Valsons toujours
par Pascale Clavel le Dimanche 16 décembre 2012 | Que faire le 31 décembre au soir à Lyon lorsqu’on aime la musique classique et que l’on ne veut ni du sirupeux, ni du mièvre ? Une seule possibilité cette (...)
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C’est une opérette drôle et succulente qui se joue en ce moment au Théâtre de la Croix-Rousse. Composée en 1858, l’œuvre rend hommage à ces petites gens, les vendeuses des Halles avec leur franc parler, leurs codes, leur honneur, leur façon si touchante de s’endimancher pour jouer aux grandes dames. Offenbach offre à toutes ces femmes des airs dignes des plus grands opéras de l’époque, compose pour elles des duos, trios et petits ensembles d’une écriture subtile et savante. Des personnages populaires dans un opéra pour ne pas oublier ces poissardes qui trimaient, souffraient et luttaient de toutes leurs forces. Mesdames de la Halle est une parodie de grands opéras à la française qui dynamite la forme avec force. Le décalage est constant, drôle et tendre à la fois. On s’attache à ces personnages bancals, Madame Madou, Madame Beurrefondu, le tambour-major Raflafla… Quant à l’intrigue, la jeune et jolie marchande de fruits, Ciboulette, aime le jeune marmiton Croûte-au-pot, qui lui, fait battre le cœur de toutes les marchandes de la Halle et, quiproquos après quiproquos, Ciboulette épousera Croûte-au-pot.
Jean Lacornerie s’amuse et nous entraîne. Il faut le dire, cette fois, le carton est plein. Plein d’inventivités, d’extravagances et de plaisirs. La salle rit, jubile, s’émerveille ; le metteur en scène a osé un vrai parti pris, celui de se vautrer dans l’absurde et le décalage avec un bonheur simple. Le décor est radical : «Je me suis dit, on va construire un décor en cagettes. C’est une sorte de Music-hall rêvé par des dames qui vendent des légumes...». Pour les personnages, le metteur en scène joue sur les codes, sur l’inversion des sexes. Le jeune homme qui séduit toute la halle est une femme et les femmes sont jouées par des hommes. Si ce procédé n’est pas nouveau, cela fonctionne à merveille tant les chanteurs du nouveau studio de l’Opéra sont tous remarquables, tant les deux comédiens Sophie Lenoir et Jacques Verzier sont époustouflants. L’orchestre, composé pour l’occasion de 26 jeunes instrumentistes du CNSMD, a une belle cohérence et le chef Jean-Paul Fouchécourt sait faire jaillir toute l’onctuosité de certains airs. Jean Lacornerie s’est amusé à imaginer un prologue en chanson sur des textes de Zola, Maxime Du Camp et Henri Boutet. Le tout est régalant, étonnez-nous encore Monsieur Lacornerie !
C’est une opérette drôle et succulente qui se joue en ce moment au Théâtre de la Croix-Rousse. Composée en 1858, l’œuvre rend hommage à ces petites gens, les vendeuses des Halles avec leur franc parler, leurs codes, leur honneur, leur façon si touchante de s’endimancher pour jouer aux grandes dames. Offenbach offre à toutes ces femmes des airs dignes des plus grands opéras de l’époque, compose pour elles des duos, trios et petits ensembles d’une écriture subtile et savante. Des personnages populaires dans un opéra pour ne pas oublier ces poissardes qui trimaient, souffraient et luttaient de toutes leurs forces. Mesdames de la Halle est une parodie de grands opéras à la française qui dynamite la forme avec force. Le décalage est constant, drôle et tendre à la fois. On s’attache à ces personnages bancals, Madame Madou, Madame Beurrefondu, le tambour-major Raflafla… Quant à l’intrigue, la jeune et jolie marchande de fruits, Ciboulette, aime le jeune marmiton Croûte-au-pot, qui lui, fait battre le cœur de toutes les marchandes de la Halle et, quiproquos après quiproquos, Ciboulette épousera Croûte-au-pot.
Jean Lacornerie s’amuse et nous entraîne. Il faut le dire, cette fois, le carton est plein. Plein d’inventivités, d’extravagances et de plaisirs. La salle rit, jubile, s’émerveille ; le metteur en scène a osé un vrai parti pris, celui de se vautrer dans l’absurde et le décalage avec un bonheur simple. Le décor est radical : «Je me suis dit, on va construire un décor en cagettes. C’est une sorte de Music-hall rêvé par des dames qui vendent des légumes...». Pour les personnages, le metteur en scène joue sur les codes, sur l’inversion des sexes. Le jeune homme qui séduit toute la halle est une femme et les femmes sont jouées par des hommes. Si ce procédé n’est pas nouveau, cela fonctionne à merveille tant les chanteurs du nouveau studio de l’Opéra sont tous remarquables, tant les deux comédiens Sophie Lenoir et Jacques Verzier sont époustouflants. L’orchestre, composé pour l’occasion de 26 jeunes instrumentistes du CNSMD, a une belle cohérence et le chef Jean-Paul Fouchécourt sait faire jaillir toute l’onctuosité de certains airs. Jean Lacornerie s’est amusé à imaginer un prologue en chanson sur des textes de Zola, Maxime Du Camp et Henri Boutet. Le tout est régalant, étonnez-nous encore Monsieur Lacornerie !
Crédit Photo : DR
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