• Choisissez votre ville
    • Lyon
    • Grenoble
    • Saint-Étienne
  • Actu
  • Ecrans
  • Arts
  • Scènes
  • Musiques
  • Connaître
  • Guide Urbain
Skip to content
  • Actus
    Situation (sanitaire) : c'est compliqué

    Festivals d'été, faut pas rêver

    Mardi 2 mars 2021 par Sébastien Broquet
    Cinéma

    L’Institut Lumière aux rayons X de la Chambre Régionale des Comptes

    Mercredi 24 février 2021 par Vincent Raymond
    1er arrondissement

    Lavoir Public : l'appel à projets est lancé

    Mercredi 24 février 2021 par Nadja Pobel
    Politique

    Roselyne Bachelot à Lyon cette semaine

    Lundi 22 février 2021 par Sébastien Broquet
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à LYON
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    Plan Canapé

    Bertrand Tavernier sur Netflix : ça commence aujourd’hui

    Lundi 1 mars 2021 par Vincent Raymond
    En VOD

    "Le Voyage à Lyon" : Claudia, Elisabeth, Flora ou l’éternel retour

    Mercredi 17 février 2021 par Vincent Raymond
    Cinéma

    Festivals de cinéma : reports pour les Reflets et Les Intergalactiques

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à LYON
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains expositions
    • Votre Week-End
    Galerie d'Art

    La Taille de mon Âme : la forme et le fonds, à la bonne place

    Jeudi 14 janvier 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    De Lascaux à Lasco

    Mardi 10 novembre 2020 par Manon Ruffel
    Graphisme

    Vinyle, Vidi, Vici

    Mercredi 21 octobre 2020 par Stéphane Duchêne
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à LYON
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre de Rue

    Invitation à Re-partir avec le KompleXKapharnaüM

    Jeudi 25 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Martha Spinoux-Tardivat, la pétillante nouvelle directrice des Clochards Célestes

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Les Clochards Célestes annulent leur saison

    Mercredi 3 février 2021 par Nadja Pobel
  • Musiques
    • Trouvez un concert à LYON
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    French Pop

    Eliott Jane, esprit libre

    Vendredi 19 février 2021 par Stéphane Duchêne
    Reggae

    La nuit où U Roy entra dans l’Histoire

    Jeudi 18 février 2021 par Sébastien Broquet
    Lyon, capitale du rock

    Christophe Simplex : « de l'inédit, rien que de l'inédit »

    Vendredi 5 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Littérature

    Barthélemy Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, au cœur du nouveau roman de Yamina Benahmed Daho

    Mardi 2 mars 2021 par Nadja Pobel
    Littérature

    Fête du Livre de Bron : une programmation invincible et bien visible

    Lundi 1 mars 2021 par Stéphane Duchêne
    Récit

    Thierry Frémaux : projection particulière

    Vendredi 26 février 2021 par Vincent Raymond
  • Guide Urbain
    Chocolatiers

    Y aura-t-il du bon chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Vendredi 4 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Photographie

    FeelPic ouvre sa première boutique éphémère à Lyon

    Mercredi 25 novembre 2020 par Vincent Raymond
    Restaurant

    Arvine : vins d’Est

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
    Restaurant

    Les makis locaux de Lipopette

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
  • Escapades
  • PLUS +
    • Kids
    • Restaurants
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • PB Festival
    • Brigade du Ballet
    • Patrimoine
    • Articles partenaires
    • Vidéos
    • Concours
  • RECHERCHE AGENDA
NEWSLETTER

Newsletter Lyon
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon

PUBLICITÉ
LYON WHISKY FESTIVAL
FESTIVAL PEINTURE FRAÎCHE
LYON BIERE FESTIVAL
LE WEB DES SORTIES
  • Édition de LYON
  • RECHERCHE AGENDA

  • Actus
    Situation (sanitaire) : c'est compliqué

    Festivals d'été, faut pas rêver

    Mardi 2 mars 2021 par Sébastien Broquet
    Cinéma

    L’Institut Lumière aux rayons X de la Chambre Régionale des Comptes

    Mercredi 24 février 2021 par Vincent Raymond
    1er arrondissement

    Lavoir Public : l'appel à projets est lancé

    Mercredi 24 février 2021 par Nadja Pobel
    Politique

    Roselyne Bachelot à Lyon cette semaine

    Lundi 22 février 2021 par Sébastien Broquet
  • Ecrans
    • Trouvez une séance à LYON
    • Films à l'affiche
    • Salles de cinéma
    • Critiques cinéma
    Plan Canapé

