Classique / Elles ne manquent pas les initiatives pour dépoussiérer et diffuser la musique classique. Vous pouvez toujours entendre Bach, Bartok, Couperin ou Marais dans les soirées du festival De la musique et d'eau fraîche parrainée par Magali Noël (voir programmes en p 14). Vous pourrez aussi ce vendredi 4 mars, grâce à l'association Frédéric Chopin de Jérôme Chabannes, aller écouter un jeune poulain de la grande pianiste argentine Martha Argerich : Alexander Moguilevsky. Plus jeune que la moyenne d'âge des journalistes du PB - pourtant déjà pas très élevée - ce moscovite de 27 ans a déjà roulé sa bosse sur la scène internationale, notamment en interprétant des concertos de Brahms, Chopin ou Rachmaninov. C'est sans orchestre qu'il viendra faire sonner à la salle Molière deux sonates, une de Scriabine, l'autre de Rachmaninov, des mazurkas de Chopin et deux tangos de Piazzolla. L'association poursuivra son chemin en invitant Vladimir Sverdlov, autre protégé d'Argerich, au mois d'avril. Autre concert de la semaine (malheureusement aussi le vendredi 4, faudra choisir) : le retour de Jun Märkl, nouveau chef, encore intermittent, de l'Orchestre National de Lyon. Après une Jeanne au bûcher inspirée mais pas révolutionnaire en ouverture de saison en octobre dernier, Märkl dirigera la 8e symphonie de Haydn, "Le Soir", le concerto pour orchestre de Bartok de 1943, mélange d'énergie et de méditation funèbre (Bartok meurt deux ans après), et le concerto pour violon n°3 de Saint-Saëns, volontiers hispanisant, avec en soliste un jeune talent allemand : Julia Fischer. De quoi irriguer de sang neuf une musique qui, aussi ancienne soit-elle, n'en est pas moins d'actualité. LH
