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Quand on arrive en livre !

Enfants soldés

Musique / Ce doit être dans l'ADN américain, l'atavisme d'un peuple fou de sport, mais nombreux sont ces groupes indé US (The Killers, Kings of Leon, on en passe) dont les chansons batailleuses et mal peignées n'ont pas pu s'empêcher au fil des albums de se muer en monstrueux hymnes pour superdomes à toit ouvrant. Réussir un touchdown ou un home-run devant les 60 000 personnes hurlantes d'une arena pleine comme un Big Mac, pour un Américain, ça doit être irrésistible. Mais pour ça, il faut soit porter une armure et un casque et peser 300 kilos (touchdown), soit accepter de faire du sport en pyjama moulant en agitant un bâton (home-run). Tout ça alors qu'on peut très bien obtenir le même résultat avec une guitare, une bonne chanson qui résonne et peut-être quelques concessions artistiques. «Tentant», ont dû se dire les Cold War Kids à leur de préparer Mine is yours, album au titre innocemment mélenchonien. Car ces Cold War Kids ne sont plus tout à fait les gamins turbulents de Long Beach des deux premiers albums. Impression nous est donnée que le chanteur Nathan Willett, déjà suffisamment extraverti vocalement pour mériter des beignes de temps à autres, s'est pris de passion pour les live de U2 et de Simple Minds, rêvant à ces foules conquises qui reprennent les refrains en chœur. Le groupe versant dans une forme de pop malade qui ne laisse pas indifférent, on reste néanmoins accroché par un fil ténu à une créativité toujours un peu folle malgré des morceaux à la limite du second degré (Sensitive Kid, pardon, Sensitive Kiiiiiiiid). Mais quand on titre des morceaux Louder than ever (l'un des meilleurs titres de l'album pourtant) ou Bulldozer, on cherche forcément à faire passer un message : «Dégagez l'entrée du stade, on arrive». SD

Cold War Kids
Au Transbordeur
Mercredi 11 mai

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