Archives du journal
    Diffusion
    Recrutement
    Coordonnées
    Publicité
    Articles partenaires

Partenaires

  • Groupe Unagi
    Spot
    Hétéroclite
    Cours et Stages à lyon
    Diffusion Active
    Agence Tintamarre
    IF
    Rue89Lyon
    Lyon City Crunch
    PB LIVE
    PB FESTIVAL

Contact

  • Le Petit Bulletin 16 , rue du Garet
    BP1130 - 69203 Lyon cedex 01
    Tel : 04 72 00 10 20
    Fax : 04 72 00 08 60
    Tous les contacts sur cette page
Copyright Le Petit Bulletin 2021 | Tous droits réservés.

Articles : Dossiers | Concours | Entretiens et portraits | News | Critiques cinéma | Vidéos

Archives : Clipothèque | DVD Cinéma | CD Musique | Livres | Bande Dessinée | Jeux Vidéo | Archives Blogs | Archives Agenda | Sorties de la semaine |

Agenda films : à l'affiche aujourd'hui | Sorties de la semaine | Sorties de la semaine prochaine | Tous les films | Festivals | Salles de cinéma