Festival -Classique / Le choix est cornélien. Pour cette 30e édition, le Festival d’Ambronay propose le même soir, au même moment, deux événements rares. Du côté Abbatiale, les Cantates de Bach par l’exceptionnel Sigiswald Kuijken et à quelques mètres de là, côté chapiteau, trois Zimbabwéens, un pianiste et de la musique traditionnelle zulu. Que faire sinon s’ubiquiter d’urgence ? Si par erreur ce don ne vous est pas accordé, voici quelques éléments pour choisir le lieu où vous irez malgré tout. La Petite Bande et son chef inspiré ne sont plus à présenter. Baroqueux de la première heure, cet orchestre de musique ancienne, mené à la baguette par Kuijken, donne à chaque concert des œuvres équilibrées aux interprétations pertinentes. Quant aux Cantates de Bach auxquelles ils se frottent, les 138, 27, 47 et 96, elles ne sont que rarement jouées et le public va découvrir des œuvres aussi singulières que poétiques. Le choix est pointu, pas de dérive vers les cantates 78, 82 ou 104 très belles mais trop souvent données. Il s’agit de découvrir comment Bach et Kuijken réunis transcendent à eux deux des textes sacrés et offrent à nos oreilles souvent profanes un moment de pure beauté. Côté chapiteau, c’est un drôle d’objet musical que le Festival propose : MoZuluArt, fusion de musique traditionnelle zulu et d’œuvres de Mozart. Qu’en dirait Mozart ? Il se réjouirait certainement : les confrontations de genres font vivre la musique et lui-même bousculait les codes et les bonnes manières. Pascale Clavel
Festival d’AmbronaySamedi 19 septembre
Mozuluart
Sous ChapiteauCantates de Bach / Kuijken
Abbatiale
