Il y a une ironie certaine à découvrir Bruno Bernard se faire soudainement le champion de la "libération" des lieux de culture, quitte à prendre la tête d'une fronde locale et à vouloir ouvrir dès samedi deux musées dont sa collectivité a la charge — le Musée des Confluences et Lugdunum — sans l'autorisation de l'État. Verra-t-on un président de Métropole faire face à la police nationale et à la préfecture pour maintenir ses musées ouverts ? La question peut se poser : il faudra bien assumer le coup d'éclat médiatique du week-end.
Et l'ironie, donc, veut que le meneur de la fronde soit celui qui s'est le plus totalement désintéressé des questions culturelles jusqu'ici. Bruno Bernard, alors candidat EELV, n'a pas eu un mot pour ce secteur durant sa campagne et n'avait pas de programme culturel à mettre en application. Une fois élu, il a nommé vice-président en charge de ce portefeuille son allié socialiste, Cédric Van Styvendael, le maire de Villeurbanne. Qui a ramé des semaines pour obtenir sa feuille de route. Et a vu son budget, minimal vu la taille de la collectivité, maintenu de justesse alors qu'on aurait pu espérer une augmentation. Aucune mesure en faveur de la culture n'apparaissait dans les dix points prioritaires annoncés par Bruno Bernard en juillet, aucune n'a été annoncée pour aider un secteur ravagé par la crise de la Covid-19...
Mais voilà, ce fin politique a bien senti, suite à l'incompréhension et au sentiment d'injustice du monde de la culture face aux décisions de Jean Castex et d'Emmanuel Macron, qu'il y avait-là un coup à jouer et un terrain à occuper. Que la culture, finalement, pouvait devenir un enjeu et marquer une différence entre EELV et LREM. Et il a abattu sa première carte. C'est le sens du communiqué dévoilé dimanche matin comme du courrier envoyé au Premier ministre la veille : pouvoir ouvrir la boutique du Musée des Confluences (au même titre que le centre commercial de la Part-Dieu), sans laisser découvrir les parcours d'exposition du même musée, est un non-sens. C'est aussi un choix de société. Et c'est sur ce point qu'EELV compte appuyer, surfant sur les nombreuses incohérences relevées un peu partout par le monde culturel, vidéos de métro bondé ou blagues sur les lieux de culte à l'appui. Un premier tweet surprise — on ne l'attendait pas sur ce terrain — avait été publié jeudi juste après le discours de Jean Castex, qui laissait augurer de la suite de l'offensive : « quelle triste nouvelle que le report de l'ouverture des lieux culturels. Votre passion est essentielle, les émotions que vous provoquez sont essentielles, vous êtes un bien commun essentiel. Vous nous manquez, n'en doutez pas, on vous attend et nous serons là. »
Pas de date de réouverture annoncée
Le coup médiatique lyonnais a dans la foulée trouvé un écho national : EELV ce lundi a publié un communiqué appelant à participer mardi aux différentes manifestations en France pour la réouverture des lieux de culture (à Lyon, ce sera devant la DRAC à 15h — aucune élue ou élu Vert de la région n'a dévoilé sa présence pour l'instant) : « EELV demande de la cohérence dans les décisions gouvernementales et de l'équité entre les lieux de culture, les lieux de culte et les lieux de consommation. EELV apporte son soutien à l'ensemble des acteurs et actrices de la culture et appelle à se joindre aux manifestations prévues le 15 décembre. »
Mardi 15 décembre, car c'est à cette date que les cinémas, musées et salles de théâtre devaient ouvrir de nouveau. Et qu'elles ont encaissé de plein fouet, malgré les mesures de sécurité prises, l'interdiction de lever le rideau. Qui plus est, sans aucune nouvelle date annoncée : celle du 7 janvier, donnée par M. Castex, est celle de la prochaine conférence de presse parlant de leur cas. Pas celle de la réouverture, qui sera probablement, au mieux, calée au 20 janvier sur celle des restaurants et des bars. À condition que la troisième vague, annoncée par plusieurs spécialistes, ne frappe pas le pays comme on peut le craindre au vu des commerces bondés. Et que la culture n'en subisse encore les conséquences et ne soit autorisée à ouvrir... que plus tard, encore.
Du côté du communiqué de Bruno Bernard, on peut lire : « la nouvelle de jeudi soir est d'une extrême violence pour le monde culturel dans toutes ses formes. Et pour nos habitants aussi : la culture est un bien essentiel qui nous manque cruellement. Tristes fêtes de fin d'années où les cinéphiles seraient privés de toiles, où les déambulations dans les musées seraient interdites, où les fauteuils rouges des salles de théâtres resteraient vides, où la musique se tairait. L'injustice est insupportable pour ceux qui ont répété sans relâche et avec passion pour nous offrir toutes leurs émotions et leur art le 15 décembre. Je ne comprends pas cette décision. »
Grégory Doucet a renchéri dans ce communiqué commun : « de nombreux acteurs culturels auraient été en capacité de faire respecter ces protocoles sanitaires, très bien acceptés par leurs publics. Durant la période entre deux confinements, aucun cluster n'est parti de lieux culturels. Nous devons préserver la santé de chacun, mais aussi celle du corps social. Les crises que nous traversons génèrent des tensions inquiétantes. La culture est un levier puissant de cohésion sociale : la population ressent cette urgence de retrouver des lieux où construire son humanité commune. »
Le combat est partagé par beaucoup : nombre d'actrices et acteurs culturels s'apprêtent à manifester devant les locaux de la DRAC, mardi. Et plusieurs actions se mettent en place du côté des artistes — certains parlent d'organiser des projections dans des lieux de culte, des metteurs en scène et autrices essayent d'organiser une réouverture de salles de spectacles pour ce jeudi, sans autorisation non plus. Ce combat, au-delà du manque d'équité entre certains secteurs, au-delà du statut économique de la culture, doit aussi s'entendre par le rôle social primordial qu'occupe cette corporation. La culture crée du lien, oui, et nourrit l'esprit. Elle est par conséquent indispensable pour préserver en partie d'une seconde pandémie qui plane déjà sur nos sociétés : celles des troubles psychiques (dépression, anxiété ou encore stress post-traumatique) qui nous menacent aujourd'hui selon le monde médical qui tire la sonnette d'alarme.
Du côté des théâtres, certains comme Pierre-Yves Lenoir, co-directeur des Célestins, se déclarent prêts à ouvrir dès que possible : « l'espoir que ça ouvre est limité, on ne sait pas si ce référé peut aboutir mais ce qui est important est d'envoyer un signe de mobilisation et qu'ils (NdlR : le gouvernement) arrêtent de considérer qu'on compte pour peanuts. Et si par bonheur on obtenait gain de cause, il faudrait tout remettre d'aplomb : c'est difficile mais pas impossible. Tout le monde est suffisamment mobilisé pour agir vite. Il faudrait vraiment qu'on obtienne un cadre d'action qui soit très clair, qui nous garantisse qu'on ne ferme plus et qui positionne des jauges et des mesures restrictives face à la situation sanitaire. »
Jusqu'où sont prêts à aller les élues et élus locaux ?
Mais reste à savoir jusqu'où élus et élues lyonnais sont prêts à aller : si le maire de Lyon et son adjointe à la Culture, Nathalie Perrin-Gilbert, ont annoncé sur les réseaux sociaux que la ville « accompagnera les salles lyonnaises dans leur recours devant le Conseil d'État » si le Premier ministre ne donnerait pas suite au courrier que leur ont fait parvenir les trois collectivités que sont la Métropole, Lyon et Villeurbanne, la forme de ce soutien n'a pas été précisée : sera-t-il d'ordre moral, financier, juridique ? Aucune précision n'a été apportée. Les services juridiques et techniques de la Ville, comme de la Métropole, ont planché sur ces sujets liés à la culture aujourd'hui — Bruno Bernard l'a affirmé ce lundi matin en conférence de presse, avant la tenue du Conseil.