    Bertrand Tavernier sur Netflix : ça commence aujourd’hui

    Lundi 1 mars 2021 par Vincent Raymond
    En VOD

    "Le Voyage à Lyon" : Claudia, Elisabeth, Flora ou l’éternel retour

    Mercredi 17 février 2021 par Vincent Raymond
    Cinéma

    Festivals de cinéma : reports pour les Reflets et Les Intergalactiques

    Mardi 9 février 2021 par Vincent Raymond
  • Arts
    • Trouvez une expo à LYON
    • Expositions à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines expositions
    • Votre Week-End
    Galerie d'Art

    La Taille de mon Âme : la forme et le fonds, à la bonne place

    Jeudi 14 janvier 2021 par Vincent Raymond
    Street Art

    De Lascaux à Lasco

    Mardi 10 novembre 2020 par Manon Ruffel
    Graphisme

    Vinyle, Vidi, Vici

    Mercredi 21 octobre 2020 par Stéphane Duchêne
  • Scènes
    • Trouvez un spectacle à LYON
    • Spectacles à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains spectacles
    • Votre Week-End
    Théâtre de Rue

    Invitation à Re-partir avec le KompleXKapharnaüM

    Jeudi 25 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Martha Spinoux-Tardivat, la pétillante nouvelle directrice des Clochards Célestes

    Jeudi 18 février 2021 par Nadja Pobel
    Théâtre

    Les Clochards Célestes annulent leur saison

    Mercredi 3 février 2021 par Nadja Pobel
  • Musiques
    • Trouvez un concert à LYON
    • Concerts à l'affiche aujourd'hui
    • Prochains concerts
    • Votre Week-End
    French Pop

    Eliott Jane, esprit libre

    Vendredi 19 février 2021 par Stéphane Duchêne
    Reggae

    La nuit où U Roy entra dans l’Histoire

    Jeudi 18 février 2021 par Sébastien Broquet
    Lyon, capitale du rock

    Christophe Simplex : « de l'inédit, rien que de l'inédit »

    Vendredi 5 février 2021 par Stéphane Duchêne
  • Connaître
    • Animations à l'affiche aujourd'hui
    • Prochaines animations
    • Votre Week-End
    Littérature

    Barthélemy Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, au cœur du nouveau roman de Yamina Benahmed Daho

    Mardi 2 mars 2021 par Nadja Pobel
    Littérature

    Fête du Livre de Bron : une programmation invincible et bien visible

    Lundi 1 mars 2021 par Stéphane Duchêne
    Récit

    Thierry Frémaux : projection particulière

    Vendredi 26 février 2021 par Vincent Raymond
  • Guide Urbain
    Chocolatiers

    Y aura-t-il du bon chocolat à Noël ? (spoiler : oui)

    Vendredi 4 décembre 2020 par Vincent Raymond
    Photographie

    FeelPic ouvre sa première boutique éphémère à Lyon

    Mercredi 25 novembre 2020 par Vincent Raymond
    Restaurant

    Arvine : vins d’Est

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
    Restaurant

    Les makis locaux de Lipopette

    Jeudi 22 octobre 2020 par Adrien Simon
  • Escapades
  • PLUS +
    • Kids
    • Guide Urbain
    • Dossiers
    • PB Festival
    • Brigade du Ballet
    • Patrimoine
    • Articles partenaires
    • Vidéos
    • Concours
Tarantino

Quentin se fait son cinéma : "Once Upon a Time… in Hollywood"

Les coulisses de l’usine à rêves à la fin de l’ère des studios, entre petites histoires, faits divers authentique et projection fantasmée par Quentin Tarantino. Une fresque uchronique tenant de la friandise cinéphilique, mais qui s’égare parfois dans ses digressions.

Tarantino

Quentin se fait son cinéma : "Once Upon a Time… in Hollywood"

Les coulisses de l’usine à rêves à la fin de l’ère des studios, entre petites histoires, faits divers authentique et projection fantasmée par Quentin Tarantino. Une fresque uchronique tenant de la friandise cinéphilique, mais qui s’égare parfois dans ses digressions.

