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Les Indestructibles 2

« On essaie de rentrer dans le caractère de notre personnage »

Gérard Lanvin, Louane Emera et Amanda Lear figurent au générique français des "Indestructibles 2", dont ils ont assuré la post-synchronisation. La tentation était grande de les faire parler de leur voix, et de leur rapport au doublage…

Les Indestructibles 2

« On essaie de rentrer dans le caractère de notre personnage »

Gérard Lanvin, Louane Emera et Amanda Lear figurent au générique français des "Indestructibles 2", dont ils ont assuré la post-synchronisation. La tentation était grande de les faire parler de leur voix, et de leur rapport au doublage…

« On essaie de rentrer dans le caractère de notre personnage »

par Vincent Raymond

Lundi 9 juillet 2018
2999
LECTURES

par Vincent Raymond

Lundi 9 juillet 2018
2999
LECTURES

Pensez-vous que votre voix ait un super-pouvoir ?
Louane Emera
 : Ah, ça c’est pour Gérard !

Gérard Lanvin : Oui… Les trois personnes que vous avez en face de vous ont des “voix“. On n’y peut rien, c’est un don ; on l’a reçu et on s’en sert. En fait, on nous l’a fait découvrir : à un moment, on vous a dit : « tu sais que tu as une fois vachement intéressante » Et c’est là que vous prenez conscience que la voix pour un acteur est vraiment indispensable et fondamentale : elle fait la différence. Elle donne l’énergie.

Amanda Lear :

Il y a des voix qui vous calment, vous guérissent, vous donnent des érections instantanées…

GL : La mienne ! (rires)

LE : Moi c’est différent, parce que j’ai vraiment commencé par la musique, par chanter — parce que j’aimais ça. J’ai pas vraiment compris tout de suite ce que cela pouvait faire. C’est après qu’on le ressent, quand on regarde le visage des gens.

Louane, quelle a été votre réaction quand Disney vous a appelée ?
LE
: Ils savaient que j’avais très envie de travailler avec eux depuis longtemps. Quand ils m’ont proposé de faire des essais, j’ai un peu pété un câble. Je n’ai rien dit à personne, j’y suis allée et en sortant, j’ai appelé mes sœurs pour hurler au téléphone. C’était un gros sentiment de fierté. 

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Le personnage de Violette a-t-il des points commun avec la Louane adolescente ?
LE
: Oui, aujourd’hui non. Un côté ado rebelle, pas sûr de soi, qui a envie de mettre des coups de tête à tout le monde. Après, c’est pas moi adolescente, c’est l’adolescence en général. On a tous un moment dans l’adolescence où on veut mettre un coup de tête — pour des raisons différentes.

AL : Pas qu’à l’adolescence…

LE : Oui mais là on a l’impression que le monde est contre nous. J’y étais il y a pas si longtemps (sourire).

Pour vous Amanda, c’étaient des retrouvailles avec Edna Mode…
AL : Oui.

Mais je trouve qu’ils ont mis un peu longtemps à faire le 2, vu mon espérance de vie (rires).

Ce petit personnage, qui est un personnage secondaire sans super pouvoir, est devenu un peu culte en 14 ans. C’est très étonnant : beaucoup de gens sont tombés amoureux de cette petite bonne femme assez désagréable. Certains me disaient même qu’Edna était mon meilleur rôle, et qu’il fallait absolument que je le refasse. Pourtant, quand je l’ai vue la première fois, je l’avais trouvée moche, hein — on a toujours tendance à croire qu’il faut que l’on ressemble physiquement au personnage. Je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir entrer dans le caractère bien trempé de cette femme qui ne supporte pas la contradiction. Mais après, ça s’est bien passé.

À l’exception d’Amanda Lear, vous avez repris en français des voix créées par d’autres acteurs. Vous êtes vous inspiré de leurs prestations et cela a-t-il été difficile de rentrer dans la peau de vos personnages ?
LE
: On ne peut pas vraiment se calquer sur quelqu’un ; nos voix sont trop différentes des acteurs précédents. J’y suis allée de façon fraîche, comme si c’était la première fois que Violette existait. En vérité, la personne qui m’a le plus aidée, c’est la directrice artistique, Barbara Tissier, qui était là pour me guider, je crois…

GL : Moi j’en suis sûr. Je veux dire à Barbara, mais aussi à Boualem Lamhene et Virginie Courgenay, un grand merci. C’est avec eux que l’on s’enferme dans le noir pendant trois jours  ; ils savent ce qu’ils veulent obtenir. Il ne faut pas regarder les trucs d’origine parce que sinon, vous vous inspirez de quelque chose. On ne vous demande pas de faire identique ; c’est à vous de créer une émotion à partir de votre personnalité, de votre sens de l’observation. Ma voix, il a fallu la travailler un peu par rapport au physique de mon personnage, la remonter pour ne pas être dans les graves. Et comme Amanda, j’espère qu’on ne va pas attendre 14 ans pour en faire un troisième parce que je serai comme elle, dans un endroit où on me foutra vraiment la paix (rires).