De même, aucune réponse n'a été apporté à l'heure où nous écrivons concernant les musées gérés par la Ville de Lyon (Musée des Beaux-Arts et Musée d'Art Contemporain en premier lieu) : seront-ils associés par la mairie à l'éventuelle décision de la Métropole d'ouvrir samedi sans feu vert de Paris ? La réflexion est en cours, nous a-t-on répondu. Reste aussi à savoir si les maires d'autres villes comptent suivre ce mouvement.
Face au silence du ministère de la Culture, il va bien falloir être capable de se positionner au-delà du coup de com' éphémère. Et comme Roselyne Bachelot, à ce jour, n'a toujours pas répondu au courrier envoyé en septembre par Grégory Doucet — qui souhaitait lui présenter sa politique culturelle —, ni ne lui a fait passer le moindre message, il est fort possible que ce silence perdure.
Grégory Doucet et Bruno Bernard tiendront conférence de presse commune ce mardi 15 après-midi à 16h30 au musée Lugdunum, pour détailler la suite de leur action, en compagnie de plusieurs actrices et acteurs culturels, dont Géraldine Bénichou (Théâtre du Grabuge), Vincent Carry (Arty Farty) ou encore Mourad Merzouki et Marion Sommermeyer (présidente du GRAC).
Ce lundi soir la visite presse de la nouvelle exposition du Musée des Confluences, prévue jeudi 17 au matin, a été annulée sans date de report pour l'instant. Malgré les discours politiques, on ne semble donc pas croire à une ouverture samedi parmi les personnels du musée... « Tu bluffes, Martoni » ?
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Villeurbanne choisie pour être capitale française de la culture en 2022
Politique Culturelle |
Villeurbanne a été sélectionnée par le ministère de la Culture pour être capitale française de la culture en 2022.
Sébastien Broquet | Mardi 30 mars 2021
Le résultat a été dévoilé ce mardi midi par le ministère de la Culture : c'est la Ville de Villeurbanne qui a été choisie pour être capitale française de la culture en 2022.
En concurrence avec Angoulême, Brest, Laval, Le Mans, Metz, Saint-Paul de la Réunion, Sète et la communauté de communes du Val Briard, la cité du maire Cédric Van Styvendael a emporté la mise et disposera donc de 1 million d’euros pour développer son projet, fortement axé sur la jeunesse, avec par exemple la création d'un festival dans le parc de la Feyssine entièrement conçu par des jeunes.
Le maire a rapidement réagit via un communiqué : « nous venons d’apprendre que Villeurbanne vient d’être désignée capitale française de la culture pour l’année 2022. Nous accueillons ce titre avec une grande joie et une grande fierté. C’est la récompense d’un travail engagé il y a maintenant cinq mois avec tous les acteurs culturels villeurbannais. L’engouement partagé par tous ces acteurs aura été communicatif et aura convaincu le jury de faire de Villeurbanne la première capitale française de la culture. Nous remercions le jury qui a eu l'audace
Après la Fête des Lumières, bientôt une Fête de l'Eau
Lyon |
Grégory Doucet l'a affirmé ce jeudi matin en préambule du conseil municipal : il veut créer à Lyon une Fête de l'Eau, avec un carnaval, dès l'été 2022.
Sébastien Broquet | Jeudi 25 mars 2021
S'adressant à la presse ce jeudi matin avant que le conseil municipal ne débute, Grégory Doucet, maire de Lyon, a confirmé une information dévoilée par Le Progrès mercredi : la Ville va créer une nouvelle fête dans l'esprit de celle des Lumières se déroulant en décembre, cette fois avec pour thème l'eau, célébrant en particulier le Rhône et la Saône, avec un carnaval et le retour de joutes fluviales. L'édile a déclaré ce matin « vouloir une grande fête populaire, en été, que j'espère joyeuse ».
Au Progrès, il déclarait hier au sujet de cette Fête de l'Eau : « dans un temps de l’histoire où l’on doit penser rafraîchissement, célébrer l’eau et lui redonner une importance et une valeur symbolique a du sens. Il m’importe que la transition écologique se fasse en s’appuyant sur l’histoire de la ville, sa géographie, sa culture ; sur ce que Lyon a comme atouts : la Saône
La Cité Internationale des Arts du Cirque devrait voir le jour à Vénissieux
Cirque |
L’un des grands projets culturels des prochaines années sur le territoire métropolitain, la Cité Internationale des Arts du Cirque portée par la compagnie MPTA et l’école de cirque de Lyon, devrait, selon toute vraisemblance, s’implanter à Vénissieux — et non à Saint-Genis-Laval comme prévu initialement. Explications.
Nadja Pobel | Mercredi 24 mars 2021
Le constat est ancien et cruel pour les circassiens de la région : il n’y a pas assez de lieux d’entraînement et de pratique. La France, de manière globale, en manque. Seule La Grainerie à Toulouse répond à cette demande. Un espace d’entraînement dans La Chapelle de La Cascade (en Ardèche), seul Pôle National de Cirque en Auvergne-Rhône-Alpes, est bien prévu — mais les travaux n’ont pas encore commencé. Pire, le confinement a accentué ces besoins car ces artistes sont aussi des athlètes qui ont besoin d’entretenir leurs corps. Le récent festival Circa qui s'est déroulé à Auch à l’automne a vu se multiplier les blessures : les artistes n'ont pu suffisamment s’exercer en amont. Julie Tavert, acrobate formée à Lyon puis passée par le Graal qu’est le CNAC (Centre National des Arts du Cirque à Châlons-en-Champagne) dit n’avoir pas du tout su où aller lors des six premiers mois de la crise sanitaire.
L'école de cirque de Lyon implantée dans l’enceinte de la MJC Ménival est elle trop à l’étroit et jongle a
Collège Truffaut : Lyon BD au tableau d’honneur
Bande Dessinée |
Parmi les futurs locataires du Collège Truffaut réhabilité figure Lyon BD Organisation, l’association à la tête du festival homonyme depuis quinze ans et à la manœuvre d’une foultitude d’événements en lien avec les univers graphiques tout au long de l’année. Son projet ? Le Collège Graphique.
Vincent Raymond | Lundi 22 mars 2021
Un (presque) retour aux sources géographiques pour Lyon BD Organisation. À l’origine créée sur le plateau de la Croix-Rousse, où s’étaient tenues les premières édition du festival, l’association avait dévalé la colline pour trouver refuge sur les quais du Rhône. La manifestation initiale a depuis pris l’ampleur que l’on sait, travaillé avec tous les lieux culturels de la Métropole ou presque, coproduit des spectacles, des expositions ; édité des ouvrages, tendu des passerelles entre Lyon et le monde, en tissant des liens entre auteurs, autrices, lecteurs, lectrices… Actrice incontournable du paysage — de l’écosystème — BD lyonnais, Lyon BD Organisation se positionne également comme un partenaire économique de nombreux artistes et membres de la filière BD locale (scénaristes, coloristes, illustrateurs, éditeurs…), tout particulièrement auprès des talents émergents. L’équipe ne pouvait être qu’intéressée par le cahier des charges du Collège Truffaut.
Collège Truffaut : en 2022, la rentrée sera très classe…
Urbanisme |
Presqu’une décennie après sa désaffection, le Collège Truffaut (Lyon 1er) attaque la seconde grande phase des travaux qui lui permettra d’enfin rouvrir ses portes. Et d'élargir le spectre de ses visiteurs en changeant d’affectation : en 2022, le vénérable bâtiment accueillira notamment une crèche, des logements étudiants, un hostel et un prometteur pôle piloté par Lyon BD Organisation, le Collège graphique…
Vincent Raymond | Lundi 22 mars 2021
C’est la fin d’une histoire, ou plutôt d’une parenthèse, et le début d’une autre qui se profilent au Collège Truffaut. D’abord école de filles et de garçons à son ouverture en 1887, puis collège jusqu’à sa désaffection en novembre 2013, l’imposant édifice aura ensuite occupé bien des conversations et des esprits : la question de sa reconversion cristallisant les différences de visions politiques, urbanistiques et sociales entre les élus de la mairie du 1er arrondissement, de la mairie centrale et de la Métropole — propriétaire du site. Occupé, le Collège l'aura d’ailleurs été durant cette longue phase, de façon temporaire à plusieurs reprises : dès décembre 2013 par un collectif citoyen pour reloger des familles à la rue (l’affaire avait valu à la maire du 1er d’alors, Nathalie Perrin-Gilbert qui avait participé au mouvement, d’être placée en garde à vue) ; puis en mai 2016 par des opposants à la Loi Travail ayant laissé de leur passage force slogans tagués.