Quentin se fait son cinéma :

par Vincent Raymond

Mercredi 14 août 2019
5326
LECTURES

par Vincent Raymond

Mercredi 14 août 2019
5326
LECTURES

Hollywood, 1969. Rick Dalton, vedette sur le déclin d’une série TV, Cliff Booth, son cascadeur homme à tout faire ; leur voisine, la jeune comédienne Sharon Tate, épouse Polanski : trois destins parallèles et convergents dans une ville entre décors, faux-semblants et rêves brisés…

Lors de l’une de ses venues au Festival Lumière, Quentin Tarantino avait concocté une sélection de films portant l’estampille 1970. Au-delà du nombre rond, cette année charnière marque en effet l’ancrage définitif du Nouvel Hollywood, l’irrésistible ascension de ses nouveaux moguls et l’inéluctable déclin des anciens nababs. Autant dire que le choix de 1969 pour situer cette semi-fiction est signifiant : il correspond à la fin d’un âge d’or — en tout cas idéalisé par ceux qui l’ont vécu a posteriori. Et à travers l’écran d’argent. 

Dans sa reconstitution appliquée, Tarantino est loin de tout repeindre en rose pailleté, même si la tentation est grande : le Hollywood de 1969 transpire de coolness ambiante, d’érotisme débridé, ruisselle de musiques indépassables — même les covers easy listening invitent à un swing lascif. Côté design, architecture et mode, on se situe pile à la frontière entre la rectitude policée et l’extravagance rococo Liberace ; à ce moment précis de relâchement où l’on s’autorise à desserrer l’étau du bon goût et un cran de sa ceinture. Juste avant  que les pantalons ne s’évasent en pattes d’ éph’, en somme.

Unglourious remake ?

Si l’on ne peut modifier le cours de l’histoire, ni en changer les conséquences ; s’il est interdit de récrire des faits avérés à des fins de tromperie ou de manipulation politique (on appelle cela du révisionnisme), l’artiste jouit d’une licence ; un privilège rare dont il doit se montrer digne. Et dont il ne peut user qu’à bon escient. Trafiquer la réalité à des fins de fiction entre dans le pacte tacite avec le public de l’œuvre si celui-ci est prévenu ou s’il comprend l’honnêteté de l’intention. Dans Unglourious Basterds, Tarantino osait une forme d’uchronie suprême en passant Hitler au lance-flamme dans une salle de cinéma, le message étant : « par le cinéma, je réduis symboliquement en cendres le responsable de la Shoah et crée consécutivement un monde dans lequel la tragédie n’a pas eu cette ampleur ». D’un certain point de vue, Once Upon a Time… reprend à l’identique cette même idée (autocitation ? manque d’inspiration ?), mais à l’échelle hollywoodienne (ce qui en minore fatalement la portée) en renforçant la dimension méta-cinématographique puisque le cinéma se trouve ici être le contenant et le contenu du film : la mise en abyme est totale et de chaque instant. Entre parodies, pastiches, contrefaçons, deep-fakes, la fiction s’hybride tellement avec le réel qu’il n’est pas étonnant, en définitive, qu’elle prenne le pas sur cette dernière. Et que l’on finisse par imprimer sur la pellicule une légende dorée plus belle que la réalité.

Hip hip hip Pitt ; bravo Margot !

Au-delà de la surprenante conclusion — ose-t-on croire qu’il faut y cherche une morale ? — de cet auto-remake décalé, Once Upon a Time… apparaît comme l’habituel réceptacle tarantinien, à ceci près que tout semble ici atténué. Point de joutes oratoires grandiose (hormis une séquence dialoguée avec une enfant surdouée), nulle manifestation de virtuosité dans la réalisation (à l’exception des bagarres impliquant Cliff Booth/Brad Pitt). C’est d’ailleurs lui qui tire largement son épingle du jeu : si dans le couple des personnages Booth est le subalterne de Dalton, à l’écran DiCaprio n’est rien moins que le faire-valoir de Pitt. L’un représente l’illusion, l’esbroufe et s’abîme dans introspections égotistes alcoolisées ; l’autre se confronte au vrai monde, irradie d’un magnétisme solaire qui recouvre à peine ses vastes zones d’ombre. Il faut se méfier de la nonchalante sérénité d’un ancien combattant au passé trouble arborant un corps ravagé de cicatrices. Surtout lorsqu’il va visiter les disciples de Charles Manson.