AL : On ne fait pas un travail d’imitateur, on ne cherche pas à imiter totalement la voix originale. On essaie de rentrer dans le caractère, les intentions de notre personnage. Et surtout, on n’a pas comme au théâtre des mois de répétition avant, c’est immédiat.

GL : Il est plus facile de jouer un rôle au cinéma. Là, vous devez contrôler l’image, le texte, le rythme sans jamais avoir eu le moindre contact avec le film. Et cela en trois jours. Sur des images aussi pointues, des expressions aussi bien jouées, il faut être très attentif au jeu des personnages, contrairement à L’Âge de glace où Manny ne travaille qu’avec les yeux. Là, on travaille avec les mouvements de lèvres. C’est un gros travail de comédien.

Avez-vous plus de contraintes ou de libertés dans cet exercice du doublage ?
GL
: Plus de contraintes, c’est clair. Au cinéma, tout cela dépend si l’on est un acteur ou un comédien. Les acteurs travaillent avec leur personnalité, leur filtre… Les comédiens ont eu besoin d’apprendre tout ça, c’est chacun son histoire (sourire). Il y a des aptitudes ou pas à avoir au départ. Pour l’animation, c’est pas une histoire d’aptitude. Le problème, c’est une technicité à comprendre. Et il faut avoir le sens du jeu par rapport à ce qu’on vous propose de jouer. C’est assez difficile par rapport au métier d’acteur devant  une caméra, c’est plus pointu.

Le film contient un message d’acceptation et de tolérance très important…
AL
: Oui, je le comprends très bien. Les super-héros dans ce film ont été mis à l’écart par les gens normaux ; on ne veut pas les voir.

On essaie dans ce film de les remettre sur le devant de la scène, de les sortir de leur cachette, et c’est un peu ce qui se passe aujourd’hui avec les gens “différents“. On les cache, on ne veut pas trop en parler, ce film le voit très bien. Vous savez, les Pixar suivent beaucoup la société, l’actualité, ce qui se passe.

LE : Mon personnage, avec le fait d’être démasquée, d’assumer qui elle est, qu’elle ait une double identité : il y a un vrai message d’acceptation de soi en plus du message d’acceptation de l’autre. Il y a beaucoup de messages pour les enfants et les adultes, sur le fait qu’il faut commencer à accepter les différences sans juger les gens. Un truc d’humanisme assez impressionnant, c’est une jolie claque.

Y a-t-il une lecture féministe à en faire ?
AL
: Bah oui : pour la première fois, le super-héros est au chômage et reste à la maison à donner le biberon alors que c’est sa femme qui part en mission et qui travaille. Ça, c’est nouveau, jusqu’à présent c’était le contraire. Donc on peut dire que c’est féministe. Il ne se débrouille pas très bien, la preuve il est obligé de venir demander de l’aide à Edna.

LE :  Je ne sais pas s’il est féministe. Il est humaniste. Ça permet de montrer qu’il y a des familles différentes. Aujourd’hui, ce n’est plus “la maman à la maison et le papa qui travaille“, il y a plein de types et de schémas différents. Il y a un côté d’égalitarisme qui est présent : on n’est pas sur un pouvoir aux femmes, mais sur un partage des tâches. L’acceptation des différences et le non-jugement.

AL : Le féminisme, c’est Wonder Woman.

Avez-vous l’impression d’avoir en vous quelque chose d’indestructible ?
AL
: Oui, on vit dans une société où l’on pourrait facilement se laisser détruire par les problèmes quotidiens, les envies, les jalousies, les rivalités. Donc il faut s’efforcer, avec une certaine force mentale, d’être indestructible. Je ne le suis pas, mais j’essaie.

LE : Mon “indestructibilité“ elle est due à mon entourage, c’est ma plus grande force, ma famille, mes amis. C’est grâce à cela que j’ai de la force. 

GL : Mais il faut des failles pour laisser passer la lumière. Un artiste, en l’occurrence n’est pas sûr de lui, il ne faut pas croire ça. Nous, on est à disposition. Et quand les gens critiquent le travail que l’on fait, on l’admet totalement. Mais il faut savoir qu’Amanda, Louane ou moi, on fait juste un boulot pour faire plaisir aux autres, pour distraire les gens. Ça ne mérite pas forcément la critique obligatoire et obligée. J’ai pour Amanda Lear beaucoup d’admiration parce qu’elle évolue dans un système difficile. Elle a toujours été présente avec beaucoup de recul, de fragilité, mais aussi beaucoup de force. Louane je lui souhaite le même parcours, c’est à dire à long terme. Mais il faut en comprendre la difficulté et l’assumer. Parce que c’est bien de notre faute si on est là.