Voici la nouvelle ayant gagné le concours "Récits d'objets"
Musée des Confluences |
Pas moins de 78 candidats ont participé au concours "Récits d'objets" organisé par le Musée des Confluences sur le modèle des livres publiés dans la collection du même nom. Le jury composé de bibliothécaires de la BmL, de responsables du Musée, de la conseillère éditoriale de récits d'objets et de Stéphane Duchêne, membre de la rédaction du Petit Bulletin, a désigné la nouvelle signée Maxime Dejob : "Vie et œuvre de Désiré Solé".
Stéphane Duchêne | Jeudi 28 janvier 2021
Vie et œuvre de Désiré Solé
Paru initialement dans Les Annales de la littérature de fantasy, novembre 1987
Le petit Désiré naît en 1867 au cœur du pays d'Issoire dans la ferme familiale. Ses deux parents dont les prénoms ne nous sont pas parvenus sont paysans. Ils meurent du choléra en 1872 laissant Désiré orphelin. Le bambin est recueilli par une voisine, religieuse. Elle lui enseigne le latin et le grec ancien. On sait qu'il se passionne très jeune pour la littérature courtoise : quelques ouvrages trouvés dans la bibliothèque secrète de la préceptrice. À quinze ans il quitte définitivement l'Auvergne et se rend à Paris. Désireux de continuer sa formation intellectuelle il passe ses journées au Collège de France et tente d'obtenir une bourse universitaire qu'on lui refuse. Il travaille donc quelque temps comme manutentionnaire aux halles centrales. Rapidement il souhaite fuir cette vie de misère et il prend la décision de partir pour les États-Unis. Il accoste à New York en 1885. On ne sait pas grand-chose de cette époque. Les sources les plus sérieuses parlent d
Ananda Devi : « pour certaines personnes, il n'y a pas de mémoire »
Littérature |
Le mardi 26 janvier, le Musée des Confluences dévoilera les lauréats du concours de nouvelles "Récits d'objets". À cette occasion, le Musée invite l'autrice mauricienne Ananda Devi à venir évoquer sa contribution à la collection du même nom : "Fardo", récit très court mais d'une puissance inouïe inspiré par la tombe féminine de Koban et la momie de femme Ychsma. Ananda Devi revient pour nous sur ce projet qui résonne fortement avec les grands thèmes d'une œuvre entamée en 1977 : le corps de la femme, la violence, le poids de la tradition et l'évolution folle de notre société de consommation. Et le silence des oubliés.
Stéphane Duchêne | Jeudi 21 janvier 2021
Vous en parlez dans le livre mais pouvez-vous nous expliquer plus avant comment l'on vous a approchée pour ce projet et comment les choses se sont déroulées dans la découverte et le choix des "objets" ? Et peut-être quelles ont été les hésitations dont vous parlez dans Fardo ?
Ananda Devi : J'avais été invitée à un festival littéraire à Vienne et j'y ai recontré Adélaïde Fabre [conseillère éditoriale de la collection "Récits d'objets" co-éditée par le Musée des Confluences et Cambourakis] qui m'a parlé de cette collection et proposé ce projet. On m'a envoyé quelques livres de la collection pour que je vois en détail comment ça se passait, quel genre de texte on attendait de moi. J'ai vu qu'on était vraiment libre sur la forme. Ça pouvait être une fiction, un texte de réflexion et c'est ce qui m'a intéressé. J'ai ensuite visité le musée pour y trouver un objet. C'était assez réjouissant mais il y avait l
Musée des Confluences : Bruno Bernard, droit dans le fémur
Lyon |
On pourrait vous la faire courte en recopiant trois phrases du communiqué de presse de la Métropole annonçant en quoi consiste la grande "rébellion" de Bruno Bernard contre la décision du gouvernement de laisser les lieux de culture fermés. On a préféré laisser un peu de suspens et vous conter dans le détail la surréaliste conférence de presse qui s'est déroulée mardi 16 décembre au musée Lugdunum.
Sébastien Broquet | Mercredi 16 décembre 2020
On allait voir. Le combat était annoncé et la potion magique bouillait déjà dans la marmite de la petite capitale provinciale. Après la tournée des médias pendant le week-end — Le Progrès à défaut d'Uderzo —, Bruno Bernard allait passer en mode Gaulois réfractaire. Et ouvrir le Musée des Confluences et Lugdunum dès samedi ? Engager la baston avec le centurion Jean Castex ? Oui.
Enfin... pourquoi pas. Déjà, il fallait mettre les services — culturel et juridique, on imagine — au boulot lundi pour trouver comment, puisque comme l'a dit lui-même le président de la Métropole avant le conseil
TCL : Une gratuité partielle et beaucoup de coups à peu de frais
Mobilité |
À la surprise quasi générale, le Sytral (autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise) a voté le 23 novembre dernier la mise en place de deux abonnements supplémentaires dits “solidaires“, dont l’un gratuit, destinés aux personnes disposant de faibles ressources. Une décision très politique suscitant des réactions pas forcément bienveillantes, et des divergences chez les spécialistes des mobilités urbaines…
Vincent Raymond | Mercredi 9 décembre 2020
Bruno Bernard a donc tranché. À celles et ceux qui se demandaient encore pourquoi le nouveau président EELV de la Métropole, pourtant peu favorable au cumul des mandats chez ses colistiers, avait tant tenu à s’asseoir dans un autre fauteuil présidentiel, la réponse apparaît aujourd’hui comme doublement politique. Car il fallait bien le poids d’un élu d’importance pour infléchir la trajectoire du paquebot Sytral avant le début 2021 et son changement de gouvernance. En jeu, la question des mobilités à court et moyen termes, bien sûr, mais aussi des mesures plus immédiatement visibles et symboliques, comme cette création pour les étrennes de deux abonnements “solidaires“ sur le réseau TCL. Attribués sur strictes conditions de ressources, le “solidaire réduit“ (10€/mois) est principalement destiné aux usagers non-imposables et bénéficiaires d’une allocation Pôle Emploi ; quant au “solidaire gratuit“, il vise les personnes bénéficiaires du RSA et leurs ayants-droit.
Pendant le confinement, Grégory Doucet veut ouvrir les bibliothèques pour les étudiants
Covid-19 |
Première conférence de presse de confinement pour Grégory Doucet. Le stationnement sera toujours payant et la bibliothèque pourrait peut-être être ouverte aux étudiants. La mairie en a fait la demande au Préfet. Détails.
La rédaction | Vendredi 30 octobre 2020
Soumis aux injonctions gouvernementales, Grégory Doucet a précisé ce vendredi les mesures adaptées à la Ville de Lyon, mettant en avant les solidarités et la coopération.
Concernant la culture, les lieux fermés au public seront bien ouverts aux artistes pour des répétitions, avec éventuellement des captations de leur pratique, pouvant être diffusées sur le Web. Les modalités restent à définir.
La Bibliothèque Municipale fermée depuis ce vendredi 30 octobre pourrait faire l’objet d’une dérogation. « Avec d’autres maires de la Métropole, j’ai demandé au préfet une dérogation pour les ouvrir aux étudiants, car les universités sont désormais fermées et les bibliothèques universitaires ne sont pas ouvertes à toutes et tous, car leur fréquentation est sur rendez-vous pour respecter la distanciation physique » a déclaré Grégory Doucet. La réponse devrait être rendue dans quelques jours.
Le stationnement ne sera pas rendu gratuit comme au printemps. Les mairies d’arrondissement seront ouvertes pour les services d’état civil et l'accès aux droits. Toutes seront fermées de 12h30 à 13h30.