Et puis, entre ces torrents de testostérone, de cigarettes et de whisky, il y a les douces parenthèses consacrées à Sharon Tate, dans son quotidien solitaire. Des moments d’une infinie tendresse, nimbés d’une sorte de mélancolie heureuse où Tarantino déploie cette douceur qu’il sait octroyer à des personnages lorsqu’il s’autorise à dévoiler leurs contours sensibles — tels Max Cherry ou Jackie Brown dans le film homonyme. Peut-être la connaissance de son funeste destin accroît-elle l’empathie éprouvée par les spectateurs ; il émane toutefois du jeu de Margot Robbie une telle aura de gentillesse et de simplicité (dans le bon sens du terme), à mille lieues de la dureté dégagées par son personnage d’Elizabeth dans Mary Stuart, Reine d’Écosse, que l’on ne peut qu’être conquis. Elle arriverait presque à nous faire oublier que Quentin, en cherchant à arrêter le temps, a dilaté inutilement la durée de ce film. Si l’ennui n’y a pas droit de cité, on ne peut pas en dire autant de la vacuité ni de la gratuité…

Once Upon a Time… in Hollywood
Un film de Quentin Tarantino (É-U, 2h42) avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie…

Hollywood, 1969. Rick Dalton, vedette sur le déclin d’une série TV, Cliff Booth, son cascadeur homme à tout faire ; leur voisine, la jeune comédienne Sharon Tate, épouse Polanski : trois destins parallèles et convergents dans une ville entre décors, faux-semblants et rêves brisés…

Lors de l’une de ses venues au Festival Lumière, Quentin Tarantino avait concocté une sélection de films portant l’estampille 1970. Au-delà du nombre rond, cette année charnière marque en effet l’ancrage définitif du Nouvel Hollywood, l’irrésistible ascension de ses nouveaux moguls et l’inéluctable déclin des anciens nababs. Autant dire que le choix de 1969 pour situer cette semi-fiction est signifiant : il correspond à la fin d’un âge d’or — en tout cas idéalisé par ceux qui l’ont vécu a posteriori. Et à travers l’écran d’argent. 

Dans sa reconstitution appliquée, Tarantino est loin de tout repeindre en rose pailleté, même si la tentation est grande : le Hollywood de 1969 transpire de coolness ambiante, d’érotisme débridé, ruisselle de musiques indépassables — même les covers easy listening invitent à un swing lascif. Côté design, architecture et mode, on se situe pile à la frontière entre la rectitude policée et l’extravagance rococo Liberace ; à ce moment précis de relâchement où l’on s’autorise à desserrer l’étau du bon goût et un cran de sa ceinture. Juste avant  que les pantalons ne s’évasent en pattes d’ éph’, en somme.

Unglourious remake ?

Si l’on ne peut modifier le cours de l’histoire, ni en changer les conséquences ; s’il est interdit de récrire des faits avérés à des fins de tromperie ou de manipulation politique (on appelle cela du révisionnisme), l’artiste jouit d’une licence ; un privilège rare dont il doit se montrer digne. Et dont il ne peut user qu’à bon escient. Trafiquer la réalité à des fins de fiction entre dans le pacte tacite avec le public de l’œuvre si celui-ci est prévenu ou s’il comprend l’honnêteté de l’intention. Dans Unglourious Basterds, Tarantino osait une forme d’uchronie suprême en passant Hitler au lance-flamme dans une salle de cinéma, le message étant : « par le cinéma, je réduis symboliquement en cendres le responsable de la Shoah et crée consécutivement un monde dans lequel la tragédie n’a pas eu cette ampleur ». D’un certain point de vue, Once Upon a Time… reprend à l’identique cette même idée (autocitation ? manque d’inspiration ?), mais à l’échelle hollywoodienne (ce qui en minore fatalement la portée) en renforçant la dimension méta-cinématographique puisque le cinéma se trouve ici être le contenant et le contenu du film : la mise en abyme est totale et de chaque instant. Entre parodies, pastiches, contrefaçons, deep-fakes, la fiction s’hybride tellement avec le réel qu’il n’est pas étonnant, en définitive, qu’elle prenne le pas sur cette dernière. Et que l’on finisse par imprimer sur la pellicule une légende dorée plus belle que la réalité.