Pensez-vous que votre voix ait un super-pouvoir ?
Louane Emera
 : Ah, ça c’est pour Gérard !

Gérard Lanvin : Oui… Les trois personnes que vous avez en face de vous ont des “voix“. On n’y peut rien, c’est un don ; on l’a reçu et on s’en sert. En fait, on nous l’a fait découvrir : à un moment, on vous a dit : « tu sais que tu as une fois vachement intéressante » Et c’est là que vous prenez conscience que la voix pour un acteur est vraiment indispensable et fondamentale : elle fait la différence. Elle donne l’énergie.

Amanda Lear :

Il y a des voix qui vous calment, vous guérissent, vous donnent des érections instantanées…

GL : La mienne ! (rires)

LE : Moi c’est différent, parce que j’ai vraiment commencé par la musique, par chanter — parce que j’aimais ça. J’ai pas vraiment compris tout de suite ce que cela pouvait faire. C’est après qu’on le ressent, quand on regarde le visage des gens.

Louane, quelle a été votre réaction quand Disney vous a appelée ?
LE
: Ils savaient que j’avais très envie de travailler avec eux depuis longtemps. Quand ils m’ont proposé de faire des essais, j’ai un peu pété un câble. Je n’ai rien dit à personne, j’y suis allée et en sortant, j’ai appelé mes sœurs pour hurler au téléphone. C’était un gros sentiment de fierté. 

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AL : Pas qu’à l’adolescence…

LE : Oui mais là on a l’impression que le monde est contre nous. J’y étais il y a pas si longtemps (sourire).

Pour vous Amanda, c’étaient des retrouvailles avec Edna Mode…
AL : Oui.

Mais je trouve qu’ils ont mis un peu longtemps à faire le 2, vu mon espérance de vie (rires).

Ce petit personnage, qui est un personnage secondaire sans super pouvoir, est devenu un peu culte en 14 ans. C’est très étonnant : beaucoup de gens sont tombés amoureux de cette petite bonne femme assez désagréable. Certains me disaient même qu’Edna était mon meilleur rôle, et qu’il fallait absolument que je le refasse. Pourtant, quand je l’ai vue la première fois, je l’avais trouvée moche, hein — on a toujours tendance à croire qu’il faut que l’on ressemble physiquement au personnage. Je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir entrer dans le caractère bien trempé de cette femme qui ne supporte pas la contradiction. Mais après, ça s’est bien passé.

À l’exception d’Amanda Lear, vous avez repris en français des voix créées par d’autres acteurs. Vous êtes vous inspiré de leurs prestations et cela a-t-il été difficile de rentrer dans la peau de vos personnages ?
LE
: On ne peut pas vraiment se calquer sur quelqu’un ; nos voix sont trop différentes des acteurs précédents. J’y suis allée de façon fraîche, comme si c’était la première fois que Violette existait. En vérité, la personne qui m’a le plus aidée, c’est la directrice artistique, Barbara Tissier, qui était là pour me guider, je crois…

GL : Moi j’en suis sûr. Je veux dire à Barbara, mais aussi à Boualem Lamhene et Virginie Courgenay, un grand merci. C’est avec eux que l’on s’enferme dans le noir pendant trois jours  ; ils savent ce qu’ils veulent obtenir. Il ne faut pas regarder les trucs d’origine parce que sinon, vous vous inspirez de quelque chose. On ne vous demande pas de faire identique ; c’est à vous de créer une émotion à partir de votre personnalité, de votre sens de l’observation. Ma voix, il a fallu la travailler un peu par rapport au physique de mon personnage, la remonter pour ne pas être dans les graves. Et comme Amanda, j’espère qu’on ne va pas attendre 14 ans pour en faire un troisième parce que je serai comme elle, dans un endroit où on me foutra vraiment la paix (rires).

AL : On ne fait pas un travail d’imitateur, on ne cherche pas à imiter totalement la voix originale. On essaie de rentrer dans le caractère, les intentions de notre personnage. Et surtout, on n’a pas comme au théâtre des mois de répétition avant, c’est immédiat.

GL : Il est plus facile de jouer un rôle au cinéma. Là, vous devez contrôler l’image, le texte, le rythme sans jamais avoir eu le moindre contact avec le film. Et cela en trois jours. Sur des images aussi pointues, des expressions aussi bien jouées, il faut être très attentif au jeu des personnages, contrairement à L’Âge de glace où Manny ne travaille qu’avec les yeux. Là, on travaille avec les mouvements de lèvres. C’est un gros travail de comédien.