Les marchés couvert
Fanny Dubot, présidente du Musée des Confluences
Politique |
Fanny Dubot, toute nouvelle maire EELV du 7e arrondissement, a été élue le 18 septembre dernier présidente du Musée des Confluences, établissement public. (...)
Sébastien Broquet | Mardi 20 octobre 2020
Fanny Dubot, toute nouvelle maire EELV du 7e arrondissement, a été élue le 18 septembre dernier présidente du Musée des Confluences, établissement public. La jeune femme succède à Myriam Picot, comme elle ex-maire du 7e, mais surtout ancienne vice-présidente de la Métropole en charge du volet culturel. Ce qui paraissait plus... logique, et dénote le manque de ressources au sein d'EELV en ce qui concerne la culture : après avoir refilé les deux délégations concernées à la Ville et la Métropole à leurs alliés Nathalie Perrin-Gilbert et Cédric Van Styvendael, les Verts se tournent donc vers des élus locaux n'ayant montré aucune appétence pour ce secteur pourtant en crise ouverte.
Fanny Dubot, déjà critiquée dans son arrondisseme
Lyon : le retour de la piétonnisation ce week-end
Urbanisme |
C'est le grand retour de la piétonnisation dans la Métropole de Lyon, déjà initiée par l'ancien président David Kimelfeld sur la Presqu'île lors de son mandat. (...)
Sébastien Broquet | Jeudi 24 septembre 2020
C'est le grand retour de la piétonnisation dans la Métropole de Lyon, déjà initiée par l'ancien président David Kimelfeld sur la Presqu'île lors de son mandat. Malgré les dénégations de son successeur écologiste, Bruno Bernard, qui déclare à tort que « ça n'a rien à voir », il s'agit de toute évidence d'une suite logique s'appuyant sur les différentes études et bilans faits lors des précédentes éditions auprès des citoyens par les service de la Métropole. Résultat : deux jours (samedi 26 et dimanche 27 septembre) au lieu d'un, un périmètre élargi (principalement la Presqu'île jusqu'à Perrache, mais des petits tests dans les autres arrondissements et Villeurbanne en sus) et surtout, la bonne nouvelle : une volonté de pérenniser l'expérience.
Métropole de Lyon : 200 000 euros pour le Festival Lumière
Covid-19 |
La commission permanente de la Métropole de Lyon a voté ce lundi 14 septembre une subvention exceptionnelle de 200 000€ pour garantir la tenue d'un Festival Lumière fragilisé par la crise sanitaire.
Sébastien Broquet | Mardi 15 septembre 2020
Cédric Van Styvendael, tout nouveau vice-président à la Culture de la Métropole de Lyon — et maire de Villeurbanne — l'annonçait dans nos colonnes en juillet : c'est une année compliquée pour le Festival Lumière et Thierry Frémaux, son directeur, n'avait alors pas réuni la totalité des fonds nécessaires à l'organisation du festival dans sa forme habituelle, suite au désistement de mécènes durant la crise sanitaire. Ce petit coup de pression d'une nouvelle équipe tout juste élue n'était pas passé inaperçu, d'autant que celui qui est présenté comme le "monsieur cinéma" de Lyon n'avait alors rencontré ni Cédric Van Styvend
Cédric Van Styvendael : « Thierry Frémaux a un peu anticipé en annonçant d’ores et déjà les lauréats du prix Lumière »
Métropole de Lyon |
Élu facilement maire de Villeurbanne avec 70, 37% des voix aux dernières élections municipales, investi par le PS, Cédric Van Styvendael a aussi été nommé vice-président à la Culture de la Métropole par Bruno Bernard, nouveau président EELV de cette collectivité qui n'a jusqu'ici jamais parlé du sujet culturel, ni pendant sa campagne, ni depuis son élection, nonobstant la crise actuelle. Rendez-vous fut donc pris et accepté par le nouvel édile de la cité où rayonne le TNP, en son bureau villeurbannais, pour un entretien enregistré le lundi 20 juillet, afin d'évoquer sa vision de la politique culturelle à l'échelle, cette fois, de l'agglomération. Magnéto.
Sébastien Broquet | Lundi 27 juillet 2020
La culture a été la grande absente de la campagne électorale de Bruno Bernard pour la Métropole. Elle n’apparaît pas dans les dix priorités du nouveau président annoncées une fois l’élection gagnée. Est-ce que le secteur culturel doit s’inquiéter ?
Cédric Van Styvendael : (Silence). La culture a été présente dans la campagne que j’ai menée pour la mairie de Villeurbanne. Ça devrait au moins rassurer les acteurs culturels de la Métropole : c’est une préoccupation forte pour moi.
Deuxième point, effectivement, dans les dix priorités qui ont été pointées par le président de la Métropole liées à l’actualité de l’été, la culture, aujourd’hui, n’y apparaît pas. Ç’a été l’objet de ma première intervention dans ce que l’on appelle l’exécutif métropolitain, c’est à dire la réunion des 23 vice-présidents où j’ai pris la parole à ce sujet. Je dois rencontrer Bruno Bernard dans les jours qui viennent pour que nous abordions ensemble ce sujet, dans la mesure où j’ai une préoccupation majeure qui est l’accompagnement des acteurs culturels dans le c
Villeurbanne : Stéphane Frioux adjoint à la Culture
Élections Municipales 2020 |
Il aura fallu quelques jours au nouveau maire de Villeurbanne et l’issue du deuxième conseil municipal pour attribuer les délégations à ses adjoints. (...)
Vincent Raymond | Vendredi 17 juillet 2020
Il aura fallu quelques jours au nouveau maire de Villeurbanne et l’issue du deuxième conseil municipal pour attribuer les délégations à ses adjoints. Loin d’être anodines, leur distribution et leur ordre protocolaire font un peu office de “discours de politique générale“ bis, traduisant les priorités d’un nouvel exécutif. Ainsi, sur les 21 adjointes et adjoints nommés peut-on observer qu’au premier rang des préoccupations de Cédric Van Styvendael figurent la transition écologique (normal puisque sa liste a bénéficié pour le second tour de l’appoint non négligeable des Verts de Béatrice Vessiller), du développement économique, de la ville inclusive, de la végétalisation, loin de devant la sécurité (8e rang) et surtout devant la culture, 14e délégation.
Enrichie des universités et de la vie étudiante, celle-ci échoit à
À Villeurbanne : la culture, point par point
Élections Municipales 2020 |
Villeurbanne, second tour des municipales 2020. Deux listes en lice et deux visions pour la politique culturelle d'une Ville plus que jamais au sein de la Métropole. Deux candidats dévoilant leurs projets pour le mandat à venir : Cédric Van Styvendael et Loïc Chabrier…
Vincent Raymond | Mercredi 17 juin 2020
Cultivant sa singularité politique depuis plus d’un siècle dans l’agglomération — par comparaison à sa versatile voisine lyonnaise —, Villeurbanne ne fera pas mentir sa tradition le 28 juin prochain en opposant pour le second tour deux listes… se trouvant être des émanations plus ou moins directes de l’équipe sortante. L’actuel maire Jean-Paul Bret (PS, à la tête de la ville depuis 2001) ne se représentant pas, un nouvel exécutif s’installera dans le beffroi dominant les gratte-ciel de l’avenue Henri-Barbusse.
D’un côté, la liste “Villeurbanne c’est vous !” menée par l’ancien premier adjoint aux finances Prosper Kabalo passé sous la bannière LaREM, où figure également en troisième position l’adjoint à la Culture sortant Loïc Chabrier, a réuni 14, 9% des voix au premier tour. De l’autre,
Nathalie Perrin-Gilbert : « la politique culturelle doit irriguer l’ensemble du projet municipal »
Élections Municipales 2020 |
Rien n’est joué, concernant ces élections municipales, en particulier car le très fort taux d’abstention, le contexte particulier du premier tour et le jeu des alliances peuvent encore venir chambouler les pronostics. Reste que lors de ce premier round, Lyon a placé assez largement en tête la liste écologiste menée par Grégory Doucet. Lequel s’est allié depuis avec La Gauche Unie de Sandrine Runel et Lyon en Commun, mené par Nathalie Perrin-Gilbert. Comme dévoilé par Rue89Lyon, c’est la maire du 1er arrondissement qui deviendrait adjointe à la culture — et troisième adjointe — si Grégory Doucet l’emporte, comme elle nous le confirme officiellement pour la première fois, dévoilant ici les grands axes de son programme pour les six années à venir en cas de succès.