Hip hip hip Pitt ; bravo Margot !

Au-delà de la surprenante conclusion — ose-t-on croire qu’il faut y cherche une morale ? — de cet auto-remake décalé, Once Upon a Time… apparaît comme l’habituel réceptacle tarantinien, à ceci près que tout semble ici atténué. Point de joutes oratoires grandiose (hormis une séquence dialoguée avec une enfant surdouée), nulle manifestation de virtuosité dans la réalisation (à l’exception des bagarres impliquant Cliff Booth/Brad Pitt). C’est d’ailleurs lui qui tire largement son épingle du jeu : si dans le couple des personnages Booth est le subalterne de Dalton, à l’écran DiCaprio n’est rien moins que le faire-valoir de Pitt. L’un représente l’illusion, l’esbroufe et s’abîme dans introspections égotistes alcoolisées ; l’autre se confronte au vrai monde, irradie d’un magnétisme solaire qui recouvre à peine ses vastes zones d’ombre. Il faut se méfier de la nonchalante sérénité d’un ancien combattant au passé trouble arborant un corps ravagé de cicatrices. Surtout lorsqu’il va visiter les disciples de Charles Manson.

Et puis, entre ces torrents de testostérone, de cigarettes et de whisky, il y a les douces parenthèses consacrées à Sharon Tate, dans son quotidien solitaire. Des moments d’une infinie tendresse, nimbés d’une sorte de mélancolie heureuse où Tarantino déploie cette douceur qu’il sait octroyer à des personnages lorsqu’il s’autorise à dévoiler leurs contours sensibles — tels Max Cherry ou Jackie Brown dans le film homonyme. Peut-être la connaissance de son funeste destin accroît-elle l’empathie éprouvée par les spectateurs ; il émane toutefois du jeu de Margot Robbie une telle aura de gentillesse et de simplicité (dans le bon sens du terme), à mille lieues de la dureté dégagées par son personnage d’Elizabeth dans Mary Stuart, Reine d’Écosse, que l’on ne peut qu’être conquis. Elle arriverait presque à nous faire oublier que Quentin, en cherchant à arrêter le temps, a dilaté inutilement la durée de ce film. Si l’ennui n’y a pas droit de cité, on ne peut pas en dire autant de la vacuité ni de la gratuité…

Once Upon a Time… in Hollywood
Un film de Quentin Tarantino (É-U, 2h42) avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie…

Crédit Photo : © Sony Pictures


Once upon a time... In Hollywood Once upon a time... In Hollywood

Once upon a time... In Hollywood

De Quentin Tarantino (2019, ÉU, 2h42) avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt...

De Quentin Tarantino (2019, ÉU, 2h42) avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt...

voir la fiche du film

En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

voir la fiche du film

Partager Twitter

pour aller plus loin

Canción sin nombre / Nuestras Madre : l’une sort en salle, l’autre pas

Canción sin nombre / Nuestras Madre : l’une sort en salle, l’autre pas

Les Films de la Semaine par Vincent Raymond le Dimanche 7 juin 2020 | Focus sur deux sorties ayant beaucoup en commun, même si l'une ira en salles et l'autre s'en passera : Canción sin nombre et Nuestras (...)

Canción sin nombre / Nuestras Madre : l’une sort en salle, l’autre pas

Les Films de la Semaine par Vincent Raymond le Dimanche 7 juin 2020 | Focus sur deux sorties ayant beaucoup en commun, même si l'une ira en salles et l'autre s'en passera : Canción sin nombre et Nuestras (...)

Restez chez vous, finalement :

Restez chez vous, finalement : "Vivarium"

Science-Fiction par Vincent Raymond le Vendredi 29 mai 2020 | Un jeune couple pris au piège dans une maison-témoin diabolique doit élever jusqu’à l’âge adulte un bébé tyrannique comme tombé du ciel. Une fable de circonstances, (...)

Restez chez vous, finalement : "Vivarium"

Science-Fiction par Vincent Raymond le Vendredi 29 mai 2020 | Un jeune couple pris au piège dans une maison-témoin diabolique doit élever jusqu’à l’âge adulte un bébé tyrannique comme tombé du ciel. Une fable de circonstances, (...)

