Maguy Marin - Nouvelle création au Théâtre de Mâcon

Gagnez 10 places pour le nouveau spectacle de Maguy Marin "Deux mille dix sept" au Théâtre de Mâcon.
pour participer : Téléphonez au 04 72 00 10 20 mardi 21 novembre à midi.

CRÉATION DANSE DÈS 15 ANS
Vendredi 24 novembre à 20h30

Au cœur du vacarme du monde, Maguy Marin lance un spectacle à charge contre l’état du monde. Une pièce tout en citations et en images qui résonne encore lorsque la lumière s’éteint.
D’abord une musique qui gronde, peut-être au loin un avion. Le volume d’emblée étouffe. Rassurante farandole qui émerge de l’obscurité, comme directement issue de Bit, précédente création de Maguy Marin… Mais la fête s’arrête là. Les dix danseurs reviennent et déjà leurs habits sans âge ont pris une autre connotation. Dans un ballet d’entrées et sorties basées sur le principe d’accumulation, les voilà qui transportent leurs sacs de courses : griffés Prada, Hermès, ils exposent ainsi leurs trouvailles, leurs possessions. C’est à partir de ce moment que débute la charge de Maguy Marin contre notre société. Outrance et ridicule sous leurs dents blanches, perruques et faux nez ; le grotesque habite cette galerie de personnages et la gravité du réel est sans cesse remise en jeu. Les grandes firmes agroalimentaires sont convoquées, les richesses se distribuent dans l’entre-soi, et la farandole devient indécente. A partir de scènes théâtralisées, la chorégraphe frappe fort et surtout frappe dur.
En face à face avec son sujet
Et c’est aussi à travers l’espace que l’artiste construit et déconstruit son discours sur notre monde. Des tombes se dressent et jalonnent la scène : au grand concert des Nations, quelques-uns finiront mal. Tandis que certains se partagent les richesses, redistribuent l’aumône, d’autres continuent de travailler. Les situations de corps voulues par Deux mille dix sept ramènent toutes au rapport dominants / dominés, oppresseurs / opprimés, aux rapports de force subits, au cynisme des influents. On sent ici une Maguy Marin absolument intranquille face à l’état du monde, et qui, contrairement à ses travaux précédents – dont des réminiscences jalonnent le spectacle -, aborde les choses très frontalement. Avec sa charge façon name dropping, elle choisit de dénoncer plus que de montrer, et crée un final à l’avenant : les dollars s’érigent pour laisser place aux décombres de la mondialisation. Mais quoi exhumer, quoi construire ensuite ? La réponse de la chorégraphe fait froid dans le dos. Et, quand le vacarme cesse, le silence devient assourdissant.

Nathalie Yokel
La Terrasse

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