Sébastien Broquet | Mercredi 10 juin 2020
Si Grégory Doucet est élu maire de Lyon, confirmez-vous que vous seriez son adjointe à la culture ?
Nathalie Perrin-Gilbert : Oui, c’est officiel. Il a choisi de dévoiler dans Libération le nom de sa potentielle première adjointe, Audrey Henocque. Je suis ravie de ces éventuelles nouvelles fonctions — il faut parler au conditionnel, je me garde bien de penser que l’élection est gagnée d’avance. Ça fait partie des délégations qui me motivaient considérablement. Par goût personnel, pas forcément la meilleure des raisons, mais ce serait mieux d’avoir un ou une adjointe portée par son sujet. Mais aussi, par conviction. On parle d’un « monde d’après », c’est à la mode, et je pense qu’il va falloir refonder un contrat social et écologique pour la ville de Lyon. La culture va être un pilier
Retour le 2 juin pour le Musée des Confluences
ARTS |
L'intégralité des expositions — qu'elles soient temporaires ou permanentes — du Musée des Confluences sera de nouveau accessible au (...)
Sébastien Broquet | Vendredi 29 mai 2020
L'intégralité des expositions — qu'elles soient temporaires ou permanentes — du Musée des Confluences sera de nouveau accessible au public dès ce mardi 2 juin, à 11h. Bien entendu, les règles sanitaires et de distanciation sociale seront appliquées : consultez ici les adaptations prises par le musée.
L'exposition Le monde en tête, la donation Antoine de Galbert est prolongée jusqu’au 23 août. Traces du vivant ouverte en février est à découvrir jusqu’au 6 décembre 2020. Les expositions qui devaient ouvrir avant l’été sont reportées au mois d’octobre prochain. Enfin, le musée travaille à de nouveaux formats pour l'été : en plein-air, dans les jardins du musée mais aussi à la rentrée de septembre dans les écoles.
Grégory Doucet sera le candidat des Verts à la mairie
Municipales |
Chez EELV, on choisissait ce jeudi soir parmi trois prétendants celui qui irait concourir pour la mairie de Lyon. Et c'est Grégory Doucet qui l'a emporté, (...)
Sébastien Broquet | Jeudi 12 septembre 2019
Chez EELV, on choisissait ce jeudi soir parmi trois prétendants celui qui irait concourir pour la mairie de Lyon. Et c'est Grégory Doucet qui l'a emporté, avec 61% des voix au premier tour, face à Étienne Tête (4%) et Bruno Charles, vice-président de la Métropole (35%). Il mènera la liste lors des Municipales en mars 2020.
L'objectif pour les Verts est désormais de fédérer à gauche autour de cette candidature après avoir rompu avec l'allié de ces dernières années, Gérard Collomb : Yannick Jadot l'a rappelé ces derniers jours, même au second tour, il n'y aura pas d'alliance avec l'ancien ministre de l'Intérieur. Et ainsi de surfer sur le succès des Européennes.
Mini-monstres, super-héros
Musée des Confluences |
Les bestioles qui grattent et piquent sont au cœur d'une exposition destinée en priorité aux enfants de 7 à 12 ans. Tables à leur portée, textes à déchiffrer comme un jeu : il sauront tout sur ces insectes pénibles avec un objectif affiché : mieux les connaître, moins les repousser pour mieux les dompter et maîtriser leur prolifération. Instructif et pédagogique.
Nadja Pobel | Mercredi 10 juillet 2019
À hauteur d'enfants ne signifie pas que l'expo n'est pas accessible à ceux qui ne sont pas la dans tranche d'âge visée, mais les adultes de plus d'1, 65 m devront se pencher pour passer sous le corps cartonné d'une grosse bestiole et admirer une galerie de photos de "mini-montres". Autour de ce corps, se déploient quatre alcôves, bréviaires de sept insectes abordés dans cette expo : acarien, tique, pou, mouche, moustique, punaise de lit, puce.
De même que pour lire certains cartels, les enfants doivent dégager les poils (des cordes) d'un insecte grossi des millions de fois ou attraper une loupe pour repérer les mots sur une table recouverte de traits en tous sens et découvrir ainsi ce que ces bêtes font sur notre corps.
Mini-monstres se veut ludique mais le Musée des Confluences, fidèle à son ADN, expose aussi les outils des scientifiques et dresse leur histoire : une série de microscopes du plus ancien (en 1670 qui grossissait 250 fois le réel) au plus contemporain et numérique.
Autre constante du musée : s'ouvrir à tous les continents. Ici, il est montré comment ces insectes sont parfois considérés comme des dieux ou des êtres maléfiques, comment
Démasquer l'art africain au Musée des Confluences
Ethnologie |
Dans une scénographie sombre, millimétrée par la lumière et somptueuse, le Musée des Confluences présente une première partie du legs que lui fait un couple de collectionneurs. Approche sensitive d'un art peu montré : celui du Nigéria.
Nadja Pobel | Mercredi 13 février 2019
Preuve de sa formidable popularité, le Musée des Confluences (le premier fréquenté sur le territoire hors de Paris) va acquérir prochainement plusieurs centaines de coiffes réunies par Antoine de Galbert (exposition dès le 6 juin) et recevra à terme le legs intégral de la collection d'Yves et Ewa Develon. Pour l'instant, quarante objets ont été donnés qui, ajoutés à vingt prêts, offrent une plongée au cœur d'une terre artistique encore peu connue par les Français - ce fut une zone coloniale britannique : le Nigéria.
Ce psychologue embauché dans les années 60 dans un cabinet d’ingénieurs-conseils en Côte d'Ivoire se prend d'amour pour ces objets, qu'il glane sur place ou en Europe. Il partagera sa passion avec Ewa (rencontrée et épousée en 1979), architecte polonaise, beaucoup plus effacée que lui dans ce parcours où toutefois c'est par ses recherches documentaires qu'ils sont contextualisés, sans être jamais datés précisément - tous ont été fabriqués à la fin XIXe et début XXe.
Figuratif
Dans les années 70, au Nigéria, les pratiques religieuses traditionnelles déclinent, favorisant la dispersion des objets d'
Ça vous plaît ? C'est eux qui l'ont fait !
Ateliers |
À chaque vacances scolaires, la problématique reste la même : comment occuper les enfants ? Surtout à l'occasion de vacances qui n'en sont pas vraiment. Suivez le guide.
Antoine Allègre | Mardi 19 décembre 2017
La facilité "parents indignes" de les laisser scotcher devant la tablette n'étant pas (totalement) recevable, la meilleure solution est de leur ouvrir les portes vers le monde merveilleux des arts plastiques, des pratiques circassiennes ou d'un musée hautement fréquentable pour des ateliers.
Pour ce qui est de la patouille tip top, la Galerie Vaubecour se trouve être l'écrin idéal pour sensibiliser l'enfant à la matière – et cela dès cinq ans. Déjà parce que l'endroit est magnifique et que la programmation jeune public est impeccable. Jugez plutôt : le 26 décembre, ils pourront sculpter et peindre la comète de Noël ; le lendemain, à partir de matériaux recyclés, ils imagineront un périple spatial. Le 28, ils empoigneront ciseaux, colle et tubes de peinture pour fabriquer leur propre planète terre (pour ensuite complèter le système solaire au grand complet le mardi 2 janvier).
Le 3 janvier, ils se pencheront sur l'expédition Apollo 13 en direction de la Lune, grâce à des photomontages réalisés par leurs petites fourches caudines (et fabriqueront l'astre et ses prochaines voisines étoilées le 5 janvier). Le jeudi 4 janvier, ils in
Venenum : un parcours savamment dosé
Laboratoire de Curiosités |
Après un parcours guidé dans l'histoire du poison, Venenum lâche le visiteur en pleine nature dans une deuxième partie foisonnante et intrigante, entre sciences naturelles et médecine. De quoi faire le tour complet d'un sujet vipérin.
