Musiques actuelles et blocs sanitaires

Enjeux / En 2005, la Ville avait fait de la place accordée aux musiques actuelles l’un des enjeux majeurs de la délégation de service public. Le Transbordeur devait même «occuper une place déterminante parmi les lieux accueillant les musiques actuelles». Victor Bosch, en décrochant la gestion du Transbordeur, s’était ainsi engagé à programmer au moins vingt artistes ou groupes locaux et régionaux du secteur des musiques actuelles chaque saison (en échange d’une compensation financière de la Ville comprise entre 50 000 et 75 000 euros par an, selon le nombre de concerts et le type de salle utilisée). En plus de ces concerts de groupes locaux ou régionaux, Victor Bosch devait également «s’efforcer d’intégrer dans sa programmation annuelle un artiste local ou régional en première partie» et accueillir, à raison de douze jours de résidences par an, des artistes locaux ou régionaux en voie de professionnalisation. Après plus de quatre ans d’activité, le résultat n’est pas reluisant et même si, comme en convient Jean-Pierre Pommier, candidat à la succession de Victor Bosch «faire de l’émergence n’est pas simple», le Transbordeur n’a pour l’instant pas été à l’écoute des réseaux locaux. Thierry Pilat, candidat lui aussi, est persuadé que la Ville «pourrait se servir du Transbordeur pour mettre en avant une véritable politique en direction des musiques actuelles». Pourtant, le cahier des charges version 2009 a peu évolué et ne prévoit pas de financement public. Plusieurs candidats critiquent d’ailleurs ouvertement ce manque de volonté politique et une fâcheuse tendance à ne pas se donner les moyens de ses ambitions. Qu’ils se rassurent, la Ville ne les oublie pas. En juillet dernier, il a été décidé de réaliser quelques travaux dans le Transbordeur : une nouvelle issue de secours et des toilettes flambant neuve pour septembre 2010… Les musiques actuelles devront attendre encore un peu. DA