Oi Oi Oi (Boys Noize Records / La Baleine)
Si elle a fini, après des années d’émergence, par exploser au printemps avec la sortie des albums un chouia surfaits de Justice et Digitalism, la scène électro saturée européenne n’a concédé qu’à l’automne livrer sa première vraie pièce-maitresse. Petit jeune berlinois au parcours pourtant déjà long, Boys Noize avait jusqu’à présent balancé quelques tubes et remixes mémorables, mais porte avec Oi Oi Oi, son premier album, le coup de grâce définitif. Si le procédé, passionnant par ailleurs, reste plus ou moins toujours le même (faire des tubes ultra-dansants en construisant l’architecture des morceaux autour de sonorités “sales”, saturées, et distordues), il gagne avec Boys Noize un lyrisme et un charisme impitoyable, que ce soit sur des bombes taillées pour le dancefloor (l’anthologique Oh, le single Don’t believe the hype), ou des morceaux tout aussi explosifs mais plus froids, qui vont chercher dans les sonorités synthétiques des 70’s et 80’s (Deny selected). Cerise sur le gâteau, un époustouflant remix du My moon, my man de Feist en fin d’album. DG