Nadja Pobel | Mardi 2 mai 2017
C'est sous le signe d'une installation énigmatique, plongée dans la pénombre, que commence le parcours : une pomme nimbée d'effets lumineux mouvants. Il y a là déjà le symbole du poison, son vecteur de transmission (une femme ! la sorcière) et la beauté pure. Car oui, le poison, tel qu'il est présenté ici et représenté dans l'imaginaire collectif, est beau. En croisant différents scientifiques et domaines d'études (l'Histoire, les sciences naturelles, les beaux-arts, les sciences du vivant, la physique, la chimie, la médecine), jamais cette exposition ne se révèle nébuleuse ou inaccessible, bien qu'il faille plusieurs heures pour vraiment en découvrir tous les recoins et aplanir le mystère.
D'emblée, c'est une plaque décorative en argile figurant Thésée et Égée qui illustre le poison utilisé pour la conquête du pouvoir. Et voilà que surgit la figure de l'empoisonneuse, développée à l'époque moderne avec Lucrèce Borgia (voir la famille italienne en médaillon) ou plus encore au XXe avec une flopée de journaux (Le Petit Journal, Détective...) livrant des récits sur Hélène Jégado, Marie Besnard ou Violette Nozière, que Claude Chabrol portera à
Stagiaires en herbe
Ateliers |
Les vacances d'avril approchent dangereusement. Que diable les enfants vont-ils pouvoir faire de leurs dix doigts ? Petite sélection primesautière d'ateliers et autres stages frais et décontractés.
Antoine Allègre | Mardi 28 mars 2017
Voyager
Et s'ils partaient à la découverte d'une culture qui leur est étrangère ? L'Institut Chine Education (Lyon 3e) a prévu le coup en organisant des stages découverte pendant les vacances pour les 4-15 ans. Ils y apprendront les bases de la langue et de l'art pictural typique. Ils pourront également écouter des contes qui émerveillent les enfants de l'Empire du Milieu depuis des centaines d'années, pratiquer de la gymnastique qui détend ou encore fabriquer des raviolis. Attention, les jauges sont restreintes – se limitant entre 4 et 8 participants par session à 10€ l'heure, du lundi au vendredi.
Plonger
Autre type d'aventure, cette fois subaquatique du côté du Musée des Confluences qui a installé depuis le 11 mars dernier un container sur sa terrasse côté Nord. La programmation d'ateliers dans ce nouveau lieu sera en partie dédiée aux bambinos. En ce moment, les kids de 4 à 6 ans et les 7-10 ans embarquent à bord de l'Octopuss 2, une base scientifique à l'esthétique 70's qui a échoué à la Confluence. Une expérience drôle, intuitive et instructive pour les océanographes en culotte courte.
Le Département lâche le Musée des Confluences
Politique Culturelle |
Le Département du Rhône, qui avait initié le projet du musée des Confluences passé depuis sous l'égide de la Métropole, a décidé d'interrompre son financement dès janvier prochain afin de se concentrer sur le territoire du "Nouveau Rhône".
Sébastien Broquet | Mardi 4 octobre 2016
La nouvelle est arrivée à l'ancienne, comme ça, tout simplement : une lettre recommandée avec avis de réception. Dans la missive parvenue au courrier du musée des Confluences il y a une dizaine de jours, une nouvelle dont la direction se serait bien passé : la fin de la subvention jusqu'ici accordée par le Département du Rhône, et ce dès janvier 2017. Soit demain, à l'échelle d'une telle structure culturelle.
Abrupte, l'annonce a surpris mais n'a pas non plus échaudé une équipe qui surfe sur son succès public : en 2015, le musée des Confluences était tout simplement le plus visité de France en dehors de Paris ; avec 8, 4% des visiteurs provenant du Département (hors métropole). Révélée par nos confrères du Progrès, la décision prise par Christophe Guilloteau, le président du Département étiqueté Les Républicains, de fermer les vannes a donc surpris, même si du côté du musée l'on dit bien comprendre le contexte général incitant aux économies et l'on indique que « l'on ne discute pas des choix politiques, ce n'est pas notre sujet ; les collectivités doivent baisser les subventions, on le sait. » C'est surtout la manière
Où bosser tranquille ?
Spots inspirants |
Bibliothèque : bondée. Café du coin : bruyant. Atelier de co-working : complet. Pas de panique : on a déniché les meilleurs lieux pour réviser votre dernier cours de macroéconomie et booster votre créativité.
Julie Hainaut | Mardi 4 octobre 2016
Au cinéma
Non, on ne vous suggère pas de réviser votre cours de droit international dans une salle obscure devant le génial Buster Keaton (mais profitez d'une pause entre deux cours pour aller voir ses films, programmés dès le 9 octobre dans le cadre du Festival Lumière). On vous incite plutôt à tester les fauteuils moelleux de l’espace rencontre du Comœdia, situé à gauche de la billetterie. En accès libre, doté du wifi (code gratuit à demander au Bistrot, le restaurant du cinéma), ce coin — qui fait régulièrement l’objet d’expositions — est hyper calme en journée et en semaine (jusqu’à 19h30 environ).
Dans un autre genre, le Hangar du Premier-Film de l’Institut Lumière
Une année au musée : permanence culture
Musées patrimoniaux |
Poison, alimentation, imprimerie, typographie, études de quartier : les musées dits "patrimoniaux" et les bibliothèques se mettent en quatre pour agrandir le champs de vos connaissances. La preuve par six.
Nadja Pobel | Mardi 13 septembre 2016
Alors que leur expo dense, très dense et fort instructive sur Le sport à l’épreuve du nazisme continue jusqu’à fin janvier, le CHRD annonce se consacrer ensuite à L’Alimentation en temps de guerre (dès avril). Après avoir passé au crible le quotidien des Français durant la guerre via l’habillement, ce sera cette fois au travers de la nourriture. Cette façon empruntée à l'historien Georges Duby de regarder l’histoire par le quotidien est passionnante. Dans un travail presque sociologique, le Rize de Villeurbanne se penche sur le quartier ouvrier de la cité Gillet, avec recueil de témoignages des habitants à foison pour une expo très vivace (du 6 octobre au 23 décembre).
La bibliothèque municipale de la Part-Dieu décline le thème de la révolution de la mise en page sous Gutenberg, dans Impressions premières (du 30 septembre au 21 janvier) puis, à l’approche des élections, diffusera une série d’installations dans son réseau, liées à la démocratie et à la pensée. Quant au musée de l’Imprimerie, il suit son f
Musée des Confluences : de la terre à la hutte
ARTS |
Nous marchons dessus sans la prendre en compte. Sous la première couche de notre terre, celle des pots de fleur nous dit-on, se cache un véritable matériau (...)
Nadja Pobel | Mardi 15 mars 2016
Nous marchons dessus sans la prendre en compte. Sous la première couche de notre terre, celle des pots de fleur nous dit-on, se cache un véritable matériau de construction que cette exposition (coréalisée avec la Cité des sciences et un laboratoire de l’ÉNS d’architecture de Grenoble) s’attache à disséquer.
Si l’entrée en matière se fait par l’aspect artistique (des traces de terre séchée, devenues tableaux) via le beau travail de Daniel Duchert et une mosaïque de différentes couleurs de terre, c’est d’aspects plus prosaïques dont il est question ensuite afin de révéler comment avec un agglomérat de grain, d’eau et d’air, il est possible de bâtir des maisons en pisé, adobe, bauge et torchis, de la ferme de la Forêt à Courtes (dans l’Ain) aux maisons togolaises et indiennes représentées par de magnifiques maquettes.
Passée cette phase de contemplation, il s’agit surtout d’expérimenter cette matière à travers des installations ludiques, didactiques et interactives pour montrer qu’un sac de terre n’est jamais plein, que l’eau permettant aux grains de se tenir entre eux peut aussi réduire à néant une édification, dès lors que le sol est trop secoué.
