Ta meilleure soirée ?Stéphane Gire Torres : Ca n'est pas très original mais c'était ici. On a fait une soirée plage à Calle Latino, j'ai installé dans ce tout petit endroit deux piscines et des kilos de sable et les gens ont dansé au milieu toute la soirée, c'était juste incroyable.Ton souvenir de nuit le moins ragoûtant ?Avec des amis nous avions prévu d'aller voir le derby OL-Saint-Etienne de l'année dernière, mais on n'a jamais rejoint Gerland. On a fait le tour des bars de la place Carnot, de 22 heures à 15 heures le lendemain. Je me suis retrouvé dans un tramway et j'ai dû y faire des allers et retours cinq heures durant, entre Perrache et Saint-Priest. Je ne sais pas vraiment comment je suis rentré chez moi et j'ai vomi tout ce que je savais. Bon, c'est vrai, c'est presque un bon souvenir...Qui sont tes clients ?On a de tout, un gendarme, un bourré de service, quelques chanteurs qui passent par là, des profs... Un ministre est déjà venu. Au début la moyenne d'âge était plutôt au-dessus de 25 ans, maintenant, avec nos cours de salsa du mercredi, des étudiants commencent à venir. Pour résumer, ça va du jean à la cravate. En plus, je suis cubain alors on attire une grande communauté de latinos ici.Ta play-list du moment ?On importe quasiment toute la musique du bar de Cuba, des Etats-Unis, d'Espagne aussi car on est évidemment très branchés salsa. Ca n'est généralement pas très commercial. Sinon, Raul Paz m'a offert et dédicacé son dernier album quand il est passé dans la région, et je l'écoute beaucoup.Patron de bar, mais dans une autre vie ?Patron d'un bar plus grand ! Je sais que je veux faire ça depuis que j'ai douze ans. En ce moment, je songe à acheter quelque chose de plus spacieux pour faire concurrence au Mi Barrio, le seul à faire ça à Lyon. C'est sûr, il nous faut davantage de place pour danser !