Avez-vous plus de contraintes ou de libertés dans cet exercice du doublage ?
GL
: Plus de contraintes, c’est clair. Au cinéma, tout cela dépend si l’on est un acteur ou un comédien. Les acteurs travaillent avec leur personnalité, leur filtre… Les comédiens ont eu besoin d’apprendre tout ça, c’est chacun son histoire (sourire). Il y a des aptitudes ou pas à avoir au départ. Pour l’animation, c’est pas une histoire d’aptitude. Le problème, c’est une technicité à comprendre. Et il faut avoir le sens du jeu par rapport à ce qu’on vous propose de jouer. C’est assez difficile par rapport au métier d’acteur devant  une caméra, c’est plus pointu.

Le film contient un message d’acceptation et de tolérance très important…
AL
: Oui, je le comprends très bien. Les super-héros dans ce film ont été mis à l’écart par les gens normaux ; on ne veut pas les voir.

On essaie dans ce film de les remettre sur le devant de la scène, de les sortir de leur cachette, et c’est un peu ce qui se passe aujourd’hui avec les gens “différents“. On les cache, on ne veut pas trop en parler, ce film le voit très bien. Vous savez, les Pixar suivent beaucoup la société, l’actualité, ce qui se passe.

LE : Mon personnage, avec le fait d’être démasquée, d’assumer qui elle est, qu’elle ait une double identité : il y a un vrai message d’acceptation de soi en plus du message d’acceptation de l’autre. Il y a beaucoup de messages pour les enfants et les adultes, sur le fait qu’il faut commencer à accepter les différences sans juger les gens. Un truc d’humanisme assez impressionnant, c’est une jolie claque.

Y a-t-il une lecture féministe à en faire ?
AL
: Bah oui : pour la première fois, le super-héros est au chômage et reste à la maison à donner le biberon alors que c’est sa femme qui part en mission et qui travaille. Ça, c’est nouveau, jusqu’à présent c’était le contraire. Donc on peut dire que c’est féministe. Il ne se débrouille pas très bien, la preuve il est obligé de venir demander de l’aide à Edna.

LE :  Je ne sais pas s’il est féministe. Il est humaniste. Ça permet de montrer qu’il y a des familles différentes. Aujourd’hui, ce n’est plus “la maman à la maison et le papa qui travaille“, il y a plein de types et de schémas différents. Il y a un côté d’égalitarisme qui est présent : on n’est pas sur un pouvoir aux femmes, mais sur un partage des tâches. L’acceptation des différences et le non-jugement.

AL : Le féminisme, c’est Wonder Woman.

Avez-vous l’impression d’avoir en vous quelque chose d’indestructible ?
AL
: Oui, on vit dans une société où l’on pourrait facilement se laisser détruire par les problèmes quotidiens, les envies, les jalousies, les rivalités. Donc il faut s’efforcer, avec une certaine force mentale, d’être indestructible. Je ne le suis pas, mais j’essaie.

LE : Mon “indestructibilité“ elle est due à mon entourage, c’est ma plus grande force, ma famille, mes amis. C’est grâce à cela que j’ai de la force. 

GL : Mais il faut des failles pour laisser passer la lumière. Un artiste, en l’occurrence n’est pas sûr de lui, il ne faut pas croire ça. Nous, on est à disposition. Et quand les gens critiquent le travail que l’on fait, on l’admet totalement. Mais il faut savoir qu’Amanda, Louane ou moi, on fait juste un boulot pour faire plaisir aux autres, pour distraire les gens. Ça ne mérite pas forcément la critique obligatoire et obligée. J’ai pour Amanda Lear beaucoup d’admiration parce qu’elle évolue dans un système difficile. Elle a toujours été présente avec beaucoup de recul, de fragilité, mais aussi beaucoup de force. Louane je lui souhaite le même parcours, c’est à dire à long terme. Mais il faut en comprendre la difficulté et l’assumer. Parce que c’est bien de notre faute si on est là.

Crédit Photo : © The Walt Disney Company France


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LE FILM DE LA SEMAINE

Sous les étoiles de Paris

De Claus Drexel (Fr, 1h30) avec Catherine Frot, Mahamadou Yaffa, Jean-Henri Compère

Depuis de nombreuses années, Christine vit sous un pont, isolée de toute famille et amis. Par une nuit comme il n’en existe que dans les contes, un jeune garçon de 8 ans fait irruption devant son abri. Suli ne parle pas français, il est perdu, séparé de sa mère… Ensemble, ils partent à sa recherche. A travers les rues de Paris, Christine et Suli vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser. Et Christine à retrouver une humanité qu’elle croyait disparue.

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Edité à 45 000 exemplaires à Lyon le Petit Bulletin est distribué gratuitement et en libre service tous les mercredis dans plus de 1 000 points.
Le Petit Bulletin est édité par le Groupe Unagi.



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