Idé
Le Musée des Confluences emporté par la foule
ACTUS |
Quand fin décembre 2014 le musée des Confluences a enfin ouvert, sa directrice Hélène Lafont-Couturier visait 500 000 visiteurs dans l’année. (...)
Nadja Pobel | Mercredi 2 mars 2016
Quand fin décembre 2014 le musée des Confluences a enfin ouvert, sa directrice Hélène Lafont-Couturier visait 500 000 visiteurs dans l’année. Cette barre symbolique a été franchie en six mois. Le 9 février, le millionième curieux poussait les portes de ce nuage de verre, amenant Confluences à totaliser plus de monde que la somme de tous les autres musées municipaux (Gadagne, MAC, Beaux-Arts…) sur l’exercice 2015.
Le chiffre le plus emblématique de l’engouement suscité par ce lieu dédié à l’Homme réside sans doute dans les 26 000 pass annuels délivrés, un moyen pour chacun des acquéreurs de revenir autant de fois qu’il le souhaite en échange de 30€ (pour les adultes). Pour savoir qui sont ces promeneurs, un observatoire des publics a été mis en place cet été et il révèle que 94% d’entre eux sont Français.
Mais dans les 6% restants figurent pas moins de 180 nationalités (voisins en tête : Suisses, Italiens, Allemands, Anglais). Autre enseignement : les Hexagonaux viennent très majoritairement de Rhône-Alpes (77%) voire de Lyon (31%).
Enfin, le temps passé au musée varie en moyenne entre deux et trois heures, signifiant que les visiteurs ne s’ennuient p
Journées Grame, matins calmes
MUSIQUES |
La France et la Corée célèbrent cette année le 130e anniversaire de leurs relations diplomatiques. Pour l'occasion, le Grame et le CNSMD vous invitent à une balade musicale inédite où les deux cultures s’emmêlent.
Pascale Clavel | Mardi 3 novembre 2015
C'était l’occasion rêvée pour le Grame d’être au coeur de l'actualité, visible et investi. Son directeur, James Giroudon, a en effet scellé des liens durables avec la Corée depuis fort longtemps, donnant à entendre au public lyonnais à maintes reprises la grande diversité de sa musique.
Cette saison, le pari est encore plus étonnant. On connaît du Grame son foisonnement d’idées novatrices, la richesse de ses rencontres, l'exigence de ses recherches sur des mondes insoupçonnés. Pour l’année de la Corée en France, il entend mettre en perspective la culture musicale traditionnelle et la création contemporaine des deux pays.
Du 6 au 20 novembre, c’est un parcours quasi initiatique qui nous est ainsi proposé, en cinq rendez-vous dans trois lieux coutumiers de ce type de décloisonnement.
Contrepoint
C’est au TNG -Les Ateliers que tout commence, avec Un chemin de sable blanc de Marie-Hélène Bernard. Une oeuvre singulière pour chanteuse de pansori, percussions et création vidéo pensée comme une rêverie. Genre musical emblématique de la Corée, reconnu "Patrimoine mondia
Coup d’œil sur la rentrée des musées historiques
ARTS |
Du foot aux migrants, tout ce qui fait tourner nos JT – avec un manque de hiérarchisation affolante – sera disséqué dans les musées d'histoire lyonnais cette saison, au rang desquels celui des Confluences qui, pour sa première rentrée, a blindé son cartable.
Nadja Pobel | Mardi 15 septembre 2015
Pour rendre un peu de dignité à ce monde affolé, rien de mieux que de filer au CHRD dont l’expo permanente – d’une qualité irréprochable, on ne le redira jamais assez – voisinera de février à mars avec Rêver d’un autre monde. Représentation du migrant dans l’art contemporain. Il ne s’agit pas là pour le musée de surfer sur cette actu brûlante – l'exposition a été pensée bien avant la vague d’émotion de ce début de mois – mais d'une sorte de continuité aux mémorables Voyages pendulaires (sur une famille de Roms roumains de Lyon) et Tchétchènes hors sol qui traitaient déjà de l’exil. Point de photoreportage cette fois, mais une matière purement artistique qui devrait permettre d'aborder par l'intime et en profondeur ce sujet douloureux.
Sur cette idée de survie en terre hostile, le musée Gadagne propose lui une expo longtemps promise et très imagée : Guignol 14-18 (de novembre à février). Ou comment la marionnette populaire s’est faite tour à tour critique et patriotique, à l’avant comme l’arrière du front. Et puisque, en tant que musée historique de l
L'enfant fossile et autres racontars
CONNAITRE |
Raconter l'homme. Tel est l'objet, vous le savez, du Musée des confluences. Tel est aussi celui, peut-être vous l'apprend-on, des Récits d'objets qu'il édite (...)
Benjamin Mialot | Mardi 24 février 2015
Raconter l'homme. Tel est l'objet, vous le savez, du Musée des confluences. Tel est aussi celui, peut-être vous l'apprend-on, des Récits d'objets qu'il édite en partenariat avec Invenit, de courtes fictions nourries par les trésors que renferment ses réserves – de même que cette maison basée à Tourcoing invite depuis 2010 des écrivains à mettre des mots sur des chefs-d'oeuvre de la peinture.
A ce jour, ils sont quatre à s'être prêté au jeu avec plus ou moins de succès : Valérie Rouzeau, qui a tiré d'un fragment de météorite des poèmes astronomiques confondant de mièvrerie ; Jean-Bernard Pouy, narrateur d'une amusante enquête picturale impliquant un téléphone S63 ; Emmanuelle Pagano, dont le récit familial au cœur de l'Italie fasciste est aussi délicatement brodé que le châle de soie de mer à son origine ; et enfin Philippe Forest.
Son Enfant fossile est sans surprise l'ouvrage le plus accompli de cette singulière collection, l'auteur du Chat de Schrödinger y faisant une fois encore de cette blessure inguérissable que fut le décès de sa fille – dont le souvenir s'incarne ici, en écho à son tout premier roman, L'Enfant éternel, d
Les chariots de glace
ARTS |
À peine ouvert, le Musée des Confluences franchit la barre des 100 000 visiteurs et embraye sur sa troisième expo temporaire, consacrée à la conquête du Pôle Sud, racontée comme une haletante compétition sportive.
Nadja Pobel
Nadja Pobel | Mardi 3 février 2015
Alors que se prolongent la très érudite mise en valeur des Trésors d’Emile Guimet et l'époustouflante Chambre des merveilles, le Musée des Confluences reçoit pour sa troisième exposition temporaire un projet qu’il a coproduit et déjà présenté à l’American Museum of Natural History de New York ainsi qu'au Royal BC Museum de Victoria (Canada) : un récit des folles équipées parallèles et concurrentes de Norvégiens et Britanniques en direction du Pôle Sud entre 1911 et 1912. Et pour une fois, on ne vous dira pas qui gagne à la fin.
Déambulatoire et chronologique, avec de grandes maquettes réalisées à partir de précieuses photographies d’époque, le parcours est quasi immersif. On y voit d'abord les aventuriers se préparer comme des grands champions. Chacune des équipes élabore minutieusement son voyage, en bateau d’abord, pour rejoindre l’Antarctique, puis à pied avec un groupe plus réduit le long d'une marche sur près de 3000 km al
À l’origine...
ARTS |
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’espace dédié aux expositions temporaires est plus important que celui accordé à leur voisine permanente (2800 m² (...)
Nadja Pobel | Mardi 23 décembre 2014
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’espace dédié aux expositions temporaires est plus important que celui accordé à leur voisine permanente (2800 m² contre 1900 m²). Il faut dire qu’avec pas moins de 2, 2 millions d’objets en sa possession, le Musée des confluences a de la ressource. Histoire d'en montrer un maximum dès l'ouverture, il a fait le choix, judicieux, de rendre hommage à celui qui a commencé cette collection, Emile Guimet, et à la manière dont étaient présentées ses trouvailles au XVIIIe siècle : dans des cabinets de curiosité, véritables "chambres des merveilles", ainsi que le souligne le titre de l’expo. Plus de 800 pièces sont ici présentées, dans un foisonnement dont le désordre n’est qu’apparent. Tout est au contraire parfaitement agencé, en un clin d'oeil aux premières classifications, si bien que l’ensemble forme quasiment un tableau pictural avec ses rosaces faites de poissons et ses alignements quasi-pointillistes de coccinelles épinglées.