Télégénie du mâle :

Télégénie du mâle : "Scandale"

Biopic par Vincent Raymond le Mardi 21 janvier 2020 | Patron de la très conservatrice chaîne d’infos Fox News, Roger Ailes impose à ses collaboratrices ses exigences et privautés, ainsi qu’une impitoyable loi du (...)

Télégénie du mâle : "Scandale"

Biopic par Vincent Raymond le Mardi 21 janvier 2020 | Patron de la très conservatrice chaîne d’infos Fox News, Roger Ailes impose à ses collaboratrices ses exigences et privautés, ainsi qu’une impitoyable loi du (...)

Pêche à l’homme :

Pêche à l’homme : "Le Lac aux oies sauvages"

Thriller par Vincent Raymond le Mardi 17 décembre 2019 | Une guerre des gangs de voleurs de motos laisse Zhou Zenong blessé et en cavale dans la région du Lac aux oies sauvages, traqué par les hommes du capitaine (...)

Pêche à l’homme : "Le Lac aux oies sauvages"

Thriller par Vincent Raymond le Mardi 17 décembre 2019 | Une guerre des gangs de voleurs de motos laisse Zhou Zenong blessé et en cavale dans la région du Lac aux oies sauvages, traqué par les hommes du capitaine (...)

Celui qui croyait au Ciel et à la terre :

Celui qui croyait au Ciel et à la terre : "Une vie cachée"

Biopic à la Malick par Vincent Raymond le Mardi 10 décembre 2019 | L’inéluctable destin d’un paysan autrichien objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale, résistant passif au nazisme. Ode à la terre, à (...)

Celui qui croyait au Ciel et à la terre : "Une vie cachée"

Biopic à la Malick par Vincent Raymond le Mardi 10 décembre 2019 | L’inéluctable destin d’un paysan autrichien objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale, résistant passif au nazisme. Ode à la terre, à (...)

Ladj Ly : « ma banlieue est joyeuse, mais ça peut partir en vrille »

Ladj Ly : « ma banlieue est joyeuse, mais ça peut partir en vrille »

Les Misérables par Vincent Raymond le Mardi 19 novembre 2019 | Il y a quelques années, Ladj Ly tournait Les Misérables, court-métrage matriciel dont l’accueil a permis (dans la douleur) la réalisation de son premier long (...)

Ladj Ly : « ma banlieue est joyeuse, mais ça peut partir en vrille »

Les Misérables par Vincent Raymond le Mardi 19 novembre 2019 | Il y a quelques années, Ladj Ly tournait Les Misérables, court-métrage matriciel dont l’accueil a permis (dans la douleur) la réalisation de son premier long (...)

Graine de malheur :

Graine de malheur : "Little Joe"

Thriller par Vincent Raymond le Mardi 12 novembre 2019 | Et si le bonheur de l’Humanité se cultivait en laboratoire ? Jessica Hausner planche sur la question dans une fable qui, à l’instar de la langue d’Ésope, (...)

Graine de malheur : "Little Joe"

Thriller par Vincent Raymond le Mardi 12 novembre 2019 | Et si le bonheur de l’Humanité se cultivait en laboratoire ? Jessica Hausner planche sur la question dans une fable qui, à l’instar de la langue d’Ésope, (...)

Marc du Pontavice : « Il faut prendre des risques et suivre très loin ses convictions »

Marc du Pontavice : « Il faut prendre des risques et suivre très loin ses convictions »

J’ai perdu mon corps par Vincent Raymond le Mardi 5 novembre 2019 | Seul contre tous (ou presque), le patron de Xilam a voulu et porté ce projet atypique, s’inscrivant dans le sillage des grands producteurs indépendants (...)

Marc du Pontavice : « Il faut prendre des risques et suivre très loin ses convictions »

J’ai perdu mon corps par Vincent Raymond le Mardi 5 novembre 2019 | Seul contre tous (ou presque), le patron de Xilam a voulu et porté ce projet atypique, s’inscrivant dans le sillage des grands producteurs indépendants (...)

