Mardi 12 mars 2019 Pour l'avant-dernière création de son mandat au TNP, Christian Schiaretti reprend le texte de Vitrac qu'il avait déjà travaillé à l'ENSATT en 2004 avec une partie de cette première distribution. Poussif.
Le metteur en scène et directeur du TNP annonce sa prochaine création : "Bettencourt Boulevard ou une histoire de France" au cours de la saison 2015-2016. Nadja Pobel
Privé de Comédie Française après que son dossier de candidature se soit grossièrement perdu entre le Ministère de la Culture et l’Elysée (!), Christian Schiaretti est donc toujours aux commandes du TNP, pour encore deux saisons. Si au cours de 2014-2015, il ne mène aucun projet de création, hormis la suite du faramineux projet du Graal mené avec Julie Brochen, il annonce qu’en 2015-2016 il montera la dernière pièce en date de Michel Vinaver, publiée le mois dernier.
Pour ce qui devrait être sa dernière saison à la tête du TNP (sauf renouvellement de son mandat), Schiaretti revient donc vers l’auteur qui lui avait permis de réaliser une ses plus belles œuvres, Par-dessus bord en 2008, alors monté pour la première fois en intégralité en France (en six passionnantes heures). Schiaretti, via Vinaver, se penchera cette fois sur la société française actuelle puisque cette pièce met en scène les principaux protagonistes de l’affaire politico-financière ayant marqué la présidence de Nicolas Sarkozy. Selon l’éditeur de la pièce, Arche, «le sujet est tiré de l’actualité la plus brûlante et rassemble, chemin faisant, les éternels composants des légendes et des mythes. Les auteurs de la Grèce ancienne faisaient parfois intervenir, pour clore leurs pièces, un dieu ou une déesse. Dans le cas de l’affaire dite Bettencourt, l’issue, incertaine, est dans les mains de l’appareil de justice auquel s’adjoignent les ressources de l’expertise médicale». Et Michel Vinaver d’ajouter : «je pense qu’il y a quelque chose d’extraordinairement nourrissant dans cette affaire : elle ne nous projette pas seulement dans l’actualité de notre époque, elle nous renvoie aussi à une profondeur historique qui remonte à une centaine d’années». À n’en pas douter, voilà un sujet idéal pour le metteur en scène qui trouvera peut-être matière à synthétiser les fresques plus ou moins lointaines sur l’échelle du temps et de l’espace qu’il a déjà mis en scène avec brio : la Grèce antique de Philoctète, l’époque victorienne (Le Roi Lear), l’achèvement du colonialisme (Une saison au Congo), l’Espagne du XVIIe (Ruy Blas) et les contemporains Mai, juin, juillet et Par-dessus bord.
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