Contempler ces joyaux est une chose, voyager pour les découvrir puis les porter à la connaissance de ses congénères en est une autre qu’Emile Guimet (1836 - 1918) s’est ingénié à faire à Dresd
Musée des confluences : la tête dans le Nuage
ARTS |
Quatorze ans après avoir été esquissé par le Conseil général du Rhône et une semaine avant qu’il ne passe sous le contrôle de la Métropole naissante, le Musée des confluences ouvre enfin. Miracle : la pertinence de son propos et la qualité de ses collections étouffent les légitimes polémiques qui ont accompagné son édification. Nadja Pobel
Nadja Pobel | Mardi 23 décembre 2014
Raconter l’homme. L’ambition du Musée des confluences est conséquente et, après avoir entendu bien des discours et lu quantité de notes d’intention, une chose est certaine : le pari est réussi, tant la balade dans ses salles est non seulement instructive, mais aussi et surtout émouvante.
Ce geste qui se déploie pour dire d’où nous venons, comment nous interagissons avec les éléments, comment nous mourrons, n’avait pourtant rien d’évident quand, en 1996, Michel Mercier, président du Conseil Général du Rhône, demanda à Jean-Jacques Pignard, en charge de la culture, de mener à bien une réflexion sur le devenir du musée Guimet. Dans le même temps, le maire de Lyon, Raymond Barre, lançait un comité de pilotage sur la création d’un musée des sciences, des techniques et des sociétés. Les scientifiques mobilisés étant bien souvent présents dans l’un et l’autre des cercles, il fut décidé de ne construire qu’une seule institution mêlant tous ces champs de connaissances. «Nous n'avons pas fait un musée pour le mammouth de Choulans ou la girafe Sophie précise ainsi Jean-Jacques Pignard, mais un musée sur l’homme et les mystères de l’homme. C’est presque un musée philo
Confluence à la pointe
ARTS |
Quinze ans après que le Conseil général du Rhône ait initié la création d’un lieu regroupant les sciences naturelles, les techniques et même les beaux-arts, voici qu’ouvre enfin le Musée des Confluences. Aperçu rapide de son contenu avant que nous y revenions plus largement dans notre édition du mercredi 24.
Nadja Pobel
Nadja Pobel | Jeudi 18 décembre 2014
Ce samedi à 10h, le public pourra enfin découvrir de l’intérieur ce drôle de nuage à la pointe du Confluent, entre Rhône, Saône et autoroute.
Une chose est certaine, le ravissement opère, les volumes d'une architecture conçue pour canaliser la lumière permettant même de défier la météo grise. Pour accéder aux étages, et donc aux expositions (les temporaires au niveau 1, les permanentes au niveau 2), il est possible d’emprunter un escalier, un escalator ou une rampe épousant le cristal, cet immense hall d’accueil de 12m sous plafond.
Bien sûr le musée aura couté cher, très cher et certainement plus cher qu’il n’aurait du en raison des difficultés des constructeurs à édifier ce monument complexe (voir tous les détails dans cet article de nos confrères de Rue89Lyon). Mais les collections laissent bouche bée par leur richesse et leur présentation.
Grâce au choix de confier à trois scénographes différents les quatre espaces permanents, c’est à chaque fois un univers très singulier qui s’offre au visiteur, invité à appréhender rien moins que notre histoire.
Confluence, ouvre-toi !
ARTS |
C’est désormais officiel : le musée des Confluences ouvrira ses portes le 20 décembre... avec six ans de retard. Voici un aperçu de ce qui vous attend dans ce nuage de verre, à commencer par un impressionnant squelette de camarasaurus. Nadja Pobel
Nadja Pobel | Mardi 16 septembre 2014
Bien sûr il y a, à première vue, ce bâti de verre, qui se dresse en mouvements ondulatoires à la pointe du confluent du Rhône et de la Sâone, mais aussi au cœur d’un nœud autoroutier étouffant. Avec ce projet qui lui a été confié en 2001, l’agence autrichienne Coop Himmelb(l)au est restée fidèle jusqu'à son nom, jeu de mots élaboré à partir des termes ciel (himmel), bleu (blau) et construction (bau). Cette combinaison de trois unités architecturales, le nuage, le cristal (la grande salle d’accueil) et le socle, est leur première réalisation en France ; ils sont par ailleurs les auteurs du Akront Art Musuem dans l’Ohio ou du futur siège de la Banque Centrale Européenne à Francfort.
En attendant de pouvoir marcher sur la terrasse, bienvenue dans l’antre de cet édifice qui ne sera pas seulement un muséum d’histoire naturelle, mais aussi un carrefour des sciences humaines et des techniques, décliné dans quatre espaces pensés par trois scénographes différents : "les origines", "les espèces", "les sociétés" et "les éternités".
Plus qu’un museum
Derrière une approche philosophique du monde se cachent plus de deux millions d’objets, i
Soyez les premiers à visiter le Musée des confluences
ARTS |
En amont de son inauguration, le Musée des confluences organise des visites test. Leur but : mettre les installations à l'épreuve, observer le comportement (...)
Benjamin Mialot | Lundi 25 août 2014
En amont de son inauguration, le Musée des confluences organise des visites test. Leur but : mettre les installations à l'épreuve, observer le comportement des visiteurs et, bien sûr, recueillir de premiers avis critiques.
On ne sait pour le moment à quelles dates elles se dérouleront, mais pour en être informé et y prendre part, il vous suffit de vous inscrire à cette adresse :
http://www.museedesconfluences.fr/contacts/contact2.php
EXPO - Passages, Afriques et créations
ARTS |
À partir du 28 mai et jusqu'au 24 juillet, le Musée des Confluences organise une vaste manifestation dédiée aux créations africaines en général (musique, cinéma, (...)
Jean-Emmanuel Denave | Jeudi 20 mai 2010
À partir du 28 mai et jusqu'au 24 juillet, le Musée des Confluences organise une vaste manifestation dédiée aux créations africaines en général (musique, cinéma, littérature...) et à la photographie en particulier. Une dizaine d'expositions ont lieu en différents endroits de la ville avec notamment le célèbre portraitiste malien Malick Sidibé, le sénégalais Oumar Ly, de jeunes pousses primés aux dernières Rencontres photographiques de Bamako et quelques artistes occidentaux travaillant en Afrique (Thomas Chable, Isabelle Munoz, des étudiants de l'Ecole des Beaux-Arts...). La Fondation Bullukian constitue l'épicentre de la manifestation et l'on pourra notamment y rencontrer l'ensemble des artistes. JED
Débats consonances
CONNAITRE |
Le Musée des Confluences et le Théâtre de la Renaissance organisent un nouveau cycle de débats. Des rendez-vous ayant pour but de débattre de sujets de société, (...)
Dorotée Aznar | Lundi 22 février 2010
Le Musée des Confluences et le Théâtre de la Renaissance organisent un nouveau cycle de débats. Des rendez-vous ayant pour but de débattre de sujets de société, organisés en écho aux spectacles de la saison avec des chercheurs, des journalistes et des artistes. Le premier rendez-vous est donné le 4 mars à 19 heures au Théâtre de La Renaissance sur le thème Crise économique, 1929 la seule référence ? en lien avec le spectacle «The Tender Land» mis en scène par Jean Lacornerie (entrée libre).
Squatteurs
CONNAITRE |
Faute de murs, l’équipe du Musée des confluences a décidé de s’installer dans des lieux insolites. C’est à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) que se (...)
Dorotée Aznar | Vendredi 12 février 2010
Faute de murs, l’équipe du Musée des confluences a décidé de s’installer dans des lieux insolites. C’est à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) que se tiendra l’exposition «Observer, de l’infime au lointain» à la découverte d’objets scientifiques ou techniques, jusqu’au 26 février. Des contes, des concerts et des spectacles seront également proposés au public cette semaine à la CCI (voir programmes en page 9).