Jérémy Clapin : « j’ai dû détruire le roman pour construire le film »

Jérémy Clapin : « j’ai dû détruire le roman pour construire le film »

J’ai perdu mon corps par Vincent Raymond le Mardi 5 novembre 2019 | Avant de remporter le Grand Prix de la Semaine de la Critique (une première pour un film d’animation) et le Cristal à Annecy, le premier long-métrage de (...)

Jérémy Clapin : « j’ai dû détruire le roman pour construire le film »

J’ai perdu mon corps par Vincent Raymond le Mardi 5 novembre 2019 | Avant de remporter le Grand Prix de la Semaine de la Critique (une première pour un film d’animation) et le Cristal à Annecy, le premier long-métrage de (...)

Misère UBER alles :

Misère UBER alles : "Sorry We Missed You"

Le Film de la Semaine par Vincent Raymond le Mardi 15 octobre 2019 | Pour s’en sortir, un intérimaire se lance dans l’entrepreneuriat franchisé avec l’espoir de s’en sortir… précipitant sa chute et celle de sa famille. Par (...)

Misère UBER alles : "Sorry We Missed You"

Le Film de la Semaine par Vincent Raymond le Mardi 15 octobre 2019 | Pour s’en sortir, un intérimaire se lance dans l’entrepreneuriat franchisé avec l’espoir de s’en sortir… précipitant sa chute et celle de sa famille. Par (...)

  • Tags
  •   Once+Upon+a+Time…+in+Hollywood
  •   Quentin+Tarantino
  •   Leonardo+DiCaprio
  •   Brad+Pitt
  •   Margot+Robbie
  •   Cannes+2019
Article précédent

Sous couverture, dans de sales draps : "The Operative"

Article précédent

Sous couverture, dans de sales draps : "The Operative"

Article suivant

Quais du Polar (re)part en livre

Article suivant

Quais du Polar (re)part en livre

 

Cinéma

trouvez une séance près de chez vous

je lance ma recherche !

BONS PLANS & CONCOURS

Gagnez des places de cinéma, de concerts, et des invitations aux spectacles

Tentez votre chance

Recherchez un article

Search for:

LE FILMf DE LA SEMAINE

Sous les étoiles de Paris

De Claus Drexel (Fr, 1h30) avec Catherine Frot, Mahamadou Yaffa, Jean-Henri Compère

Depuis de nombreuses années, Christine vit sous un pont, isolée de toute famille et amis. Par une nuit comme il n’en existe que dans les contes, un jeune garçon de 8 ans fait irruption devant son abri. Suli ne parle pas français, il est perdu, séparé de sa mère… Ensemble, ils partent à sa recherche. A travers les rues de Paris, Christine et Suli vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser. Et Christine à retrouver une humanité qu’elle croyait disparue.

Voir les salles et horaires du film

Petit Bulletin


Edité à 45 000 exemplaires à Lyon le Petit Bulletin est distribué gratuitement et en libre service tous les mercredis dans plus de 1 000 points.
Le Petit Bulletin est édité par le Groupe Unagi.



Lisez le n°994 en PDF
VOIR NOS ARCHIVES

Liens Utiles

  • Qui sommes nous ?
    Envoyez un programme
    Archives du journal
    Diffusion
    Recrutement
    Coordonnées
    Publicité
    Articles partenaires

Partenaires

  • Groupe Unagi
    Spot
    Hétéroclite
    Cours et Stages à lyon
    Diffusion Active
    Agence Tintamarre
    IF
    Rue89Lyon
    Lyon City Crunch
    PB LIVE
    PB FESTIVAL

Contact

  • Le Petit Bulletin 16 , rue du Garet
    BP1130 - 69203 Lyon cedex 01
    Tel : 04 72 00 10 20
    Fax : 04 72 00 08 60
    Tous les contacts sur cette page
Copyright Le Petit Bulletin 2021 | Tous droits réservés.

Articles : Dossiers | Concours | Entretiens et portraits | News | Critiques cinéma | Vidéos

Archives : Clipothèque | DVD Cinéma | CD Musique | Livres | Bande Dessinée | Jeux Vidéo | Archives Blogs | Archives Agenda | Sorties de la semaine |

Agenda films : à l'affiche aujourd'hui | Sorties de la semaine | Sorties de la semaine prochaine | Tous les films | Festivals | Salles de cinéma