Et au milieu coule un ruisselet

ujifdghhhhhhh. Oups. La boulette. Ahem ahem. Chers lecteurs, veuillez excuser ce regrettable incident typographique, dû à une somnolence provoquée par l'écoute de la discographie de Rivulets. Si vous devez vous en prendre à quelqu'un, c'est donc à Nathan Amundson, le natif du Colorado qui, sous cet alias fluvial ("rivulet" signifiant "ruisselet"), écrit depuis une dizaine d'années certaines des plus belles pages du slowcore, cette musique de niche dont l'extrême lenteur et la neurasthénie mélodique feraient passer l'emo pour du 2-step. Amundson, à cet égard, ne fait pas les choses à moitié : sur son dernier album, l'adéquatement titré We're Fucked, on croirait entendre Low au lendemain d'un blackout planétaire. Des percussions à peine plus audibles que des pulsations sanguines temporales, des parties acoustiques qu'on imagine composées sur des instruments de fortune, de rares déflagrations électriques arrachées à une vieille batterie au plomb... La comparaison avec la formation d'Alan Sparhawk n'est pas anodine : non content d'avoir collaboré avec lui par le passé (et avec pas mal d'autres figures emblématiques du genre, tel Chris Brokaw de Codeine), Amundson a enregistré son disque dans la cathédrale de Duluth, ville du Minnesota où crèche ledit Sparhawk. Mais au fait, pourquoi s'est-on assoupi et pourquoi cela risque-t-il de se reproduire jeudi 2 février au Sonic ? Pas parce que les chansons de Rivulets sont soporifiques. Mais parce qu'elles sont si émouvantes qu'elles nous vident de nos forces.
Benjamin Mialot

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X