Les Apothicaires : l'antre des préparations magiques
GUIDE URBAIN le Mardi 15 mars 2016 | par Adrien Simon
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Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
On avait lu que deux trentenaires — déjà connus pour leur resto sous les Chartreux : l'Escarcelle, aujourd'hui fermé — voulaient se lancer dans le « vieux café-comptoir à la française, où l'animation ne s'arrêterait jamais. » Ils annonçaient, près de l'Opéra, un vrai (de vrai) bistrot, où l'on pourrait manger un sandwich au bar en lisant la presse ; boire une pression en consultant ses mails ; tenir le crachoir auprès du patron ; avaler un plat du jour sur des banquettes en skaï. Et les patrons de convoquer l'esprit des années 20 : café Arsène, donc.
Avant d'arriver, on s'imaginait un vieux zinc en reprise, à l'instar du Café du Rhône, ou du Bistrot des Fauves. Pas du tout. On a l'impression d'un grand cube creusé directement dans la pierre, s'ouvrant via une grande double-porte en bois. Au centre, un énorme comptoir, tout neuf, massif et cubique lui aussi. Autour, des tables hautes, pour boire un coup vite fait. Le long des murs, quelques banquettes en cuir encore brillantes, et au plafond (haut, le plafond) une suspension monumentale. Ok : new look, le café-comptoir. C'est l'atelier d'architecte lyonnais DiTO — déjà responsable de Konditori dans le 3e — qui a réaménagé cet ancien atelier de bijoutier.
GUIDE URBAIN le Mardi 15 mars 2016 | par Adrien Simon
À boire, point de fraiche Jupi pression, mais de la Canute en bouteille, du cidre de "créateur" (Appie), du jus de pomme aromatisé au basilic. Quelques bouteilles de vin, comme cet appétissant Cinsault de soif (bio, en macération carbonique) Les Copains débordent ; ou le Côtes du Rhône (Sud) Le p'tit gars. Côté sandwiches, l'un est garni au rôti de boeuf (6, 5€), un autre au saumon (gravlax) et betterave (8€). Et dans les assiettes ? A priori de bonnes choses, c'est Jonathan Alvarez, ex-second de Jean-François Piège, ex-chef de l'excellent Botrytis à Annecy, qui tient les couteaux. Il propose une carte fixe d'entrées classiques (maquereaux marinés, velouté de petits pois, terrine de foie de volaille, etc.) et un plat du jour (au choix parmi deux).
Pour commencer on s'attaqua à de belles tomates (régionales), un peu écrasées par une brousse battue très goûtue. Le meilleur reste, comme toujours avec ces bêtes-là, de tremper son pain dans leur jus, ici parfaitement assaisonné. Ensuite, plutôt que l'épaule d'agneau confite, on préféra — attention, intitulé de cantoche ! — filet d'églefin et concassé de tomates. On fut d'abord étonné par les herbes fraiches déposées, encore embranchées, sur le bord d'assiette (nous prend-on pour des lapins ?). Mais c'était bien bon : le poisson (de chez Durand) surmonté d'une mousse de lard ; les tomates délicieusement confites, accompagnant un poireau rôti. Pour finir, clafouti ou mousse au chocolat de maman.
Pourquoi ne pas revenir tous les jours ? Parce que 25 euros la formule, tout de même. Mais il faudra repasser goûter un plat du jour (14€) ou un jambon-beurre (5, 5€), quand l'odeur de cuir neuf aura disparu, quand ce café pas du tout années 20, et tout à fait 2016, aura gagné un peu d'âme.
Café Arsène
5, rue du Garet —Lyon 1er
Tél. 04 72 10 07 99
Du lundi au samedi, en continu, de 8h à 18h
On avait lu que deux trentenaires — déjà connus pour leur resto sous les Chartreux : l'Escarcelle, aujourd'hui fermé — voulaient se lancer dans le « vieux café-comptoir à la française, où l'animation ne s'arrêterait jamais. » Ils annonçaient, près de l'Opéra, un vrai (de vrai) bistrot, où l'on pourrait manger un sandwich au bar en lisant la presse ; boire une pression en consultant ses mails ; tenir le crachoir auprès du patron ; avaler un plat du jour sur des banquettes en skaï. Et les patrons de convoquer l'esprit des années 20 : café Arsène, donc.
Avant d'arriver, on s'imaginait un vieux zinc en reprise, à l'instar du Café du Rhône, ou du Bistrot des Fauves. Pas du tout. On a l'impression d'un grand cube creusé directement dans la pierre, s'ouvrant via une grande double-porte en bois. Au centre, un énorme comptoir, tout neuf, massif et cubique lui aussi. Autour, des tables hautes, pour boire un coup vite fait. Le long des murs, quelques banquettes en cuir encore brillantes, et au plafond (haut, le plafond) une suspension monumentale. Ok : new look, le café-comptoir. C'est l'atelier d'architecte lyonnais DiTO — déjà responsable de Konditori dans le 3e — qui a réaménagé cet ancien atelier de bijoutier.
GUIDE URBAIN le Mardi 15 mars 2016 | par Adrien Simon
À boire, point de fraiche Jupi pression, mais de la Canute en bouteille, du cidre de "créateur" (Appie), du jus de pomme aromatisé au basilic. Quelques bouteilles de vin, comme cet appétissant Cinsault de soif (bio, en macération carbonique) Les Copains débordent ; ou le Côtes du Rhône (Sud) Le p'tit gars. Côté sandwiches, l'un est garni au rôti de boeuf (6, 5€), un autre au saumon (gravlax) et betterave (8€). Et dans les assiettes ? A priori de bonnes choses, c'est Jonathan Alvarez, ex-second de Jean-François Piège, ex-chef de l'excellent Botrytis à Annecy, qui tient les couteaux. Il propose une carte fixe d'entrées classiques (maquereaux marinés, velouté de petits pois, terrine de foie de volaille, etc.) et un plat du jour (au choix parmi deux).
Pour commencer on s'attaqua à de belles tomates (régionales), un peu écrasées par une brousse battue très goûtue. Le meilleur reste, comme toujours avec ces bêtes-là, de tremper son pain dans leur jus, ici parfaitement assaisonné. Ensuite, plutôt que l'épaule d'agneau confite, on préféra — attention, intitulé de cantoche ! — filet d'églefin et concassé de tomates. On fut d'abord étonné par les herbes fraiches déposées, encore embranchées, sur le bord d'assiette (nous prend-on pour des lapins ?). Mais c'était bien bon : le poisson (de chez Durand) surmonté d'une mousse de lard ; les tomates délicieusement confites, accompagnant un poireau rôti. Pour finir, clafouti ou mousse au chocolat de maman.
Pourquoi ne pas revenir tous les jours ? Parce que 25 euros la formule, tout de même. Mais il faudra repasser goûter un plat du jour (14€) ou un jambon-beurre (5, 5€), quand l'odeur de cuir neuf aura disparu, quand ce café pas du tout années 20, et tout à fait 2016, aura gagné un peu d'âme.
Café Arsène
5, rue du Garet —Lyon 1er
Tél. 04 72 10 07 99
Du lundi au samedi, en continu, de 8h à 18h
Crédit Photo : © Anne Bouillot
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