Associatif / En un an, les locaux de l'association 6e Continent sont devenus incontournables pour les amateurs de cultures du monde. Mohamed Sidrine, directeur de l'association, revient sur la création du lieu : "Nous avions créé le festival 6e Continent, mais nous voulions aller au-delà d'une manifestation ponctuelle, ouvrir un lieu pour que des événements se déroulent tout au long de l'année". L'installation à la Guillotière s'est imposée, naturellement. "C'est un quartier cosmopolite où il y a un vide à combler. Les gens du septième arrondissement en ont assez de devoir monter à la Croix-Rousse", explique Mohamed Sidrine. 6e Continent a donc décidé de proposer une offre artistique et culturelle pluridisciplinaire, ouverte aux arts plastiques, à la musique, au cinéma comme à la littérature et destinée à un public varié. Avec 900 adhérents et trois salles de diffusion, l'association a de quoi faire pâlir les MJC et a pris des mesures pour vivre sans le soutien des pouvoirs publics, s'il venait à faillir. La pérennisation de la structure passe en effet par un autofinancement (à hauteur de 50%), assuré par les cours de danse dispensés chaque soir et les activités de bar. L'association s'inscrit dans une double logique : les outils culturels sont doublés d'enjeux "sociétaux". Le lieu diffuse les artistes (concerts, expositions, projections, soirées contes), participe à une entreprise d'aide à la création, notamment par la mise à disposition de locaux et les accueils en résidence, et tente de proposer une réflexion sur l'inter culturalité. Un conseil scientifique composé de chercheurs, psychologues et sociologues réfléchit aux grandes orientations de l'association et des conférences-débats ont lieu tous les quinze jours. L'avenir semble assuré. Les travaux de mise aux normes acoustiques ont débuté et l'association a répondu à l'appel à projets lancé par la ville de Lyon dans le cadre des scènes première découverte. Le festival des cultures du monde se tiendra quant à lui du 17 au 29 mai. DA
